Youssef Daoudi

Sort en librairie le premier roman graphique consacré à la légende du Jazz, Thelonious Monk : « MONK! Thelonious, Pannonica… une amitié, une révolution musicale » de Youssef Daoudi.



Plus qu’une simple biographie graphique de Monk, ce très bel ouvrage décrit une période particulière de la vie du génial pianiste et compositeur, et explore surtout les liens indéfectibles (quoique platoniques) qui le liaient à la Baronne Pannonica de Koenigswater, qui fut la mécène et bienfaitrice des musiciens de bebop pendant les années 50 et 60.



Trouvant refuge chez la Baronne, là même où était décédé son ami Charlie Parker, il put se livrer, à l’abri du besoin à sa fièvre créatrice sans avoir besoin de courir les clubs pour pouvoir se nourrir lui et sa famille. La générosité de la baronne était telle qu’il y demeura plusieurs années. Il composa à cette occasion le magnifique morceau « Pannonica » hommage à sa bienfaitrice.



Le trait précis de Youssef Daoudi nous fait vivre avec passion cette relation à nulle autre pareille, qui fait partie de l’histoire du jazz. La réussite de cet album a été louée par le grand pianiste et spécialiste de Monk, ( il écrivit une biographie sur lui) Laurent De Wilde.



Comparable au remarquable travail qu’avait accompli Jacques Ferrandez sur Miles Davis, cet album doit trouver sa place dans la bibliothèque de tout jazzophile qui se respecte tout comme « Les musiciens de jazz et leurs trois voeux » ouvrage composé par Pannonica elle-même.
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J'ai lu pas loin plus de mille romans noirs. Voici le meilleur de la production française, le troisième volet de la trilogie qui est très nettement supérieure au reste de l'oeuvre de Léo Malet. "Sueurs aux tripes" est l'histoire de la déchéance d'un demi-sel poursuivi par la scoumoune dans le petit monde pourri de la banlieue parisienne jusqu'au midi. Une oeuvre désespérée, misogyne et cruelle.

Avec beaucoup d’élégance et de précision, l’auteur nous plonge dans une histoire d’espionnage de sport mécanique. La construction narrative est vraiment à saluer car dès le départ, nous sentons la diversité des thèmes. Les premières pages se concentrent sur les deux faces de cette histoire : l’inventeur, le cerveau intransigeant, Walter Kaaden et le pilote, l’artiste, personnage plus libre, Ernst Degner. Ces deux personnages, par leur caractère et leur force psychologique, marquent la BD. On suit tout au long du récit leur parcours, la nécessité d’être ensemble pour arriver à la victoire. C’est là que la pression du contexte politique et le désir de victoire interviennent. L’auteur compose tout cela avec des oppositions. La précision de la mécanique, expliquée et mise en valeur en début de chapitre, permet de mettre le travail très précieux de Kaaden, véritable enjeu de toute cette histoire d’espionnage. Le traitement des personnages accentue également cela car leur relation est délicate à résumer. Degner et Kaaden ne sont pas amis, pas collègues, mais ont besoin l’un de l’autre. La réussite est coopérative. Toutefois, leurs ambitions sont personnelles et chaque choix les définit.

Graphiquement, la rigidité de Kaaden cohabite avec le charme désinvolte de Degner. La beauté des scènes de course est séduisante et la description technique méticuleuse. Une BD qui explore toutes les facettes d’une histoire historique, politique, mécanique et humaine.
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Un récit fort bien construit que Youssef Daoudi nous propose ici.
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Un album qui a le mérite de raconter un fait historique très mal connu de la politique extérieure des Etats-Unis au début du XIXème siècle mais qui le fait d'une manière, somme toute, très classique. Le scénario est trop convenu et parfois trop manichéen pour réserver de réelles surprises. Le dessin peu original demeure d'une grande qualité et cache quelques très belles illustrations. C'est pour moi un album moyen mais un dessinateur en devenir qu'il faudra suivre.

Différentes époques, mêmes problèmes! Dans ce one shot au trait réaliste qui n'est pas sans rappeler Giraud ou Marini à leurs débuts, Daoudi nous raconte la première intervention américaine au Moyen Orient. Initiée par Jeferson, alors président des États Unis, une expédition punitive est chargée d'éliminer le dirigeant belliqueux de Tripoli afin de mettre à sa place son frère ainé, juste héritier du trône. Néanmoins les moyens humains et matériels investis ne sont pas à la hauteur et c'est une armée de fortune qui est envoyée dans le désert afin de réaliser le coup d'état. Riche en action et bien rythmée, ayant le mérite d’éclairer un épisode fort peu connu des relations internationales, ce one-shot est réussi.. A lire avec le score qui va bien: http://bobd.over-blog.com/2014/06/tout-est-parti-de-la-tripoli-vs-l-homme-qui-voulut-etre-roi.html
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On plonge littéralement dans l’ambiance des courses de la fin des années 60 où les pilotes jouaient leur vie à chaque virage. Le récit met également en lumière un fait devenu courant de nos jours, le pouvoir de décision des sponsors au dépend des intérêts sportifs…
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Au secours ! Avion en détresse...



Au 21e siècle, le transport aérien connaît son apogée à peine ralentie par les attentats du 11 septembre 2001. Le trafic aérien approche les 50 millions d'heures d'avion par an. Forcément les risques d'accidents croissent. Les statistiques parlent d'une probabilité d'une panne ou d'un accident sur un million d'heures de vol. En fait, la probabilité est trois fois moindre pour les vols réguliers. Alors que la BD aéronautique connaît un nouvel essor, Youssef Daoudi s'est lancé sur un créneau original avec sa série Mayday chez Glénat plus particulièrement sur les catastrophes aériennes dans l'aviation civile.



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"Sebring 1970" fut le théâtre d'une lutte intense. À cette époque, le sport mécanique était musclé et les prototypes puissants, bien que beaucoup moins fiables qu'aujourd'hui. Un personnage fictif nommé James McCoy est intégré afin d'étoffer la dramaturgie du récit.



L'histoire se déroule rapidement, offrant une intensité à chaque page. Le scénario est bien ficelé, avec des rebondissements qui maintiennent l'attention. Les dessins, d'une grande qualité, captivent immédiatement et permettent de se plonger pleinement dans l'histoire.

Il y a un rythme, un souffle, un esprit habité. Et un trait, pas toujours très habile, mais parfaitement sincère, qui restitue bien le caractère énigmatique du personnage et qui, surtout, a la vertu de donner envie à écouter sa musique.
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Parfaitement documenté, son album va bien au-delà de la simple bio pour se muer en chant d’amour pour une oeuvre et un artiste hors norme : il risque donc de paraître un peu hermétique, par moments, à qui n’est pas familier du jazz d’après guerre.
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Et outre que l’on balaye toute un pan de l’histoire musicale, on plonge dans le monde d’un pianiste splendide. Le noir et blanc, auquel se mêle un ocre jaune foncé ou chamois donne une atmosphère toute particulière, presque indicible.
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Malgré une réalisation graphique un peu fluctuante au fil des chapitres, Monk ! réussit le tour de force de très bien cerner ces deux êtres aux personnalités indicibles qui ont su se comprendre et s'estimer malgré leurs différences.
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Le Prix de la Vitesse est une bonne lecture, un récit instructif et passionnant que je vous invite à découvrir.




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Un ouvrage qui colle à la ligne éditoriale de Fluide Glacial, sans pour autant divertir au-delà ; à réserver à un public d’initiés.
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Un bien bel hommage à cette grande course mondialement connue qui a la spécificité d’être publié au moment où le départ de l’épreuve 2016 va être donné.
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Un excellent équilibre entre passion mécanique, rivalités humaines et questions de société !
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La narration, qui se veut fidèle aux faits, manque malheureusement de clarté [...] et de nuance. De plus, les quelques interprétations personnelles de l'auteur se révèlent être très caricaturales et convenues. [...] Le scénario donne néanmoins un aperçu convaincant de cette folle aventure, aussi bien du côté de ces soldats perdus dans le sable que du côté des diplomates de salon.
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Un très bon one-shot qui en a sous le capot, qui sent la gomme et qui décoiffe et qui se veut verser aussi dans la désillusion la plus crue.
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Mon débriefing.

Je ne pouvais pas manquer cette BD car elle traite d’un sujet qui me tient à cœur : l’aviation. Et comme Youssef Daoudi rajoute l’élément dramatique par excellence qu’est le crash, je suis partant à 100% (Pour la lecture et pas pour prendre la PANAX Air LinesClin d'oeil).Et pour un premier tome, je trouve qu’on est gâté. Les détails sur l’aviation civile sont assez remarquables, visiblement l’auteur s’est très bien renseigné sur les habitudes et le métier de pilote. Pour un peu alléger l’album des termes trop techniques pour les néophytes, on a droit à quelques péripéties de bon aloi quoique un peu too much par moment. Un autre péril menaçait pour un album aussi détaillé, c’était d’assurer du point vu du dessin pour tout ce qui est aéronautique. Et bien c’est mission réussie.

Le seul mayday mayday mayday que j’ai à lancer, c’est sur la lisibilité des bulles.

Maintenant, j’attends le décryptage des boites noires du tome 2 pour confirmer cette première bonne impression.
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