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Citations de Ysé Tardan-Masquelier (37)


Ysé Tardan-Masquelier
Une authentique pratique, à l'encontre de l'habitude sclérosante, se situe dans l'attention renouvelée au présent, garante d'une constante créativité du corps et de l'esprit.
Le Monde des Religions n°59
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Figures de l'autre en soi, l'anima et l'animus, lorsqu'ils passent d'un stade d'archaisme indifférencié à une véritable mise en valeur de leurs potentialités, désignent le non-moi à l'intérieur d'une complétude psychique à construire. Ils désignent ce qui manque au moi pour se vivre comme partie consciente d'une totalité englobante, qui est le Soi. D'où le sens de l'affirmation, obscure au premier abord: "le symbole du sexe opposé recouvre véritablement le Soi", et l'élaboration d'une méthode d'ascèse spirituelle où la sublimation de l'autre sexe conduit à cette découverte du Soi: "Il faut élever le dialogue avec l'anima à la hauteur d'une véritable technique." On peut alors penser que le dialogue avec le Christ intérieur qu'ont vécu des mystiques chrétiennes (certaines béguines, des religieuses d'Helfta, Thérèse d'Avila ou Marie Alacoque), et qui semble les avoir conduites vers le centre de leur âme, est une actualisation traditionnelle de cet archétype de l'animus.
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Un bon instrument résonne sans sélection dans tous les registres. Il accueille tout de toute son âme, entre dans toute résonance.
Christiane Singer
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La solitude réside au cœur de l'homme. On peut vivre au sein des agitations du monde et garder une parfaite sérénité d'esprit; c'est vivre dans la solitude. Un autre vit dans la forêt et reste incapable de discipliner son esprit: on ne peut dire de lui qu'il vive dans la solitude. La solitude est une attitude mentale. L'homme attaché aux choses de ce monde ne peut l'obtenir, où qu'il soit. L'homme détaché du monde réside toujours dans la solitude.
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Les Upanishads, comme les premiers textes bouddhistes et jaïns, constituent l’apogée de cet âge de questionnements philosophiques et d’aventures spirituelles.
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"Au siècle des Lumières (Aufklarung) se forma, sur l'essence des religions, une opinion qui mérite d'être mentionnée à cause de sa large propagation, bien qu'elle soit une méprise typique de l'époque. Selon cette opinion, les religions seraient des espèces de systèmes philosophiques qui, comme ces derniers, seraient sortis de a tête des gens. Un homme quelconque aurait un jour imaginé un dieu et des dogmes et, grâce à cette fantaisie "réalisatrice de désirs", il aurait conduit l'humanité par le bout du nez. A cette opinion s'oppose la réalité psychologique de la difficulté que l'on a de saisir intellectuellement les symboles religieux. Ils ne proviennent nullement de la raison, mais d'ailleurs; du coeur peut-être, mais en tout cas d'une couche psychique profonde, qui ressemble peu à la conscience qui, elle, n'est que surface. Aussi les symboles religieux ont-ils toujours un caractère très marqué de "révélation", autrement dit, ce sont en général des produits spontanés de l'activité inconsciente de l'âme. Ils sont tout ce que l'on voudra, sauf inventés par la pensée; révélations naturelles de l'âme humaine, ils ont plutôt grandi peu à peu au cours des millénaires, comme des plantes."
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L'inconscient est comme la nature: neutre. S'il est destructif d'un côté, de l'autre il est constructif. Il est la sources de tous les maux possibles, et en même temps la matrice de toute expérience du divin, et -si paradoxal que cela semble- c'est lui qui a produit la conscience, et qui la produit encore.
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Au fur et à mesure de vos progrès, vous verrez changer graduellement votre attitude envers les gens, les événements, les choses. Vos actions tendront d'elles-mêmes à suivre votre méditation. Un être humain devrait abandonner l'égoisme, qui le rend esclave de ce monde. Renoncer à ce « faux moi », voilà le vrai renoncement.
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Si vraiment vous éprouvez un amour égal pour toutes les créatures, si votre cœur s'est élargi de manière à embrasser toute la création, vous ne penserez certes pas que vous renoncez à ceci ou à cela. Vous vous détacherez simplement de la vie du monde, tel un fruit mûr qui tombe de la branche d'un arbre. Vous éprouverez que votre foyer, c'est le monde entier.
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Le corps est cette œuvre d’un grand luthier qui aspire à la caresse de l’archet. « Tout ce qui vit aspire à la caresse du Créateur », dit Hildegarde von Bingen. Séparé de la résonance à laquelle aspire ce corps, séparé de la musique pour laquelle il a été créé, il perd sa tension, il s’affaisse, il se laisse aller, il se désespère. Nous vivons dans une époque où rien ne nous dit la merveille de cet être, la merveille de ce qui est l’ordonnance du corps et où on croit être détendu quand on s’affaisse comme un malheureux, lorsqu’on croit vraiment que se laisser aller est une manière de se sentir mieux, lorsque personne ne nous signifie : attention, ton chevalet est déplacé, ta corde est distendue, le maître ne peut pas jouer sur toi. Je ne peux pas faire que la musique soit belle, mais je peux tendre cette corde à la perfection. Ces corps inhabités de tant d’entre nous aujourd’hui qui, à défaut d’entrer dans la résonance pour laquelle ils étaient créés, vont se rouiller, se déglinguer, perdre le souvenir de ce qu’ils sont. Pourtant, nous le savons tous, la mémoire du corps est la plus profonde: tout ce qui m’a touché, tout ce que j’ai touché, frôlé, caressé, les coups que j’ai reçus, les blessures, tout est dans la mémoire de mes cellules; l’intellect, lui, peut jouer, effacer, recommencer de zéro, inventer des scénarios divers, les reprendre, les corriger, les analyser, les annuler, mais le corps reçoit de manière indélébile toutes les informations. Toute cette mémoire accumulée, recouverte, cachée dans les strates, empêche la vibration, la musicalité de mon corps. On dit en allemand d’un mauvais instrument qu’il a un « loup ». De même du corps, et de certains registres de la mémoire qui le raidissent, le contractent, le rendent inapte à résonner librement. Un mauvais instrument a ses « loups »; un mauvais corps a ses obsessions, ses zones maudites où il résonne lugubrement.

Un bon instrument résonne sans sélection dans tous les registres. Il accueille tout de toute son âme, entre dans toute résonance.

Dans un bon corps, un corps réconcilié avec ses blessures, la peur ne verrouille plus les espaces. Le ton le porte au bout de chaque vibration. Il faut pourtant se garder d’une conception dualiste quand on utilise ces images, et ne pas faire de l’instrument le corps, et de l’âme celui qui joue. Ce serait une séparation artificielle car la merveille qui va se révéler au contemplateur ou à l’auditeur, c’est l’inséparabilité de tous ces éléments.
Christiane Singer
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L'or , dans la tradition alchimique occidentale, jouerait ainsi le même rôle que le mandala: celui d'un support de médiation qui con-centre la psyché et lui permette de découvrir le Soi. (...) C'est dire que l'or est le symbole d'une libération des différentes possibilités du psychisme.
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Les "noces des pôles dans le centre" ont toujours, chez les patients modernes aussi bien que dans les représentations traditionnelles, une connotation sacrée: lorsque ce thème anime le rêve ou la vision, il fascine, attire et donne le sentiment que l'on est dominé par une révélation. cette révélation n'est pas toujours sentie comme émergeant de l'intérieur de l'âme; elle est souvent interprétée comme l'indice d'une Présence transcendante qui l'offre d'une manière gratuite et bienveillante. S'agirait-il là d'une projection? Autrement dit, lorsque l'auteur de l'Apocalypse johannique reçoit la vision des Noces de la Jérusalem Céleste et de l'Agneau dans un paradis centré, s'agit-il en réalité d'un symbole du processus d'individuation qui progresse en lui? Ou encore, lorsque l'adepte du tantrisme shivaite médite sur l'effigie hautement sacrée du couple divin s'unissant dans le mandala, est-ce, à travers cette pratique dévotionnelle, la pleine réalisation de lui-même qui s'accomplit?
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L'ombre, comme la persona d'ailleurs, fait partie de la zone personnelle de l'inconscient. (...), la reconnaissance de cette "moitié obscure de la personnalité" constitue la première marche vers la totalité. Elle vaut en effet pour toute confrontation ultérieure, elle est introduction à l'une des lois fondatrices du psychisme, celle de la bipolarité. (...)
"Il ne faudrait pas conclure que l'ombre n'est que l'opposé du conscient. Elle représente plutôt ce qui manque à chaque personnalité. Elle est pour chacun ce qui aurait pu vivre et qui n'a pas vécu. En cela elle met en scène la question d'identité: Qui es-tu par rapport à celui que tu aurais pu être? Qu'as-tu fait de ton frère?" On peut alors suggérer que la lutte avec l'ombre ne représente pas tout à fait une étape, définitivement acquise parce qu'elle serait définitivement réglée, elle apparaît plutôt comme une initiation à une nouvelle hiérarchie de valeurs, une constatation du véritable fonctionnement de la vie intérieure.
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Le rôle de l'anima (...) constitue, dans l'inconscient masculin, l'archétype de la féminité; (...)
L'anima, c'est le socle psychique de la Fiancée du Cantique des Cantiques et de la Jérusalem Céleste; de la Sophia, fille de Dieu de la Gnose valentinienne; de Fatima, la fille du Prophète dans l'islam mystique; de la Dame de l'Amour courtois...mais aussi, dans ses émergences individuelles, l'Aurélia de Nerval, ou la Salomé avec qui Jung s'entretient pendant sa propre traversée nocturne.
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Le monde intérieur ne se laisse pas seulement saisir en tant que mémoire, ou passé déposé; il ne fait pas que se rappeler à la conscience. Il constitue une permanente actualité, un éternel présent; ainsi, son ordre propre n'est pas celui de la reconstitution, mais de la "révélation". Fait d'importance capitale dans la psychologie de Jung, et particulièrement dans sa vision de l'expérience religieuse: toute "parole de Dieu", toute intervention d'une transcendance ne devient agissante, signifiante, que dans la mesure où elle adopte la langue des archétypes, où elle éveille en l'homme le plus intime. Loin donc d'être un lieu de rebut, l'inconscient devient une sorte de matrice pour la vie spirituelle.
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Il n'y a qu'une sorte de samâdhi, et non plusieurs. Demeurer temporairement dans la réalité sans aucune pensée, c'est le nirvikalpa samâdhi. Demeurer en permanence dans le Soi sans l' oublier, c'est le sahaja samâdhi. Tous les deux procureront le même bonheur.
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Le mental pur s'appelle manûkûsha [espace mental ou vide mental]. À I'instant où l'on sort du sommeil, une clarté de conscience [jnapti] survient, sans exception, chez tout le monde. C'est le mental sans forme. Les pensées comme "Je suis le corps", "Ceci est le monde" surgissent après cela. C'est le mental avec forme. Dans une séance de cinéma, la lumière apparaît d'abord. C'est seulement ensuite que les formes apparaissent sur l'écran. De même, la lumière du Soi vient d'abord et fournit l'espace pour tout ce qui vient ensuite. »
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Il est bon que les dévots soient en proie à la souffrance. Le blanchisseur, quand il lave les vêtements, les frappe vigoureusement contre un rocher. Mais il ne le fait que pour enlever la saleté des vêtements. De même, l'unique raison d'être de la souffrance, c'est de purifier le mental du dévot. Si nous faisons preuve de patience, le bonheur s' ensuivra.
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Vous finirez par apprendre, en temps utile, que votre gloire réside justement là où vous cessez d'exister. Pour conquérir cet état, vous devez faire de vous-même un sacrifice complet. Le maître alors estime que vous êtes dans l'état requis pour recevoir ses conseils, et il vous guide.
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Le gourou est quelqu'un qui, à tout moment, demeure dans les profondeurs du Soi. Il ne voit jamais de différence entre lui et les autres, et reste tout à fait dégagé de l'idée qu'il est l'Illuminé ou le Libéré, tandis que ceux qui l'entourent se trouvent dans l'esclavage, ou ténèbres de l'ignorance. Quelles que soient les circonstances, il ne se départ jamais de son équanimité et n'est jamais perturbé.
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