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Citations de Yveline Gimbert (5)


Elle croyait que cette région du Massif Central était éloignée de toute culture, que son monde ne lisait pas, que des écrivains ne venaient jamais en ces lieux un peu sauvages. Ici, on ne parlait jamais de livres ou d'écrivains, hormis les grands classiques dont les poésies étaient citées par toutes les bouches enfantines. Mais d'auteurs contemporains, personne ne croyait qu'il pourrait en venir ! Et cependant ! Il y en avait, et de grande renommée ! Rose pensait que les habitants de la campagne où elle avait vécu considèreraient ces intellectuels comme des gens à part, en les dénigrant plutôt que d'admirer leur goût de la littérature, et ils diraient qu'il n'y a pas grand mérite à faire travailler leur tête plutôt que leurs bras. Ils ne croiraient pas qu'écrire est une chose respectable et un travail comme les autres, et qui prend sans doute plus de temps aux romanciers que ne leur en demande leur terre, entre construire et écrire leurs œuvres.
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C'est en l'année 1966 que la pensée de Germain se retrouve cette fois. Dix années se sont écoulées depuis son retour aux Gonnets. Sans que rien de particulier ne se soit passé dans son existence et sans qu'il fasse d'effort pour la changer ou l'embellir.Pendant ces dix années, les souvenirs ont réveillé bien souvent le remords dans sa conscience morale, même s'il se disait que sa faute ne correspondait pas à sa vraie personnalité
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J'entrai dans l'église au bras de mon père, au son de la marche nuptiale de Mendelssohn...
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LES PIAILLEMENTS des oiseaux réveillent Nathalie alors que le jour pointe à peine. Le vacarme est considérable mais tellement plus mélodieux que celui des marteaux-piqueurs habituels ! Une symphonie que l’écrivain écoute avec ravissement avant de se rendormir. Quand elle rouvre les yeux au milieu de la matinée, le gazouillis des volatiles a fait place à un profond silence. Les rais du soleil qui filtrent par les fentes des volets coupent la pénombre de la chambre comme des lasers. Dans leur lumière flottent des milliers de particules et Nathalie pense que la pièce est encore saturée de la poussière qu’elle a remuée la veille. Désireuse de respirer l’air du dehors, elle se lève d’un bond pour ouvrir fenêtre et volets. Et elle a la surprise de recevoir un souffle de vent en pleine figure. Elle pense que la bâtisse est placée aux courants d’air mais, quand l’un des volets va se rabattre sur la façade, elle comprend que le vent s’est enfin levé, après deux mois de trêve ! Il sème çà et là des odeurs que Nathalie hume avec force tout en contemplant le ciel. De petits nuages blancs promettent un changement de temps, et l’écrivain pense que son arrivée à Bissac marquera peut-être la fin de la canicule. Si cela s’avère, elle sera consternée, car elle est sûre de ne pas la craindre ici. Bah ! ce n’est pas pour autant que le mauvais temps va venir ! Elle entend soudain Filou gratter à la porte. Elle lui ouvre et, après l’avoir caressé, elle se remet au lit, désireuse de paresser. Elle promène son regard dans la pièce jusqu’à ce que sa pensée la ramène au jour précédent.
Elle revoit Bertrand en train de caser ses bagages dans les deux autos. Ils sont partis de Fruges en milieu d’après-midi. À cause de leur retard, ils ont renoncé à faire le détour par Montroux que Bertrand aurait aimé revoir. Tout le long du parcours, entre Montroux et Bissac, Nathalie n’a pas cessé de regarder dans son rétroviseur de peur de semer le jeune magistrat. De temps à autre, elle apercevait la tête de Filou à côté de la sienne. Il a tenu à garder le chien qui, par ailleurs, semble avoir été adopté aussi rapidement par lui qu’il l’a été par François Ruffier. Mais à l’arrivée à Bissac, il s’est échappé dans la campagne après avoir fait deux ou trois fois le tour de la propriété. Nathalie a guidé Bertrand dans la cour, le patio et la demeure, soucieuse de lui montrer tout ce qui l’avait éblouie et ravie. Ainsi, ils ont bien été surpris par l’heure tardive à la fin de leur visite. Après le déchargement des valises, Nathalie s’est empressée de concocter un repas froid qu’ils ont consommé dehors, sous le tilleul. La nuit venue, le jeune magistrat a pris soudain un air soucieux pour dire :
« L’endroit est superbe, mais ne vas-tu pas t’y sentir isolée ? »
Nathalie, qui venait tout juste de penser qu’elle allait bientôt se retrouver seule à Bissac, a demandé :
« Crois-tu que j’aurais la frousse ici ?
– Il n’y a pas de quoi ! »
Se doutant qu’il avait deviné ses craintes et voulait les faire fuir, elle a regardé le chien et confessé :
« Avec lui je ne crains rien ! Tu as vu comme il est vite revenu de son escapade ? »
Bertrand s’est penché vers l’épagneul et lui chatouillait l’échine.
« C’était normal qu’il s’échappe, il fallait bien qu’il découvre les lieux ! Tu ne crains rien du tout, c’est un bon gardien ! Mais je ne crois pas que des voleurs viendront chercher fortune ici ! Tu peux dormir sur tes deux oreilles.
– Si je devais avoir peur, ce ne serait pas des voleurs, mais plutôt des tueurs ! » s’est-elle écriée.
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Sa fatigue était sans doute due à son inquiétude.
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