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Citations de Yves Bomati (16)


Yves Bomati
Un phénomène fondamental qu’il est difficile pour les observateurs étrangers non-iraniens d’intégrer à leurs analyses, tant ils restent inféodés à leurs clichés, est la désislamisation de la société iranienne jusque dans ses couches les plus conservatrices. Les mosquées se vident de plus en plus, y compris à la campagne - et ce, malgré les images de propagande du régime -, alors que les prisons sont pleines.
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La défaite des Iraniens face aux Arabes à la fin de l’époque sassanide est un des événements les plus honteux de l’histoire de notre pays. Un grand empire cultivé fut détruit et anéanti par un petit peuple du désert affamé et famélique. Et le monstre du fanatisme religieux qui est le pire ennemi de chaque nation pénétra dans nos terres.
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Yves Bomati
En un mois j’ai transformé le pays d’Elam en un champ de ruines. J’y ai éteint la voix des hommes, le bruit des animaux domestiques, le chant des oiseaux. Les bêtes sauvages pourront y vivre en toute tranquillité.
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Point de vue
Rousseau se heurte à un double problème, non seulement celui du 'comment tout dire" mais aussi celui, intimement lié au précédent, du "comment dire ce tout" : Il faudrait, pour ce que j'ai à dire, inventer un langage aussi nouveau que mon projet. Inventer un langage qui sans recherche, sans gêne, dise le moi, soit fidèle à l'existence vécue, à sa diversité, à ses contradictions, à ses infimes détails, ses "riens". Inventer un style qui ne soit plus l'instrument d'une volonté de dire quelque chose, mais qui soit immédiatement l'expression du moi : j'aurai toujours celui qui me viendra, dit Rousseau ; laisser faire spontanément le langage pour qu'il ne fasse plus qu'un avec le moi.
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Là encore, il ne fit rien.
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Il est donc, constitutionnellement parlant, incorrect d'accuser Mohamed Réza Pahlavi de forfaiture, de coup d'Etat en la matière, comme on l'a fait et continue à le faire parfois. Sans doute aurait-on pu demander un avis consultatif de constitutionnalité à la Cour suprême, mais comment procéder puisque Mossadegh l'avait également suspendue ? En revanche, la manière plutôt vaudevillesque dont les événements se sont déroulés a pu accréditer la thèse du "coup d'Etat".
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On peut donc conclure de ces éléments que, selon la lettre de la loi fondamentale, la nomination et la destitution du chef de gouvernement reviennent au chef de l'État, que ce droit est tombé en désuétude et soumis à une tradition contraire lorsque le Parlement est en fonction, mais qu'en son absence, le Shah, en tant que garant de la continuité de l'État, reprend en quelque sorte sa prérogative. De ce fait la Chambre ayant été mise hors d'état de fonctionner par la volonté même du gouvernement, le chef de l'État a le droit constitutionnel d'évincer son Premier ministre, ce que Mossadegh lui-même admettra à plusieurs reprises lors de son procès, mais contestera en d'autres occasions.
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La suite de sa vie est celle d'un roi en exil qui cherche une terre d'accueil. Réza part pour Ispahan où se trouve déjà la majeure partie de sa famille, à l'exception du prince héritier qui sera roi vingt-quatre heures plus tard et de sa mère, tous deux restés à Téhéran.
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La sanction n'est cependant pour le roi qu'un moyen pour ordonner son Etat ; elle n'a jamais été un but. Abbas met en effet au cœur de sa pensée politique la tolérance, et particulièrement la tolérance religieuse, ce que les Ottomans et les Ouzbeks lui reprocheront beaucoup. Pratiquant mais non fanatique, s'il s'ins crit dans la tradition affichée par Cyrus le Grand dans le fameux cylindre, il est et reste un musulman chi'ite convaincu, lien vivant entre le divin et l'humain.
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Les conquêtes d'Alexandre n'ont pas laissé que le mythe d'un conquérant génial, beau et captivant... Elles ont aussi causé la dévastation des villes, l'appauvrissement des pays soumis, le mas sacre de dizaines de milliers de personnes sur les champs de bataille et la transformation de pans entiers de l'empire en de gigantesques friches.
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Plusieurs hommes politiques s’autorisent à le conseiller sur sa vie privée, certains, il est vrai, poussés par les messages du grand ayatollah Boroudjerdi de Qôm, dont l’autorité ne se discute pas. Il faut, disent-ils, pour acquérir une dimension nationale, que le roi se range, qu’il mène une vie plus « convenable » et… qu’il prenne femme, critère de respectabilité incontournable dans un pays musulman. Tout un programme auquel Mohammad Réza a déjà goûté lorsque son entourage a trouvé sa première épouse !
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Il est vrai que l’image du shah a aussi changé : Mohammad Réza, qui est doté d’une mémoire prodigieuse, est avenant, sait écouter en fixant ses interlocuteurs, témoignant un grand intérêt même pour des propos anodins. Progressivement, ce jeune homme éloigné de tous deviendra un fin connaisseur des hommes, des intrigues politiques, des amitiés et inimitiés qui régissent une société.
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La vie officielle du jeune prince a pris définitivement le pas sur sa vie privée, dont il reste peu de chose. Le shah veille à ce que son fils soit irréprochable, et surtout disponible. On lui prête cependant quelques aventures, dont l’une aurait pu changer son destin. Il s’éprend en effet d’une jeune fille d’excellente famille, Firouzeh Saèd, la nièce de son futur Premier ministre, déjà diplomate de très haut rang. Mais son souhait de l’épouser se heurte au refus de son père devant lequel il cède, sans hésitation.
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Devenu roi, Réza poursuit dans ces voies et encourage la mise sur pied d’une Ecole supérieure de commerce, d’une Ecole normale supérieure, d’écoles pour la formation des maîtres et d’une faculté technique. Il fait acquérir par l’Etat, en 1934, un terrain de 300 000 mètres carrés destiné à devenir un campus universitaire. Cette acquisition, jugée excessive par certains, soulève de vives critiques au Parlement, où l’on accuse le ministre, Ali-Ashgar Hekmat, de dilapider les fonds publics. L’occasion est vite donnée à Réza shah de motiver ce choix. Lors de la pose de la première pierre de la première faculté de l’université, celle de médecine, alors que le ministre ne sait plus que dire, il met un terme aux discussions en déclarant : « Vous verrez, bientôt vous serez à l’étroit dans ces 300 000 mètres carrés ; il vous en faudra des millions pour une université digne de notre capitale. » L’avenir lui donnera raison.
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Faute d’homme providentiel, des Iraniens cherchèrent une autre voie, la démocratie à l’occidentale. Au cours des dernières années du règne du shah, le pays était agité en profondeur, même si le calme semblait régner en apparence. En mai 1896, tandis que la Cour préparait à grands frais le jubilé d’un roi « qui aura[it] connu deux siècles », le shah fut abattu lors d’un pèlerinage par Mirza Réza Kermani, disciple d’un religieux réformateur et franc-maçon, Sayed Djamal-ol-Din Assad-Abadi, exilé à Istanbul, lequel fut empoisonné un peu plus tard sur ordre du sultan, qui craignait ses propos incendiaires.
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On dit que les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent. Si c’est le cas, il faut avoir pitié de l’Iran car il est gouverné, comme l’Europe médiévale, par des gens dont le principal désir est d’amasser des richesses. Pourtant, les regrets que ressent le voyageur lorsqu’il visite le Palais et ses charmants jardins de Fin sont encore plus poignants lorsqu’il réfléchit que, si ce ministre [Amir Kabir] avait pu gouverner pendant vingt ans, il aurait pu former quelques hommes capables et honnêtes pour lui succéder. L’exécution de l’Amir-i-Nizam fut une vraie calamité pour la Perse. Elle arrêta net les progrès si difficilement accomplis. » Juste éloge et terrible analyse.
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