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3.79/5 (sur 129 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nîmes , le 08/04/1929
Mort(e) à : Toulouse , le 08/11/2018
Biographie :

Bartolomé Bennassar est professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université de Toulouse et spécialiste de l'histoire de l'Espagne moderne (XVIe et XVIIe siècle) et contemporaine.

Il est notamment l'auteur de L'Inquisition espagnole, L'Histoire des Espagnols, La guerre d'Espagne et ses lendemains, et de l'une des plus importantes biographies de Francisco Franco. Sur l'histoire de l'Amérique latine, il a écrit Toutes les Colombies, une biographie de Hernan Cortés et avec Richard Marin , une Histoire du Brésil,

Son roman "Le dernier saut" a été adapté au cinéma en 1970.

Il est aussi un critique taurin reconnu. En 1998, il est élu mainteneur de l'Académie des Jeux floraux.

Il a reçu plusieurs prix dont le Prix Eugène-Colas (1990) et le Prix XVIIe siècle (1991) pour "Les Chrétiens d'Allah".

Sa femme, Lucile Bennassar l'aide parfois à écrire ses œuvres.
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Source : Le Monde
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Bibliographie de Bartolomé Bennassar   (36)Voir plus

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Video et interviews (4) Voir plusAjouter une vidéo

Bartolomé Bennassar : Les rivières de ma vie
Dans une pièce de la Cité internationale universitaire de Paris dans le 14ème arrondissement, Olivier BARROT présente le livre de Bartolomé BENNASSAR "Les rivières de ma vie", qui célèbre la pêche à la ligne, à la mouche et au toc. Il en lit des extraits. . Des images filmées de façon floue illustrent le programme.

Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Baroudeur susceptible, fort capable de graves infractions aux lois et à la morale, Ignace de Loyola dut fuir sa ville natale d'Azpeitia en 1515 pour échapper à la prison sans que l'on sache exactement pourquoi : coups et blessures à l'occasion d'une rixe ? Rapt de séduction ? En 1521, à trente ans, il défend Pampelune contre les Français : grave blessure, jambe droite sciée deux fois (sans anesthésie, et-il besoin de le rappeler ?) ; longue convalescence pendant laquelle le gentilhomme guerrier lit la Légende Dorée de Jacques de Voragine et la Vie du Christ du chartreux Ludolphe de Saxe, deux ouvrages de grande diffusion à cette époque. C'est le coup de foudre : voici désormais le "routard de Dieu".
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Le 1er janvier 414 ont lieu à Narbonne des noces somptueuses ; Athaulf, roi des Wisigoths, épouse Galla Placidia, fille de Théodose le Grand et soeur de l'empereur romain d'Occident, Honorius. Le roi germain est vêtu de la toge, les poètes chantent des épithalames et cinquante jeunes esclaves tout habillés de soie offrent à l'épousée autant de plateaux emplis d'or et d'argent. Mariage symbolique et qui, chez les contemporains, connait un grand retentissement : on y voit l'union enfin réalisée de Rome et de la germaine, de la latinité et de la barbarie ; certains même - tel l'historien Idace - y trouvent l'accomplissement de la prophétie de Daniel annonçant les épousailles du roi du Nord et de la fille du Midi. Hélas, moins de deux ans plus tard, à Barcelone, Athaulf meurt poignardé par un de ses guerriers, et Galla Placidia, fouettée, violentée, finit par être renvoyée à son frère contre une rançon de six cent mille muids de blé. Ainsi débute, sur la route de Narbonne à Barcelone, l'histoire, qui devait durer trois siècles, de l'Espagne wisigothique. Histoire qui est déjà, dans ses espoirs et dans ses drames, comme résumée dans l'événement. Evénement cruel, bien sûr : ce temps est celui de la violence aveugle, des sévices, de la raine (Galla Placidia faisait partie, au même titre que l'or et l'argent du mariage, du butin enlevé à Rome par les Wisigoths lorsque quatre ans plus tôt, ils avaient pris et pillé la ville...)/ Mais événement fastueux et prophétique : ces noces sont déjà une volonté de rapprochement entre deux ethnies hostiles ou, mieux, entre deux cultures, elles expriment à leur manière le souhait de jeter les bases d'un âge nouveau. La promesse, en dépit de multiples et sanglantes embûches, sera tenue.
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Comment expliquer que l'attraction espagnole ait duré si longtemps, que l'Espagne soit demeurée pendant plus d'un siècle, dans l'Occident chrétien, le pays le plus recherché par les travailleurs étrangers de condition modeste ou misérable ? Sans négliger les causes locales de départ (guerres de Religion, misère) je crois pouvoir affirmer que les raisons essentielles de l'afflux des migrants français tenaient à ce que l'Espagne leur offrait des terres libres, surtout en Catalogne, puis en Aragon,... des emplois de travailleurs manuels dans le bâtiment, l'artisanat, l'industrie ; enfin de hauts salaires.
La dévalorisation du travail manuel... et l'argent facilement gagné ont détourné sans conteste beaucoup d'Espagnols des métiers dits "mécaniques", tenus pour vils.
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L'étiquette espagnole, importée de Bourgogne, imposait la solennité des attitudes et des comportements publics. Le roi et la reine ne devaient pas sourire. Les toilettes des reines : basquines et vertugadins, lourdes et amples, faisaient disparaître les corps et leurs mouvements. Les reines espagnoles donnaient l'impression de glisser lentement ; elles n'avaient, disait-on, pas de pieds... Les rois jouaient les divinités quasi inaccessibles, tout en sachant qu'il ne s'agissait que d'un rite : une audience, à supposer qu'on parvint à l'obtenir, n'allait pas sans une longue attente scandée par des haltes successives dans une suite de salons.
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Janvier 1560 à Guadalajara, en Nouvelle-Castille. La petite ville lisse ses pierres et le pavé de ses rues ne fut jamais plus propre, jamais plus luisant. Commencé à la fin du XVe siècle mais à peine terminé, le merveilleux palais des ducs de l'Infantado, où les derniers flamboiements du gothique ont allumé les formes dansantes des artistes mudéjars pour un miracle d'harmonie, va connaître son baptême de noblesse. Philippe II, deux fois veuf, a choisi ce palais prestigieux pour célébrer son mariage – le troisième – avec Élisabeth de Valois, la fille d'Henri II et de Catherine de Médicis.
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La première guerre mondiale fut pour l'Espagne qui observa une stricte neutralité l'occasion d'un enrichissement incontestable et d'un essor économique rapide ....Mais si le plein emploi est atteint , les salariés considèrent qu'ils ne tirent pas profit de cet enrichissement et que les salaires prennent du retard sur les prix . A partir de juillet 1917 , se déclenchent d'importantes grèves appuyées par la CNT . De plus , une véritable jacquerie paysanne affole le pays en 1918/19 . Les nouvelles de la révolution soviétique provoque de sérieuses alarmes chez les patrons et propriétaires , ils réagissent en créant des syndicats " libres " , puis en créant des milices privées tels que la Somatem . Des " pistoleros " de ces milices abattent le leader anarchiste Salvador Segui .Cette conflictivité sociale annonce les événements de juillet-août 1936 .
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Le castillan fut sans conteste l'une des langues européennes les plus précocement formées : les familiers des archives et des textes anciens savent que la langue du XVIe siècle espagnol est beaucoup plus proche du castillan actuel que le français ou l'allemand ne le sont des langues écrites à l'époque de François Ier ou de Luther. Naturellement, l'empire du castillan était contesté : si cette langue progressait rapidement dans le royaume de Valence, sous l'influence de la noblesse, si elle avait conquis l'Aragon, elle restait une langue étrangère en Catalogne, aux Baléares, dans les provinces basques, elle était mal connue des paysans galiciens et les morisques pratiquaient "l'aljamiado" dont on ne sait trop s'il était un arabe hispanisé ou un espagnol arabisé.
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Bartolomé Bennassar
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle , l'église espagnole , certes très riche , avait consacré une part importante de ses revenus à l'assistance ( des pauvres ) ....Mais après la restauration , l'église appauvrie par les lois de désamortissement s'était détournée de ses devoirs d'assistance et avait pris le parti d'un conservatisme sévère , social et intellectuel ....C'est alors que se noue une alliance entre l'église et les puissants qui apparait aux humbles comme une trahison , se déclenchent alors de violentes flambées d'anticléricalisme .
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La grande originalité de l'Espagne fut qu'après la rupture entre marxistes et bakouninistes , survenue dès 1872 , l'anarchisme ait suscité un mouvement populaire aussi puissant et plus massif que le marxisme ...... Mais le plus important est le déséquilibre entre les mouvements marxistes et anarchistes au profit de ces derniers . L'UGT compte 211 000 adhérents en 1921 mais la CNT qui rassemble en 1911 tous les groupements anarchistes a 714 000 adhérents en 1919 .... Ajoutons que les partis politiques font figure de nains auprès des mouvements syndicaux .L'histoire de la Deuxième république et de la guerre civile sera largement tributaire de ces réalités .
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Pour un vrai musulman le chrétien est sans doute un adversaire mais d’abord un croyant, un homme avec lequel on entretient la controverse qui est aussi un dialogue. Un athée est intolérable.
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