Marginaux de Pékin.
Auteur que je découvre, comme beaucoup je pense, avec ce premier roman traduit en français.
Un Pékin peu connu, celui des marginaux ou des laissés pour compte de la société chinoise, car il y en a !
DunHang sort de trois mois de prison, un tourbillon de sable et de poussières, le salut ! Il achète des cigarettes et, solitaire, il poursuit ses déambulations, au hasard, sans réellement de but et de point de chute. Ses amis sont tombés en même temps que lui, BaoDing, Gros Bec, Xin’an et SanVan. Il rencontre une jeune femme, Xia, qui vend sous le manteau des DVD pirates. Après avoir beaucoup bu, ils passent la nuit ensemble mais ne consomment qu’au petit matin. DunHang repart au hasard des rues ; il était faussaire et bien évidement il s’est fait prendre ainsi que le reste de la bande. Le soir venu il retourne chez Xia qui lui annonce qu’elle a quitté son fiancé Kuang. Elle souhaite retourner au pays, lui veut rester à Pékin. Ils commencent à travailler ensemble pour la revente des DVD, en ajoutant du porno. Mais Kuang reparaît et Xia hésite…
Alors nous suivons les aventures amoureuses de DunHang ainsi que ses péripéties commerciales et ses démêlées avec la justice et les forces de l’ordre. Il habitera un temps dans un dortoir avec des étudiants qui deviendront ses clients. Kuang deviendra son principal fournisseur. Il aura une cliente très étrange qui ne veut que des DVD de films d’horreur ou très violents ; pour la livrer il achètera un vélo qu'il se fera voler aussitôt ! Alors il se lance dans la course à pied… ce qui lui permettra de fuir la police ! Il fera d’autres rencontres, cherchera une dénommée Qibao, qu’il trouvera et ira voir son complice BaoDing en prison…
Peu de personnages dans ce roman, mais tous sont attachants car ils sont un peu la face cachée du miracle économique chinois. Et surtout loin des clichés traditionnels sur ce pays.
Un peu d’exotisme avec ce roman sur les marginaux de la capitale chinoise. Par exemple :
- Une nouvelle inouïe : trois cent mille tonnes de lœss sont tombées sur Pékin la nuit dernière.
Un bon roman agréable et de lecture facile. Beaucoup d’humour et une quantité de proverbes chinois.
Quelques lignes sont empreintes de poésie et d'érotisme :
- Qibao est un sport de combat, une cascade qui déferle sur lui et tourbillonne il en oublie ce qu'il est censé faire. Plus tard, le torrent rejoint la plaine qui s’évase. DunHang remonte la pente et jouit dans la douce fertilité des basses terres. Quelques secondes d'éblouissement font flotter son corps sur un vaste lit d'eau.
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