Élyse-Andrée Héroux

Quand on est invité, c’est la moindre des choses que de laisser savoir si on y sera.

C’est qu’une question d’ajustement. Les choses arrivent quand c’est le bon moment, tu le sais. Il s’agit d’être patiente et d’attendre son tour. Sans trop faire de vagues !

Les humains sont égaux au lendemain d’une cuite.

Il avait toujours envié les nomades, les vrais, ceux à qui attaches et assises ne manquent pas puisqu’ils ignorent ce que c’est, puisqu’ils sont nés sans. Il jalousait les artistes dont l’âme s’évade sans besoin de planifier le retour, ceux qui créent sans s’en rendre compte. Son tempérament bouillant aurait pu faire de lui un peintre formidable, un acteur splendide, avec panache il aurait envoyé chier le monde entier.
Mais il n’était ni nomade ni artiste. Lui manquaient l’insouciance, l’ouverture d’esprit, la liberté de pensée. L’émerveillement. Surtout, le talent. Et puis il aimait bien l’argent. L’amour et l’eau fraîche, très peu pour lui.

On ne peut tout régler en un jour.

Il est coutumier de constater à quel point la vie tient à peu de chose, quand on entreprend de l’empaqueter pour l’emporter vers une autre niche.

Ainsi qu’on décide de traverser une foule pour passer inaperçu et qu’on s’installe en ville afin de n’être bien connu de personne, ainsi on se cache dans le bruit pour éviter d’entendre.