AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Émilie Guillaumin (290)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Petites dents, grands crocs

Du grand art. Style aiguisé, phrases courtes. Voici pour la forme. Ce ne serait rien sans une narration fluide et surtout, une intrigue des plus inquiétantes. Sarah Barry, la quarantaine, prend une année sabbatique pour écrire un livre. Jusqu'à là, rien d'original. Mais alors qu'elle retrouve au sein de son foyer, avec son mari et par son fils, les choses semblent se détraquer pour elle. Rien ne va plus, sa santé se dégrade, et surtout, le "couple" formé par son fils et son mari semble l'exclure.



Avec Petites dents, grands crocs, Emilie Guillaumin parvient parfaitement à décrire les petites violences qui parfois naissent au sein d'un couple, l'épuisement qui confine à la folie et surtout, les jeux de pouvoirs.



Ajouté à cela une véritable tension, le sens de la phrase, j'ai littéralement dévoré Petites dents, grands crocs.



Merci à ma libraire de me l'avoir conseillé.



Je vais désormais lire le précédent roman d'Emilie Guillaumin, L'Embuscade, qui dans un genre totalement différent a été un succès de 2021 !
Commenter  J’apprécie          00
Petites dents, grands crocs

Chronique vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=WbsjCTMeTTg



Dès les premières pages, j’ai l’impression d’avoir déjà lu ce livre mille fois. C’est typiquement le roman psychologique parisien — on dirait du Justine Lévy, Eliette Abécassis, ou un film d’Audrey Diwan — on suit un couple qui va devoir affronter une crise : problème de drogue, leucémie d’un des deux protagonistes, liaison avec Carla Bruni ou ici, dépression et vampirisme. On pourrait faire un bingo : vie de couple en danger, dépossession de soi, problème d’entente avec la belle-famille, désir ou empowerment féminin entravé, presque aucun marqueur social assumé (on vit dans de beaux apparts comme si c’était le cas de tout le monde), solitude pesante et surtout, le roman à écrire — le tout sans une liche d’humour ou de recul avec son sujet. Je précise que ce bingo, je l’ai écrit avant de commencer sérieusement le livre, et pourtant j’ai presque tout coché. C’est un peu dommage parce qu’Emilie Guillaumin, elle écrit pas mal, parfois avec une poésie sensorielle, qui donne envie de prendre des notes :

« Le ciel anthracite déversait une eau que j’imaginais d’huile, brûlante, abondante comme la douleur qui me tordait ».

C’est la raison pour laquelle je lui conseillerais, avant d’attaquer dans le vif du sujet, d’écrire de la poésie, ou des nouvelles, je pense que sa plume s’y déploierait avec plus de grâce, d’une manière moins lourdaude que dans un roman.

Car ça manque de souffle, j’ai pas arrêté de surligner, de griffonner tellement il y avait des — comment appeler ça… — choix littéraires qui ne sont pas les miens. Déjà, souvent ça reprend le lexique managérial, et ce sans recul : « Rentrée après deux années passées dans une université américaine, j’ai rapidement gravi les échelons. D’abord en tant qu’assistante du PDG, puis comme responsable des ressources humaines. Entre le recrutement d’intérimaires, les contrats spécifiques des transporteurs, le risque d’accident de la route, le turn-over et les formations propres au métier, j’ai été fière de relever ce challenge. » On est content pour elle. Puis ça continue « être là depuis le début de l’aventure (on dirait une page Linkedin) m’a permis d’imprimer ma patte, de créer des procédés encore appliqués aujourd’hui. » Elle aime vraiment le parcours de son héroïne en nous en tartinant des pages, qui, oh, coïncidence, ressemble à s’y méprendre au sien. Et ce, sans jamais prendre le temps d’écrire une scène, de faire parler des personnages, on dirait vraiment un candidat qui débite son CV devant quelqu’un, qui essaie d’appuyer sur ses points forts, en tant que lecteur, c’est très pénible à lire ces passages.



On continue, un sourire aux lèvres quand on tombe sur un bel exemple de mépris de classe : notre héroïne va au square, mais malheur, des enfants plus grands s’y trouvent (on passera sur le fait que le chef des gamins s’appellent Marvin, ce qui indique subtilement qu’ils ne fait pas partie du même monde que son gentil Thomas) : « Ils crient. Des mots sauvages. Parfois de simples borborygmes. […] Je plisse les yeux, vitrifie mon regard et songe à une tribu de nains grossiers dansant la sarabande ». à côté de cette vision horrifique, des adolescentes qui font des selfies « Leurs bouches propulsées vers l’avant,, leur têtes balancées sur l’épaule, leurs paupières lourdes de désirs méconnus. […] la fumée enrobe les visages des enfants d’un halo crépusculaire ». Tabagisme passif ! Il faut agir, faire quelque chose ! Et que fait-elle quand le petit Marvin va embêter une gamine en anorak ?

1) En parler aux parents

2) Voir elle-même avec le petit Marvin.

A votre avis ?

Le 3) « J’avise un duo de gardiens de la paix emmitouflés dans des parkas bleu marine. Au téléphone, également. » Cette blague, rien que la formule euphémistique « gardien de la paix », et puis le fait d’appeler le poste aussi, on sait jamais, elle va peut-être assister à un vol de sac Pat patrouille. (on dirait Coppé avec son vol caractérisé de pains aux chocolat)



On est carrément dans une version française de la Karen dont je parlais dans ma vidéo sur le roman de Rumaan Alam. Elle le harcèle pour qu’il lui dise son âge, comportement pas du tout étrange et commente « Il a une dizaine d’années et parle déjà comme une petite frappe. » Ah bah voilà, on situe mieux la peur de la narratrice. Elle va donc demander à l’enfant (oui parce qu’à dix ans, on est encore une enfant, on dirait qu’il faut lui réexpliquer les bases), de se tirer du parc. Le soir, son mec lui dira que c’est un peu fort comme réaction, chose qui sera bien entendu montré comme un manque de soutien marital.

La seule représentation d’un gamin non blanc pose problème aussi. Lors d’un match de foot de son fils, elle aperçoit cet enfant « L’un d’entre eux, un métis en maillot rouge, joue comme un dieu. J’ai repéré sa mère. Dans les tribunes, en diagonale derrière moi, une grande blonde aux seins surdimensionnés et à la bouche probablement refaite, le mitraille avec son téléphone portable ».

Tout ce qui n’appartient pas à son monde bon chic bon genre est une faute de goût, un manque de classe — et pourquoi préciser qu’il est métis dans ce cas-là ? — c’est assez particulier, comme si l’attrait de sa mère pour une personne noire était aussi une faute de goût. Je sais que ce n’est pas ce qui est écrit littéralement, mais c’est vraiment ce que ça m’a évoqué à la lecture. Surtout que les autres parents sont décrits de manière sobre. Et la scène ne s’arrête pas là, la narratrice croit que le petit au maillot rouge frappe son fils, et va donc le secouer — c’est encore très curieux que les enfants qu’elle martyrise soient à chaque fois des gamins assimilés à la cité ou non-blancs — si c’était voulu, si c’était maitrisé, ce serait vraiment pas mal comme idée pour dénoncer le racisme intériorisé, sauf que là, j’ai juste l’impression que c’est un impensé — un impensé très signifiant.

Au fil des pages, on s’aperçoit d’une chose, les seuls moments où la plume se fait poétique, c’est quand elle décrit son ressenti corporel, ou quand elle décrit la nature — la nature comme double de ses sensations, comme cadre qui est au diapason de son être — elle se sent paumée, la forêt sera brumeuse, au début, elle accouche, on assiste à une orage de délivrance. Je trouve que c’est pas mal, ce sont les seuls moments pas trop mal écrits, même si on ne se départit pas de la même sensation que quand on lisait Leila Slimani pendant le confinement — les bourgeois qui se planquent à la campagne, une campagne fantasmée et folklorique, refuge de la grisaille parisienne mais pas trop non plus « Au loin, l’émanation tiède d’un feu de bois. La joie pleine, organique, aussi palpable qu’une poignée de feuilles mortes que l’on froisse au creux de la main. »

Cette vision de la campagne, ça ressemble un peu à un argument marketing : une vision parcellaire, qui vide la campagne de ses habitants et en fait une quête individualiste, celle de se « ressourcer », de se « recentrer », de retrouver une « authenticité perdue ». Le retour à la campagne, c’est un topos du roman parisien tel que je le décrivais au début, avec la variante le retour au pays si le héros est originaire d’un autre pays — je pense aux Méditerranéennes dont j’avais parlé cet automne.

« Quel est cet ailleurs utopique qui pansera mes plaies ? »



Les dialogues sont assez mal écrits, mention spéciale à Pierre, son compagnon, qui parle avec le naturel des acteurs des pubs radio de Leclerc :

« — Dis -moi, ma chérie, c’est gai ce que tu écris ! Je vois que la campagne t’inspire, mais rassure-moi, ce n’est pas ça ton roman ? »

Il faudrait que l’autrice fasse attention de ne pas abuser des ma chérie, mon chéri, toute la famille s’appelle comme ça à chaque réplique, des madame aussi, et bien qu’elle le justifie par la suite, ça n’enlève pas l’aspect répétitif lors de la lecture, tout le monde ne s’interpelle pas dans la vie. Suit une scène d’humiliation, où il se moque de ce qu’elle écrit, qui aurait été intéressante si elle n’avait pas été rédigée de manière manichéenne, avec la narratrice qui nous surligne ce que l’on doit penser « Gestes mécaniques de guignol maléfique » ; ne jamais oublier que la littérature est l’art de la suggestion, de l’ellipse, de la subtilité. Toujours faire confiance au lecteur.



Elle est l’archétype de la privilégiée, qui se fait masser quand elle se sent tendue, qui considère l’extérieur comme hostile « Une voix d’homme crache sa dose d’infos toxique », ça me fait penser aux journalistes de Elle ou de Marie Claire, qui dès qu’il y a des mouvements sociaux, des élections, ou des évènements qui font éclater leur petite bulle, se sentent en danger et écrivent des éditos réclamant de revenir « au temps de l’innocence » (cette citation est dans le roman).

Après, je comprends le message du bouquin, l’irruption du fantastique : comment la domesticité la dévore de l’intérieur, comment elle se fait bouffer par son rôle de mère et d’épouse. C’était pas trop mal comme concept — bien que manquant un peu d’originalité, on pense souvent au film Grave par exemple, lors de scène « organique ». Ça aurait pu faire une nouvelle marquante, s’il n’y avait pas eu trop de remplissage — qui servent à insister sur son désarroi, sur son mal-être, mal-être qu’on a saisi dès le départ avec le rêve dans lequel une main (la main qui symbolise son mari) l’étrangle. Je pense qu’elle aurait du choisir le format de la nouvelle, pour qu’on reste dans l’ambiguïté, dans l’évocation, que la caractérisation des personnages gagne en efficacité (les scènes se ressemblent assez rapidement dans le livre : crise qui la prend quand elle est seule — réassurance et moquerie de son mari.). On sent qu’elle a voulu un archétype pour le mari, celui qui conviendrait à l’appellation « pervers narcissique », concept qui n’a pas de véracité scientifique, (apparemment le « pervers » existe, la personnalité narcissique aussi, mais l’association des deux pas tant que ça, et est même plutôt contradictoire). Bref, une dénomination qu’on retrouve dans les magazines pour décrire une personne très méchante qui fait souffrir des personnes très gentilles, grossièrement résumé — et le résultat littéraire est aussi manichéen que ce sens-là. Pierre n’existe pas, il n’a pas l’ambiguïté nécessaire pour mettre vraiment mal à l’aise — d’ailleurs, la seule scène qui peut mettre un peu mal à l’aise, c’est quand son fils se colle à ses jambes, attirés par l’odeur de son sang de menstruations. Il y a aussi la métaphore du virus informatique, qui est la spécialité de Pierre. Virus qui parasite, qui abîme, comme le couple et la maternité qui déforme son corps. Et je me dis que si à première lecture on saisit toutes les intentions d’un auteur, c’est qu’il manque de couches, de surcouches, de niveau de compréhension, d’épaisseur, d’arrière-plan.

Quand j’ai atteint un peu plus que la moitié, je suis tombée sur un passage tellement absurde, tellement Pénicaud ou Borne-friendly — où je me suis demandé comment aucune personne dans la chaine de production du livre ait pu dire quand même, Mme Guillaumin, ce serait étonnant qu’un salarié parle comme ça à son DRH — que j’ai eu très envie de laisser tomber. Voici l’extrait en question : « à tous les salariés que j’ai recrutés, aux autres dont l’entreprise a dû se séparer et que j’ai toujours mis un point d’honneur à accompagner vers l’inéluctable départ de la manière la plus douce possible. Je pense à ce chauffeur de camion intérimaire qui m’a avoué un soir, sur le parking de la société, juste avant de rentrer chez lui, qu’avant de me rencontrer il parlait toujours à sa femme des « Ressources Inhumaines » pour évoquer les différents services de RH qu’il avait côtoyés. « Vous comprenez, les mois sans pause, les trajets sans sommeil, les plannings absurdes, comme si on était des robots, c’était mon quotidien. Grâce à vous, je revois ma femme, je fume moins, je suis plus présent pour les gamins. Je suis redevenu un être humain. » J’ai été cette femme-là. Celle qui fait la différence. » Un exemple des fables que se racontent les dominants. Et je trouve ça marrant parce que je pense que c’est un roman sur la domination masculine, il faudrait donc qu’elle soit plus consciente des rapports de force qui se jouent — c’est là où l’on voit qu’un féminisme bourgeois peut se mettre en place et faire totalement abstraction des questions sociales, des questions de domination autre que celles qu’elles subissent au travail ou dans le foyer, et c’est quand même poussé à son paroxysme dans ce roman. Donc ce serait une des raisons pour lesquelles je le recommanderais, même si c’est pas fait exprès : voir les fables de la bourgeoisie, les limites de ce féminisme précis — de l’empowerment, de la girl boss, désaliéner la femme du foyer pour l’aliéner au travail, qu’elle obtienne les mêmes postes de pouvoir de l’homme afin qu’elle exerce sa propre domination sur les autres. Dans ce cadre-là, si on prend du recul avec ce qu’on est en train de lire, on peut avoir le sourire aux lèvres à quelques moments.


Lien : https://www.youtube.com/watc..
Commenter  J’apprécie          144
Petites dents, grands crocs

Excellente lecture, dure et intense mais qui soulève le voile sur les systèmes de violence et d'emprise qui peuvent opérer au sein d'une famille "bien sous tous rapports".



Difficile d'en dire plus sans trop en dévoiler, disons que Petites dents, grands crocs, au delà de son intrigue impeccable, aborde des sujets d'actualité comme les violences faites aux femmes, la domination du masculin, sans jamais tomber dans les clichés ni un manichéisme réducteur.



L'immense talent de l'autrice est de nous faire sinuer avec elle toujours sur la ligne de crête, abordant avec une habileté rare les rives du roman noir ou celle de la littérature fantastique, sans jamais que rien ne sombre dans l'invraisemblable. Dans Petites dents, grands crocs tout est réel, tout est réaliste, et c'est glaçant.

Commenter  J’apprécie          00
Petites dents, grands crocs

Ce roman est une vraie découverte, je n avais pas lu son précédent livre et ne connaissais pas cette auteure, et cela a été une vraie surprise littéraire pour moi comme je les aime !

Sarah Barry, l'héroïne, mère d'un jeune enfant, marié à un homme attentionné et avec un travail où elle a pu progresser, se demande pourtant si elle est heureuse. Sarah pense qu'il lui manque quelque chose et décide d'y remédier en prenant une année sabbatique pour écrire.

Sarah va alors nous entrainer avec elle dans ses nombreux questionnements, ses doutes et finalement dans sa chute. Est elle malade physiquement, dépressive, folle ou mélange t elle le réel et la fiction de son projet de livre ?

Le rythme d'écriture avec des chapitres courts, des phrases qui se raccourcissent au fur et à mesure, un rythme qui devient de plus en plus effréné nous donne la sensation d'urgence de Sarah, le lexique carnassier participe à ressentir la souffrance qui la transperce.

Et surtout, Sarah semble si seule face à tout cela, comme si nous étions nous, les lecteurs, les seuls témoins de ce qu'elle vit vraiment sans pouvoir faire quoique ce soit ni l'aider et craignant au fur et à mesure l'inexorable.

L'auteure nous propose là bien sur poussé à l'extrême les visages parfois cruels de la vie de couple, de mère et surtout ceux que nous apercevons de nous mêmes.

Commenter  J’apprécie          10
L'Embuscade

En épousant Cédric, un soldat des forces spéciales, Clémence savait que ce jour pouvait arriver mais, lorsqu’une délégation militaire sonne à sa porte au petit matin, la jeune femme, enceinte de son quatrième enfant, n’est pas prête à accepter la terrible nouvelle... Son mari est “tombé” lors d’une mission en Syrie, avec cinq autres camarades. Il est “mort en héros”... Dès lors, les questions fusent et tourbillonnent dans la tête de Clémence. Comment? Pourquoi? Ce qui, jusque-là, lui paraissait abstrait, devient sa nouvelle réalité, son obsession. Mais l’armée aime la discrétion et sait garder ses secrets… Jusqu’à ce qu’un élément essentiel vienne remettre en cause le terrible verdict…Une nouvelle certitude vient tournoyer inlassablement dans la tête de Clémence, telle une litanie désespérée. Dès lors, cette dernière n’aura de cesse de découvrir ce qu’il s’est réellement passé, quitte à marcher dans les pas de son mari…



C’est la première fois que je lis un roman qui aborde de cette façon la guerre du point de vue de la famille proche des soldats, ceux qui soutiennent dans l’ombre, sans broncher et sans faillir. Etant fille de militaire, cet univers ne m’est pas complètement inconnu, mais je dois dire que j’ai aimé la précision et la justesse avec lesquelles Emilie Guillaumin nous fait pénétrer dans cet univers extrêmement codifié et procédurier dans lequel le sens du devoir semble primer sur tout le reste. La jeune femme sait de quoi elle parle et ça se sent! Le contraste entre les émotions exacerbées par le chagrin des différentes épouses face au mur impassible des dirigeants et l’hypocrisie des politiques est tout simplement saisissant!



Pour autant, je dois bien avouer que j’ai parfois eu un peu de mal à être touchée par ces veuves dévastées mais en colère. Noyée dans toutes ses procédures et son self-contrôle, l’intrigue m’a donnée une impression de longueur et de répétition qui m’a laissée un peu en dehors du roman, jusqu’à la dernière partie où tout s’accélère et où les rebondissements explosent… Si on met de côté les invraisemblances nécessaires à l’avancée de l’histoire, j’ai trouvé la fin particulièrement intense et émouvante. Emilie Guillaumin, par la finesse de son écriture, a su toucher une corde sensible et m’a émue aux larmes. Un roman facile à lire, qui nous ouvre les portes d’un milieu très verrouillé et qui rend un bel hommage à ceux qui combattent dans l’ombre en abordant leur histoire sous un angle que j’ai trouvé particulièrement intéressant.



Un grand merci à Babelio et à Harper Collins pour cette opération Masse Critique qui m’a permis de faire cette découverte!
Commenter  J’apprécie          350
Petites dents, grands crocs





"Je flottais, masquée, forcée au mensonge, imitant la joie, la ressentant par à-coups avec une telle violence que le résultat était pire que la tristesse. Cette ambivalence m'épuisait. J'avais mis au monde un enfant et ce qui aurait dû me combler me dépouillait au contraire de tout ce qui composait ma personnalité. J'avais cessé d'être Sarah, la fille, la femme, la cousine, la collègue, l'amie, l'amoureuse.

Ne restait qu'une énigme. Une enveloppe à remplir. Une ombre à apprivoiser. Et je m'en sentais pas la force. J'étais piégée. Thomas était devenu ma prison."



Dès les premières pages, je suis happée par l'histoire de Sarah. Le récit est entrecoupé d'extraits du journal intime de notre narratrice, les chapitres sont courts et la plume est fluide et affûtée.



Sarah sombre. Au fur et à mesure du roman, doucement mais sûrement, elle sombre. Seule, elle fait face à sa dépression. Elle décline.



Alors qu'elle aurait besoin d'aide, elle est seule ou presque. Son mari est macho égoïste mielleux et forcément attentionné. Un pervers narcissique comme il est de coutume de les appeler.



Un roman intense et fort. Qui me laisse sans voix. Je ne sais pas quoi penser de la chute de ce récit, je suis scotchée. J'ai le cœur en morceaux. Un livre nécessaire.



A toutes les personnes dans la détresse,

A ceux qui, une fois, auront besoin d'une main tendue,

A ceux qui, toujours, auront besoin d'aide,

A ceux qui pensent aller bien,

A ceux qui ne vont pas bien,

Amicalement,



Djustinee

Commenter  J’apprécie          20
Petites dents, grands crocs

Sarah Barry a tout pour être heureuse : un mari aimant, un bébé qui vient de naitre et un emploi plutôt lucratifs et intéressant

Elle décide de prendre une année sabbatique pour écrire un roman



On comprend vite que Sarah se trouve débordée par son boulot de mère au foyer et que tout ne va pas si bien que ça. Elle en devient même agaçante puisqu'un rien la rend nerveuse et petit à petit tout se dégrade.



l'auteur que j'avais découverte avec l'embuscade a réussi ici à me retourner le cerveau. j'ai détesté la majeur partie du temps le tempérament du personnage de Sarah alors que j'ai eu beaucoup d'empathie pour son mari et son fils.



ai-je bien fait, je n'en dirais pas plus ... ? et quelle fin qui nous pousse à nous questionner et à faire certaines suppositions hasardeuses ou pas.

Chacun y trouvera son compte. Lisez ce petit bijou, vous ne serez pas déçu
Commenter  J’apprécie          30
L'Embuscade

C'est via une Masse Critique que j'ai eu ce livre dont j'avais un peu entendu parler et que je souhaitais acheter.



Effroyable ! J'ai terminé le livre hier soir et j'en suis encore toute abasourdie.



On a tous entendu ces histoires d'hommes morts aux combats, on a tous regardé ces commémorations aux Invalides où on rends hommage à ces hommes mais où on voit très peu les familles.

Dans cet ouvrage, on suit une femme de militaire, très amoureuse, à qui on vient annoncer la disparition de son mari. On va donc la suivre dans son quotidien, dans ses interrogations ( comment annoncé une telle chose à ses petits garçons) et surtout, elle veut savoir ce qu'il s'est passé, elle sent que l'armée lui cache des choses...alors elle va se battre avec d'autres épouses et aller en Syrie. Là, on voit comment chacun(e)s accuse le coup, gère ses émotions..

Quant à la fin, elle donne encore plus de poids à l'histoire mais je ne vous en dirai pas plus.



Parmi les très nombreux ouvrages de cette rentrée littéraire, j'entends très peu parler de celui-ci et pourtant c'est un ENORME bouquin dont il ne faut pas passer à côté.

Commenter  J’apprécie          100
Petites dents, grands crocs

Après avoir lu et entendu des critiques dithyrambiques sur le dernier roman d Émilie Guillaumin je reste un peu sur ma faim

L histoire : Sarah épouse et mère comblée décide de quitter son poste pour se consacrer à l écriture d un livre. Pour elle c est la chute libre. Santé, moral, mental plus rien ne va . La chute est vertigineuse entraînant derrière elle, amis, mari , enfant.

L écriture est intense, ne laisse pas un instant de répit. L intrigue est oppressante. Mais le final n est pas a la hauteur, presque incompréhensible.

Dommage, un peu décevant
Commenter  J’apprécie          20
Petites dents, grands crocs

L’autrice de l’incroyable L’Embuscade nous embarque dans un univers a priori bien plus feutré que celui de son précédent roman. L’on suit le flux de pensée et d’écriture de Sarah, cadre parisienne en congé sabbatique. La femme de Pierre, créateur d’une start-up en plein développement, un homme au physique aussi solide et rassurant que celui de Sarah lui paraît fragile et dénué de tout attrait. La mère de Thomas, petit garçon qui grandit dans une étroite complicité avec son père, qui lui apprend une comptine aux paroles inquiétantes.

Les vacances à la campagne, dans une vieille demeure envahie par les araignées et toute proche des bois, ne font que renforcer le sentiment d’isolement de Sarah, son angoisse grandissante devant l’attitude ambivalente de son mari, l’éloignement de son fils. D’ailleurs, l’a-t-elle voulu, cet enfant, ou s’est-elle laissée convaincre ? D’où viennent ses saignements, sa pâleur, sa faiblesse ?

A la lisière de Rebecca et de Psychose, Émilie Guillaumin se garde bien de nous donner toutes les clés du mystère. La fin en surprendra plus d’un, en frustrera certains.

Malgré mon envie d’en savoir plus sur des personnages secondaires, une impression que l’on pouvait plonger plus profond sur les thèmes du couple et de la maternité toxique, j’ai été sous le charme de cette deuxième traversée en sa compagnie.
Commenter  J’apprécie          40
L'Embuscade

Un roman qui nous plonge dans un monde que je ne connais pas du tout : l'armée et la vie des femmes de militaires.

Clémence et Cédric sont mariés et ont 3 fils, un 4 ème en route. Cédric est militaire de profession et part très souvent en mission en Syrie. Clémence et ses enfants l'attendent du côté de Bordeaux où ils vivent . Un matin, des soldats viennent annoncer à Clémence la disparition de Cédric. Elle refuse de croire cette nouvelle et va remuer ciel et terre pour le retrouver, n'hésitant pas à interroger les responsables de Cédric et les membres de l'armée. Un récit très réaliste, quasi documentaire. Cependant quelques invraisemblances et une certaine froideur.

Une découverte mais pas un coup de coeur, pour moi.
Commenter  J’apprécie          150
Petites dents, grands crocs

Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 193 pages sur ma liseuse.

Émilie Guillaumin avec ces phrases et son écriture à su me mettre dans la tête de Sarah,écriture mystérieuse et additive pour ce roman psychologique. Mais de quoi peut souffrir Sarah? Tout tangue autour d'elle son couple, son fils, ses ami(e)s et ELLE, Que lui arrive t-il, ce sang,ce rouge couleur omniprésente. Jai eu du mal à voir la fin et lorsque je j'y suis arrivé déception et à chaud après ma lecture OU PAS peut être une nouvelle forme et si c'est le cas c'est très machiavélique.

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.



Commenter  J’apprécie          120
Petites dents, grands crocs

Percutant.



Ce livre ne vous laissera pas de glace.



On suit le quotidien de Sarah depuis la naissance de son fils et l'arrêt de son travail pour une année sabbatique.



Tout se passe dans sa tête on la voit disparaitre peu à peu et devenir parano. Mais l'est elle vraiment ? Elle s'isole de plus en plus, se met à dormir toute la journée, maigrir à vue d'oeil et on a comme l'impression que toutes les personnes autour d'elle se voile les yeux ou ne veulent pas voir. Une belle métaphore du mariage et de la maternité ;)



Plusieurs hypothèses se présentent à nous : dépression post partum, mari qui la délaisse ou pire l'empoisonne, son enfant est il un vampire ? En bref, comme elle vous serait totalement perdu jusqu'à cette fin inattendue et qui m'a prise par surprise.



Je ne vous recommande pas de lire ce livre seul dans votre lit le soir car vous allez le regretter ;)



C'est un page turner qui une fois ouvert est impossible à lâcher surtout grâce à la plume de l'auteur qui en peu de mots sait installer une ambiance et décrire finement les relations entre les personnages.



Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi bon.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
Commenter  J’apprécie          90
Petites dents, grands crocs

Après avoir lu le très bon livre L’embuscade, j’avais très envie de continuer avec son dernier livre.

Dans Petites dents, grands crocs, on va suivre l’histoire de Sarah Barry, épouse et mère comblée dont tout semble lui sourire… mais est-ce une façade ?



Petites dents, grands crocs est un livre qui se lit rapidement, on évolue dans un univers malsain et plein de tension, ou l’on se rend très vite compte qu’il y a un problème.

Mais voilà moi qui espérait des réponses en tournant les pages, je ne suis pas arrivée à tout comprendre.

Je suis un peu passée à côté de cette lecture, même si je l’ai assez bien aimé dans l’ensemble.

Pour moi le personnage de Sarah ne m’a pas convaincue totalement, je n’ai pas su m’attacher à elle comme je l’aurai voulu, je l’ai trouvé trop froide et distante et je n’ai pas su avoir de l’empathie ni m’accrocher à elle.

Et puis la fin… ou je n’ai pas tout compris et je reste avec des questions sans réponses, c’est un sentiment d’inachevé pour moi et je reste sur ma faim, c’est un peu dommage.



En conclusion, un livre que j’ai quand même bien aimé, malgré mon avis mitigé, dommage que je n’ai pas tout compris j’aurais pu pleinement aimer ce livre.



Merci à Mélusine d’HarperCollinsFrance de m’avoir donné l’occasion de lire ce livre.

Commenter  J’apprécie          181
Petites dents, grands crocs

▪️Un avis qui se veut court car moins vous en saurez plus vous pourrez savourer…

Sachez que ce livre pris dans son ensemble est juste diabolique et que, une fois la dernière page fermée, le titre prend alors tout son sens !



Ayant adoré le livre précédent de Émilie Guillaumin , L’embuscade, je me devais de lire ce dernier-né.

Une lecture totalement différente; signe que l’auteure sait se renouveler..

Et si j’ai eu malgré tout un peu de mal avec sa plume et une narration parfois à mon sens nébuleuse j’ai malgré tout dévoré ce roman en quelques heures.



Touchée en plein cœur par Sarah, une femme qui excelle dans son job mais qui veut se réaliser d’une toute autre façon en prenant une année sabbatique pour écrire …

Cependant ce qui devait être un rêve, va vite devenir cauchemardesque..

Vous assistez alors impuissant à sa descente aux enfers ..

Un mari qui brille plus Sarah s’éteint..

Un enfant qui s’éloigne plus Sarah dérive..

S’installent alors un mal-être psychologique mais aussi physique..



Une intrigue qui s’apparente à un huis clos familial glaçant où le bonheur ne tient plus que par un fil ..

Au bord de la rupture et c’est la chute vertigineuse !



Émilie Guillaumin va vous surprendre et nous offre un livre psychologique très noir qui est tout simplement machiavélique.

Si vous décidez de le lire, lisez le jusqu’au bout ! Il ne peut pas souffrir d’un abandon … tant dans son ensemble sur les derniers chapitres il prend tout son sens.

J’ai été bluffée, surprise et donc j’ai adoré!



Sarah Barry, épouse et mère en apparence comblée, a quitté les RH d’une grande entreprise pour s’accorder une année d’écriture. Mais alors qu’elle dispose enfin du temps nécessaire, le piège de la domesticité semble se refermer sur elle.

Cela commence par une fatigue inhabituelle, des chutes de cheveux, et puis il y a ces maux de tête lancinants.

Quand il n’est pas en voyage d’affaires, son mari la couve, la chahute, la questionne. Entraînant leur fils dans ce manège qui ne tourne plus très rond.

À moins que ce ne soit elle qui fantasme ?▪️
Lien : Https://www.Facebook.com/add..
Commenter  J’apprécie          30
Petites dents, grands crocs

Gros, très gros coup de cœur. J'ai fermé la porte de mon bureau et j'ai lu presque tout l'après-midi. J'ai pris le risque de me faire surprendre par ma hiérarchie. Il y a chez Emilie Guillaumin du Highsmith, du Hitchcock et bien plus que ça, je me précipite sur le précédent.
Commenter  J’apprécie          170
Petites dents, grands crocs

Découverte avec « L’embuscade », j’attendais impatiemment le dernier roman d’Emilie Guillaumin. Et c’est chose faite !



Sarah ne souhaitait pas devenir mère, mais par amour Thomas est arrivé très vite. Elle s’est alors mariée avec Pierre transformant leur jeune histoire de couple en vie familiale. Et alors que le lien père-fils se noue très facilement, Sarah ne trouve plus sa place.

Elle a l’impression de passer à côté de sa vie, regrette ses choix, autant familiaux que professionnels, ce qui engendre chez elle de l’incompréhension et un sentiment d’imposture.



Tout le long du roman pèse un malaise difficile à cerner car en apparence tout va bien. Mais ce sang omniprésent, qui donne une odeur et une couleur au livre, présage d’une fin sinistre.

Très bien menée, la tension monte et toutes les issues semblent possibles…sauf celle proposée ! J’ai été très déçue par la chute, car improbable alors qu’il y avait tellement d’autres voies plausibles !

J’ai aussi été déroutée par l’écriture particulière, qui est nécessaire et profitable au récit mais qui m’a fait perdre le fil à plusieurs reprises.

Je crois que je suis passée à côté.
Commenter  J’apprécie          102
Petites dents, grands crocs

Il est de temps en temps de ces objets littéraires non identifiés qui pointent le bout de leur nez, inclassables et qui piquent notre curiosité.



« Petites dents, grands crocs » fait partie de ceux-là.

Difficile de ne pas se laisser embarquer par ce récit digne du meilleur thriller psychologique, passant sous la lamelle du microscope cette femme en plein doutes, que la dépression guette. Cette femme c’est Sarah Barry, une DRH dynamique, CSP+ , bien dans sa peau comme dans son couple. Son mari, Pierre, souvent entre deux avions pour ses affaires, une start-up qui a le vent en poupe , mais qui n’oublie jamais sa femme dont il est fou amoureux. Le premier accroc à l’épanouissement du couple est l’arrivée de Thomas . Un fils désiré par Pierre mais qui chamboule Sarah dont son rapport exclusif à son mari. Comme si cet amour qu’elle éprouve pour Pierre ne pouvait être partagé à trois. Comme si le passage du statut d’amante à celui de mère était si difficile à porter.

Vient ensuite cette décision pour Sarah de quitter son entreprise pour se consacrer pendant une année à l’écriture. Cette idée qui a soudainement germé est devenue aujourd’hui une réalité, réalité qui va changer le cours de la vie de Sarah. Changement de rythme tout d’abord loin du tempo imposé par le travail . Se retrouver seule face à elle-même, ensuite, situation inédite pour elle qui ne sait que faire de ce temps libre qui lui est offert sur un plateau. Puis ce sentiment lancinant d’être exclue de cette relation privilégiée entre Pierre et son fils alors que paradoxalement elle a plus de temps pour s’occuper de Thomas. Sarah semble alors gagné par une sorte de dépression, de mal être psychique comme physique, avec ses migraines de plus en plus fréquentes et ses chutes de cheveux régulières. Une descente aux enfers fantasmée ou bien réelle ? Telle est la question.





Cette radiographie intime d’une femme en détresse m’a scotché du début à la fin. Impossible de lâcher Sarah en pleine déliquescence. Enfin l’est-elle vraiment ? L’auteure laisse le doute et le suspense planer. Tout ceci ne se passe-t-il pas uniquement dans le crâne de Sarah ou le vit-elle réellement ?

J’ai également été bluffé par la qualité du scénario qui , par petites touches, distille progressivement une atmosphère de plus en plus viciée autour de son héroïne. Elle devient de plus en plus oppressante tant pour le personnage de Sarah que pour ses lecteurs, qui voit Sarah s’enfoncer irrésistiblement dans ses sables mouvants d’une nouvelle vie qu’elle a souhaité mais pour laquelle elle n’était peut être pas préparée, et qui lui fait imperceptiblement perdre ses repères.

Enfin le final, totalement improbable, qui frappe nos esprits et rebat les cartes du jeu ….définitivement.

Bien joué !





Commenter  J’apprécie          303
Petites dents, grands crocs

Un très bon thriller psychologique qui débute tranquillement : Sarah, un bon poste dans les RH d’une grande entreprise où elle a su se faire une place respectée, un mari aimant et un fils de 6 ans.

Sarah a envie de changement et décide de prendre une année sabbatique pour se lancer dans l’écriture. Elle recrute sa remplaçante, organise son pot de départ et quitte sa vie d’avant prête à en débuter une nouvelle.

Et là... l’effritement commence.

L’autrice est terriblement douée pour nous faire entrevoir d’incroyables scénarios dont la musique reste en tête tout au long du livre. Haletant !

Commenter  J’apprécie          20
Petites dents, grands crocs

j’ai découvert la plume d’Emilie Guillaumin l’année dernière avec son roman « l’embuscade » qui avait été un coup de coeur pour moi.



c’est donc avec une grande attente que j’ai lu son dernier roman « Petites dents, grands crocs » sorti cette année.



Le style d’écriture est toujours là. Pas de fioritures dans ses descriptions ce qui je trouve amène le rythme dans son roman.



Sarah Rh dans une grande entreprise ne trouve plus vraiment de sens dans son metier.

Elle décide de prendre une année sabbatique pour écrire.

Mariée à Pierre , ils ont eu un fils Thomas.



De part ses obligations professionnelles, le lien avec son fils s’est distendu peu à peu et une veritable complicité lie Pierre et Thomas.

Sarah s’en sent exclue. Est ce uniquement sa vie professionnelle qui l’en a eloigne. Non

Elle a eu un enfant pour faire plaisir à Pierre, faire comme un couple « normal ».



Ainsi se retrouvant au foyer pour son année sabbatique, Sarah sans beaucoup d’inspiration pour son livre, vit de plus en plus mal sa vie vie de Mère et de femme à temps plein.

Elle tombe peu a peu en dépression. D’ailleurs des signes physiques apparaissent : perte de cheveux, sautes d’humeur, irritabilité.

A t’elle bien fait de prendre cette année sabbatique ?



En tant que lecteur nous allons vivre et ressentir ce que ressent Sarah dans ce nouveau choix de vie qui ne correspond pas à son souhait initial « une année sabbatique » .



Comment cette année va t’elle se terminer?

Une chose est sure la fin vous surprendra.
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Émilie Guillaumin (843)Voir plus

Quiz Voir plus

Musique et littérature

Quel grand philosophe des Lumières s'est essayé à la musique, sans succès ?

Voltaire
Jean-Jacques Rousseau
Denis Diderot
D'Alembert

10 questions
380 lecteurs ont répondu
Thèmes : musiqueCréer un quiz sur cet auteur

{* *}