AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Éric Boury (112)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La pierre du remords

ARNALDUR INDRIDASON revient avec une nouvelle enquête de Konrad, un retraité de la police islandaise qui, navré d'avoir refusé son aide à une dame assassinée, veut réparer son erreur. Avec autant d'humanité que d'opiniâtreté, il réveille les fantômes du passé.



Comme à chaque fois que je lis un roman de cet auteur, je ressens un réel plaisir de lecture. J'ai le sentiment d'avoir dans la main une pelote de laine dont je tire le fil lentement, et l'intrigue se dévoile petit à petit.



Pour les lecteurs qui me connaissent un peu et aiment lire mes critiques, ils savent que je suis une inconditionnelle de cet auteur.



La pierre du remords est un roman sur la honte, le désespoir et les remords qui finissent par nous hanter.



L'intrigue est une fois de plus captivante et écrite magistralement.



Mon admiration pour ARNALDUR INDRIDASON est sans limite, et c'est avec énormément de plaisir que je vais enfin le rencontrer Au quai du polar début juillet. Je vais vivre cette rencontre comme un grand moment.



Et bien sûr je serai aussi la lectrice du prochain opus au côté de Konrad and co.



Commenter  J’apprécie          100
La pierre du remords

J'aime beaucoup les polars islandais et plus particulièrement ceux du maître, Arnaldur Indridason. Après avoir lu toute la série sur Erlendur, je m'attaque à présent à celle sur Konrad. Celui-ci en est le 3ème opus. Je précise qu'il peut se lire indépendamment des autres.



Konrad, policier veuf à la retraite, va se trouver mêlé de loin à l'assassinat chez elle d'une vieille femme, Valborg, qui l'avait contacté peu avant, lui demandant son aide pour retrouver son enfant qu'elle avait abandonné à la naissance. Il avait alors refusé de s'en occuper. Mais pris de remords à la suite de sa mort, il va revenir sur sa décision d'alors et mettre tout en oeuvre pour retrouver son enfant.



Quelques digressions au sujet de Konrad qui se penche également sur l'assassinat de son père qui remonte à loin, d'Eyglo, son amie médium, dont le père était le complice de magouilles du sien, et du passé de Valborg.

Comme pour beaucoup de polars islandais, l'histoire s'installe lentement. On prend le temps.

Dans cette histoire là, il est question de violences conjugales, de viols et de la condition des femmes avant et maintenant.

C'est toujours bien écrit, agréable à lire ; la traduction d'Eric Boury est impeccable.

Encore un bon moment de lecture avec une valeur sûre.
Commenter  J’apprécie          160
La pierre du remords

Indriðason a mis de côté son enquêteur habituel, Erlendur Sveinsson, pour entamer un autre cycle, la série Kónrað, qui met en son centre un ancien commissaire qui, on s’en serait douté? se prénomme Konrad. La pierre du remords est le troisième qui compose le cycle.



Nous voilà en pleine banlieue de Rekjavik ou les façades de ses immeubles, certains coquets, d’autres plus sordides, comme de partout renferme bien des secrets, des situations pas forcément jolies à voir, de la maltraitance, de la tristesse, des remords que certains trainent avec eux au fil des années comme un poids dont ils ne peuvent se délester. C’est dans ce contexte, bien loin de l’immensité désertique des fjords, aveuglants de la blancheur hivernale, qui décorent d’autres romans Indriðasonniens, que se révèlent les drames, ceux du meurtre d’une femme de soixante-dix ans, sans aucune famille et qui recherche l’enfant qu’elle a abandonné autrefois.





Je me suis investie pleinement dans ce récit pour découvrir le nouvel enquêteur qu’Indriðason nous a contacté, qui est doublé d’une enquêtrice officielle, mais je dois dire qu’elle fait pale figure face à Konrad, qui reste le rouage essentiel du roman. Car à la manière de Sveinsson, il porte en lui aussi de grandes zones d’ombres, avec un père assassiné il y a des dizaines d’années sans que jamais personne n’ait jamais été inquiété du meurtre.



Je ne suis, encore une fois, pas déçue par Indriðason, qui réussit à mettre à jour les faiblesses et les pires travers des uns, des autres, comme personne. Il a ce don de savoir explorer les failles des plus esseulés, que ce soit les victimes de meurtre ou les enquêteurs qui gravitent autour de l’enquête, qui ne sont pas davantage épargnés, en cela Konrad se rapproche vraiment de Sveinsson, qui tous deux sont marqués par la disparition inexpliquée de l’un des leurs. Il semble avoir deux catégories de personnes chez Indriðason, celles dotées de blessures à vif, ces victimes qui essaient d’entrer en résilience, et puis ces petits criminels, qui trafiquent, combinent, violent, frappent, espionnent, ceux qui existent bien à Reykjavik comme de partout ailleurs, mais qui, pour l’auteur ne valent pas le coup, qui ne traversent son récit le temps que de s’en voir chasser aussi vite. Et puis il y a ceux de la première catégorie, qui parfois franchissent la frontière et se retrouvent chez ces malfaiteurs sans consistance sans vraiment le vouloir.



C’est un récit versé dans l’ésotérisme qu’Eyglo, la fille du complice du père de Konrad, devenue sa compagne d’enquête relative à la mort violente de leur père respectif, assume malgré elle. Nous voilà donc avec les fantômes des deux hommes qui hantent leur rejeton, avec au beau milieu de tout cela, la société islandaise de spiritisme. Indriðason rajoute ici une très légère touche d’irrationnel, en la personne d’Eyglo, qui n’est pas déplaisante puisqu’il ne cède jamais au grotesque et laisse planer constamment le doute sur la véracité des capacités omniscientes d’Eyglo et de son père.



C’est un récit versé dans l’ésotérisme qu’Eyglo, la fille du complice du père de Konrad, devenue sa compagne d’enquête relative à la mort violente de leur père respectif, assume malgré elle. Nous voilà donc avec les fantômes des deux hommes qui hantent leur rejeton, avec au beau milieu de tout cela, la société islandaise de spiritisme. Indriðason rajoute ici une très légère touche d’irrationnel, en la personne d’Eyglo, qui n’est pas déplaisante puisqu’il ne cède jamais au grotesque et laisse planer constamment le doute sur la véracité des capacités omniscientes d’Eyglo et de son père.



Indriðason a su m’emporter dans son récit à double perspective pour Konrad, une davantage d’ordre professionnel et l’autre intimement personnelle, mais qui finissent par se rejoindre, la première prenant une dimension plus personnelle, essayer de racheter ce qu’il ressent être sa faute, d’alléger cette pierre du remords qui pèse métaphoriquement sur sa conscience. Reste toujours, dans le fond, cette tonalité très fataliste qui caractère les romans d’Indriðason, et spécialement certains de ses personnages, qui semblent être nés maudis, et bien partis pour mourir de la même façon, pour ceux qui ont la chance d’être encore en vie. Et les policiers n’y font pas exception, Sveinsson aussi bien que Konrad. Je ne me lasse décidément pas des romans de l’auteur islandais, dont je me délecte à chaque fois avec le même plaisir.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
Commenter  J’apprécie          40
La pierre du remords

Une enquête banale sur le meurtre de Valvorg où Konrad interroge des témoins qui mènent à d'autres témoins, jusqu'au coupable. Avec une coïncidence totalement improbable à la fin. En parallèle Indridason ressort l'histoire du meurtre du père de Konrad. Comme il l'avait déjà exposé dans un roman précédent, je pensais connaître le fin mot de l'histoire.... mais toujours pas !!! Quelle frustration de lire une histoire qui nous rabâche la situation sans même donner d'explication à la fin ! Un livre qui sera vite oublié et qui fait durer le suspense pour qu'on achète le suivant : et bien je me fiche de qui a tué son père, et je ne lirai pas le prochain Nah !!!
Commenter  J’apprécie          83
La pierre du remords

La Pierre du Remord est le vingt-deuxième roman d'Arnaldur Indridasson, et c'est le vingt-deuxième que je lis. Inutile de préciser que j'apprécie beaucoup cet auteur 😍.



Pour la troisième fois nous retrouvons Konrad, policier en retraite.



Comme dans chaque livre d'Indridason sont abordées plusieurs affaires récentes ou anciennes. Elles nous sont racontées sans hiérarchie ni chronologie. Le passé et le présent se côtoient. Quelles sont ces affaires ?



- Valborg, une femme âgée, demande à Konrad de l'aider à retrouver l'enfant qu'elle a du abandonner à la naissance. Il aurait quarante-sept ans. Fille ou garçon ? Konrad refuse. Peu de temps après elle est assassinée chez elle. Marta, ancienne collègue de Konrad est chargée de l'enquête.



- De son côté Konrad, regrettant le refus qu'il a opposé à Valborg, décide de rechercher l'enfant.



- Konrad et Eyglo sont toujours préoccupés par les escroqueries de spiritisme de leurs pères respectifs. Ils s'interrogent sur l'affaire Stella.



- Konrad est toujours à la recherche de la moindre information qui lui permettra de connaître l'identité de l'assassin de son père.



Toutes ces affaires permettent à l'auteur d’aborder des questions sociétales et leurs conséquences sur les victimes : le viol, l'abandon des enfants, les sectes religieuses opposées à l'avortement, les violences conjugales, le chômage et son corolaire la pauvreté. Il aborde également les transformations, souvent brutales, des villes ainsi que le développement du tourisme de masse.



Le personnage de Konrad m'a semblé plus agressif dans ses rencontres avec les témoins - Est-ce du au fait que retraité il est à la limite de la légalité ? - mais également plus sombre.



Conclusion: un livre excellent.
Commenter  J’apprécie          80
La pierre du remords



La pierre du remords de Arnaldur Indridason est le troisième roman de la série Konrad. Malheureusement je n’ai pu apprécier a sa juste valeur ce roman parce que cette histoire est la seule que j’ai lu de cet auteur. Pour ce roman l’histoire semble décousue, je peux dire que pour une rare fois un livre m’a ennuyé au point que j’étais content de tourner la dernière page.

Commenter  J’apprécie          120
La pierre du remords

Néanmoins, cela me désole de le dire tant j'ai pu apprécier bien d'autres romans d'Arnaldur Indridason mais celui-là m'a clairement déçu.
Lien : https://actualitte.com/artic..
Commenter  J’apprécie          10
La pierre du remords

A force de tourner autour des mêmes problématiques, les derniers romans d’Arnaldur Indridason finissent par se ressembler. Après une trentaine de pages, j’en étais encore à me demander si je ne relisais pas par erreur un livre déjà lu de l’auteur islandais. En effet, Indridason continue avec ce livre une série consacrée à Konrad, ex-officier de police, qui se retrouve à agir en parallèle d’enquêtes officielles, tout en continuant à enquêter sur les circonstances du décès de son père, escroc patenté, assassiné des années plus tôt, la nuit prés d’une fumerie de Reykjavík. Les thématiques d’Indridason demeurent les mêmes : Konrad se replonge dans son passé avec l’arrivée de la retraite, la ville moderne a fait disparaître des quartiers entiers, avec son poids de souvenirs heureux et malheureux, et fait renaître les mêmes interrogations, son père était-il vraiment un soit-disant spirite qui avec son complice escroquait les plus faibles, quel poids peuvent avoir aujourd’hui les aventures sentimentales passées alors que sa femme est morte ?



La pierre du remords y ajoute le regret de Valborg, une vieille femme qui sentant sa fin venir avait demandé à Konrad de l’aider à retrouver un enfant qu’elle avait fait naître et avait immédiatement abandonné ; le petit étant le fruit d’un viol. Un non-dit, un secret enfoui, qui la taraudait. Konrad avait refusé cette mission, apparemment impossible des décennies après les faits. Mais voilà que Valborg est retrouvée assassinée. Les ex-collègues de Konrad font le lien avec lui et Konrad se remet en chasse, regrettant finalement de ne pas avoir soutenu la recherche de cette femme.



Konrad avance à petits pas, par des rencontres et en actionnant quelques-uns de ses anciens amis. Il suit également la démarche de sa nouvelle amie Eyglo, fille du comparse du père de Konrad, elle aussi traumatisée par les agissements d’escrocs de leurs parents. Eyglo qui se demande de plus en plus si elle n’a pas finalement hérité d’un pouvoir de communication avec les êtres au-delà de la mort.



La quatrième de couverture – par ailleurs à éviter si vous ne voulez pas spolier le récit - parle de « construction haletante ». L’auteur islandais n’a jamais donné dans le trépidant, et cette série autour de Konrad en est tout le contraire. Indridason avance doucement, fait revivre le passé d’un petit pays, où des destins se rencontrent et des vies basculent. Ce petit roman se fait parfois bien noir…
Commenter  J’apprécie          292
La pierre du remords

Konrad ,un flic retraité ,utilise son temps libre à enquêter sur de vieilles affaires .Pourtant quand une femme ,Valborg,lui demande de retrouver son enfant qu'elle a abandonné ,il refuse .Seulement Valborg va être retrouvée assassinée chez elle poussant Konrad à enquêter au côté de Marta ,son ancienne collègue.Il voudrait aussi trouver l'assassin de son père ,un escroc notoire pas très aimant ,poignardé près des abattoirs de Reykjavík il y a quelques années.Un bon polar comme souvent avec Indridason.

Commenter  J’apprécie          270
La pierre du remords

Un polar de « cold case » et de fantômes.



Une vieille dame demande son aide au policier retraité Konrad pour retrouver l’enfant qu’elle a donné en adoption au début des années 70. L’homme a refusé de l’aider, mais lorsque la femme est assassinée dans son appartement, il se sent coupable et reprend l’affaire.



En parallèle, il est toujours hanté par la mort de son père, poignardé dans la rue. Konrad s’est lié d’amitié avec la fille du complice de son père, celui avec qui il soutirait l’argent des veuves crédules.



Une enquête qui parlera de viol et d’avortement et qui mènera dans les milieux des sectes religieuses et du spiritisme.



Les détours de l’investigation ne pourrait se passer que dans un petit milieu comme l’Islande, où on peut toujours trouver quelqu’un qui connaît quelqu’un, qui a été à la même école ou travaillé au même endroit. Imaginez un New-Yorkais appelant un ami médecin : « Tu ne connaîtrais pas une infirmière qui a travaillé dans un hôpital de la ville en 1970? », ce serait vraiment du délire. Mais à Reykjavik, ça demeure plausible.



Un polar qui ne m’a pas tout à fait séduite. Une lecture facile, mais dont le suspens ne m’a pas véritablement accrochée. Peut-être que le mélange de fantômes et d’enquêtes policières a un peu gâché le voyage?…

Commenter  J’apprécie          360
La pierre du remords

Si Maigret avait été veuf, retraité et mélancolique, alors il aurait pu être Konrad car ce dernier mène ses enquêtes avec minutie, lenteur et son père littéraire, tout comme Simenon, nous dresse des portraits de petites gens avec finesse et justesse.



Konrad est un ancien policier mais tout comme on ne transforme pas un chien de chasse en chien de salon, notre ancien flic renifle toujours les pistes et devance même ses anciens collègues.



Parce qu’il avait refusé une enquête, parce que la personne qui le lui avait demandé est décédée, assassinée dans son appart durant un cambriolage qui a mal tourné (pour la victime, s’entend), Konrad veut non seulement accomplir la quête qu’il avait refusée, mais en plus trouver le coupable de ce crime crapuleux.



On ne lit pas un roman d’Arnaldur Indriðason si on veut un côté punchy, de l’action à tous les étages et la vitesse de Fast & Furious. Chez cet auteur, les enquêteurs prennent le temps, que ce soit Erlendur ou Konrad, dont je viens de faire connaissance.



Si Erlendur essayait de découvrir ce qui était arrivé à son petit frère, perdu un jour dans un blizzard, Konrad lui chercher à savoir qui a planté un couteau dans le ventre de son père. Cette histoire le hante autant qu’elle ne hantait mon Erlendur.



Entre les deux, il y a des similitudes et c’est le genre d’enquêteur comme je les aime (hormis Sherlock Holmes et Poirot, au-dessus de tout) : lents, prenant le temps de parler avec les gens, prenant le temps de chercher, de remonter les pistes patiemment.



L’auteur ne se presse pas, mais il n’endort pas son lecteur pour autant. Pendant que Konrad mène l’enquête et nous fait découvrir un peu son Islande, ses citoyens, son climat, nous avons, en flash-back, les exactions que son père a commises, aidé en cela par un complice.



La pierre des remords explore l’âme humaine, ses noirceurs, ses faiblesses, parle des questionnements sur l’au-delà, sur le spiritisme, sur ce désir de croire qui est plus fort que tout, sur la crédulité de certains et l’opportunisme des autres.



C’était ma première fois avec Konrad, n’ayant pas lu les deux précédents tomes, mais j’ai apprécié cette lecture et cette immersion dans les vies des Islandais, avec ou sans télescope mais toujours sans voyeurisme primaire.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          241
La pierre du remords

Valborg , ,une femme de 70 ans est retrouvée morte à son domicile à la suite d'un cambriolage . L'inspectrice découvre sur son bureau le numéro de téléphone de Konrad , policier à la retraite .En effet , la victime l'avait contacté car elle désirait retrouver son enfant qu'elle avait du abandonner à la naissance .Konrad avait refusé et à présent , il se sent obligé de faire des recherches car il se demande si la mort de Valborg n'aurait pas un lien avec cette demande . Il commence par enquêter chez les voisins puis dans une boite de nuit où elle avait travaillé ; il comprend vite que cet abandon était du à un viol et décide d'aller jusqu'au bout même si il doit s'attaquer à des "nantis "

Jamais déçue par cet auteur
Commenter  J’apprécie          50
La pierre du remords

Konrad est sollicité par Valborg qui souhaite retrouver le fils qu elle a abandonné à la naissance. Le policier islandais retrité refuse

quelque temps plus tard,il apprend que la femme a été assassiné à son domicile Piqué par la curiosité et géné de ne pas avoir aidé cette personne; Konrad part en quete d un enfant dont il ne sait rien

Une histoire qui en reveille une autre, celle de l assassinat de son propre pére, bien des annees plut tot. Homme peu respectable, ce dernier escroquait avec un comparse les âmes faibles en leur faisant croire qu ils communiquaient avec les morts. Indradson plonge son héros presque solitaire dans une brillante intrigue , construite habilement brique par brique. Sensible et captivant , un polar qui interroge sur l évolution de la société islandaise des années 1960 à nos jours
Commenter  J’apprécie          40
La pierre du remords

Cela faisait quelques temps que je n’avais pas lu un roman d’Indridason et grâce aux éditions Métailié et à Babelio, j’ai pu remettre le pied à l’étrier. Ne me reste plus qu’à rattraper mon petit retard, ce qui sera fait avec plaisir.

Une dame âgée, célibataire et apparemment sans histoire, demande au policier en retraite Konrad de retrouver l’enfant dont elle a accouché 50 ans plus tôt et dont elle s’est séparé aussitôt. Le policier refuse mais s’en mord les doigts car Valborg est assassinée peu après.

Par remords donc, et aussi par ennui, Konrad mène une enquête parallèle à celle de la police, pour retrouver l’enfant et du coup éventuellement comprendre le meurtre de la vieille dame. Sans abandonner ses recherches sur le meurtre de son père des années plus tôt, un homme peu recommandable, c’est peu de le dire (recherche qui semble être le fil rouge de la série avec le personnage de Konrad).

Et on découvre l’évolution d’une société, l’après Mai 68, la libération des mœurs mais également la réaction face à ces évolutions, notamment de la part des mouvements religieux. Car la force des romans d’Indridason ne vient pas seulement de leur intrigue, ni de leurs héros, mais surtout de sa description de la société islandaise, avec toutes ses spécificités. Et si ses romans sont surtout islandais, il y a une part d’universalisme dans ses récits. Indridason n’hésitant pas à plonger dans l’intimité de ses personnages, ce qu’il y a caché derrière la porte d’un foyer : violence, alcool, solitude, haine, infidélité, j’en passe et des meilleurs. Car si tout est entre gris clair et gris foncé, l’ambiance chez l’auteur islandais tend à s’assombrir au fil des pages (Indridason n’est sûrement pas subventionné par l’Office du tourisme de son pays).

Et finalement au fil de ses livres, Arnaldur Indridason est un écrivain qui a construit une œuvre cohérente et puissante. "La pierre du remords" y trouve logiquement une place de choix avec ce personnage aussi complexe et réussi que son premier héros, Erlendur.

Commenter  J’apprécie          80
La pierre du remords

Encore une excellente lecture grâce à l'opération Masse Critique et les éditions Métailié. Je crois que je préfère le personnage de Konrad, à celui d'Erlendur. Je trouve Konrad moins sombre, malgré son histoire familiale lourde. Là, celle-ci va percuter l'enquête qu'il mène pour honorer la mémoire d'une vieille dame assassinée et à qui il avait refusé son aide quelques mois plus tôt. La résolution du meurtre, l'enquête, ses interrogations sur le meurtre de son père, tout cela pourrait s'enchevêtrer, mais au contraire, chaque fil est doucement tiré, jusqu'à la résolution finale. Enfin, tout n'est pas résolu. Et j'espère que le dernier chapitre est une ouverture sur une suite. Pour le plus grand bonheur des lecteurs !
Commenter  J’apprécie          110
La pierre du remords

Dans ce troisième tome de la série Konrad, ce dernier « se révèle un enquêteur sensible à la souffrance des autres, d’une humanité touchante » dans un récit ayant pour thème « la honte, le désespoir et l’intensité des remords qui hantent les principaux personnages imaginés par Arnaldur Indridason. Son héros, personnage attachant toujours en quête des circonstances entourant la mort violente de son père, mène une enquête complexe dans laquelle s’entrecroisent des histoires qui semblent n’avoir aucun lien entre elles, qui nous captive dès les premiers chapitres.



Comme dans les autres romans de cet auteur islandais que j’aime beaucoup, les paysages, les habitants, les mentalités et les caractéristiques socioculturelles de cette population insulaire sont omniprésents dans le scénario. Il s’en dégage une atmosphère empreinte de mélancolie. Indridason est historien de formation. Il maîtrise l’art de faire le lien entre le passé et le présent.



À noter l’excellente traduction de Eric Boury qui met bien en évidence le style à la fois percutant et sobre de l’auteur.



Un roman policier nordique - non sanglant -, crédible et intelligent, qui divertit et qui fait aussi réfléchir sur des questions universelles relatives à la morale, à la sociologie, à la religion, à la psychologie, à la parapsychologie, aux relations humaines.



Une lecture agréable, un tourne page et une enquête qui se clôt dramatiquement avec une ouverture prometteuse sur un quatrième opus.





Originalité/Choix du sujet :

****

Qualité littéraire :

*****

Intrigue :

*****

Psychologie des personnages :

*****

Intérêt/Émotion ressentie :

****

Appréciation générale :

****


Lien : https://avisdelecturepolarsr..
Commenter  J’apprécie          70
La pierre du remords

Merci à Babelio et aux Éditions Métailié pour l’envoi de ce roman, c’est un grand plaisir de retrouver l’écriture d’Arnadur Indridason dans ce troisième roman avec Konrad policier à la retraite.

Deux enquêtes en parallèle le meurtre de Valborg assassinée chez elle, Konrad avait été contacté par celle-ci peu de temps avant sa mort elle lui demandait de retrouver son enfant mis au monde cinquante ans plus tôt et abandonné. Konrad veut réparer son erreur, il avait dit non à Valborg.

L’autre enquête, Konrad essai d’élucider l’assassinat de son père - un salaud qui escroquait des gens en se faisant passer pour un médium - trouvé dans une marre de sang alors qu’il était adolescent.

Une écriture très intense, une puissance des images avec très peu de description mais des détails bien choisis et maîtrisés, un très bon roman noir captivant d’Indridason sur les regrets et les remords, un enquêteur sensible à la souffrance des autres.
Commenter  J’apprécie          240
La pierre du remords

J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir l'ambiance très particulière des romans d'Indridason.

C'était pour moi la découverte du personnage de Konrad, policier à la retraite. Il avait été contacté par une femme, qui lui avait demandé de retrouver l'enfant qu'elle avait abandonné à la naissance. Cette femme est assassinée peu après. Pris de remords, Konrad décide alors de mener l'enquête qu'il avait refusée lors de cette rencontre. Enquête à la fois sur l'assassinat et sur l'enfant et les circonstances qui ont entouré sa naissance. En parallèle, Konrad continue à essayer de comprendre ce qui est arrivé à son père, assassiné alors que lui n'était qu'un adolescent.

L'auteur avance doucement dans ce roman à l'égal de l'enquête. Les indices se révèlent petit à petit, menant vers la solution. La personnalité de Konrad, assez complexe, se dessine au fur et à mesure de son enquête : Capable d'empathie, de bienveillance, il peut aussi s'emporter quitte à le regretter. Il est marqué par son passé et le personnage peu glorieux de son père.

Roman assez sombre qui ne vaut pas par le suspense (amateurs de « page-turner », passez votre chemin) mais par l'atmosphère mélancolique, intime, et finalement assez envoûtante qui s'en dégage. Et là est tout le talent de l'auteur.

Merci aux éditions Métailié pour ce partage #LaPierreduremords #NetGalleyFrance

Commenter  J’apprécie          254
La pierre du remords

Une histoire embrouillée racontée d'une manière sèche.

Je ne suis pas arrivée à rentrer dans les personnages, qui sont nombreux et un peu fantomatiques. Et l'intrigue est assez improbable, avec des coïncidences incroyables, même si l'Islande est un petit pays.

Enfin, l'avancée dans deux histoires en parallèle, qui n'ont aucun rapport entre elles excepté l'enquêteur, brouille la compréhension.
Commenter  J’apprécie          60
La pierre du remords

"La pierre du remords" est une histoire triste qui se déploie lentement, comme souvent chez Indridason.
Lien : https://www.ledevoir.com/lir..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Éric Boury (771)Voir plus

Quiz Voir plus

Autobiographies de l'enfance

C’est un roman autobiographique publié en 1894 par Jules Renard, qui raconte l'enfance et les déboires d'un garçon roux mal aimé.

Confession d’un enfant du siècle
La mare au diable
Poil de Carotte

12 questions
71 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}