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Critiques de Éric Boury (112)
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La pierre du remords

Regrets, abandons, mélancolie : La pierre du remords creuse ce qui ronge les âmes jusqu'à faire mourir à petit feu.
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La pierre du remords

Je ne remercie pas NetGalley et les éditions Métailié, qui ne m'ont rien envoyé.

Cela ne m'a pas du tout empêché d'apprécier ce roman. Je crois d'ailleurs n'avoir jamais été déçu par un roman d'Indridason... J'en ai lu une vingtaine, quand même...

* L'auteur sait nous plonger dans son décor, grâce en particulier aux noms islandais qu'il cite :"[…] maintenant que le temps s’était levé, on avait une vue imprenable sur le golfe de Faxafloi, le mont Esja, et le mont Skardsheidi."... et voilà, avec un tantinet d'imagination, on y est !

* Son personnage, Konrad, est profondément humain, de par sa propre histoire, et pousuivi par le remords d'avoir refusé de l'aide à une femme en souffrance.

* J'aime aussi le fait que l'enquête procède à petits pas, et que l'on recueille des indices, en même temps que Konrad.

* Enfin, ce livre me paraît avoir une dimension semblable à celle d'une tragédie grecque, comme l'histoire d'Oedipe, avec la présence d'Anagkê, (pas évident à transcrire avec notre alphabet !) le destin. Personne n'y échappe...



Bonne lecture ! c'est un livre qui vaut le coup.
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La pierre du remords

La pierre du remords Arnaldur Indridason chez Métailié.

Pourquoi ne l'a t'il pas aidée quand elle lui a demandé son aide? Pourquoi? pourquoi?

C'est la question lancinante que se pose Konrad, ancien policier à la retraite depuis qu'il a appris que Valborg la femme qui lui avait demandé de retrouver l'enfant abandonné à la naissance a été assassinée ... Konrad se doit de réparer sa non-assistance et se met en quête de cet enfant et puis par la même occasion tente de résoudre le mystère autour de l'assassinat de son père, une affaire toujours non élucidée après toutes ces années.

Konrad est un personnage très attachant, tout à la fois grande gueule et sentimental , braque et plein de prévenance. Arnaldur Indridason est un auteur que j'apprécie énormément , un auteur qui se penche sur le monde qui l'entoure, le monde d'hier et celui d'aujourd'hui. Konrad va peu à peu dénouer les fils des évènements. Le drame se rapproche ,nous encercle , nous prend dans sa nasse.

Un grand merci au éditions Métailié pour ce partage via netgalley

#LaPierreduremords #NetGalleyFrance
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La pierre du remords

La Pierre du Remords, Tregasteinn dans la version originale parue en 2019, a été publié par les éditions Métailié en 2021. Le style d'Arnaldur Indridason est fluide, coulant pur comme l'eau d'une rivière alpestre, se changeant parfois en torrent selon les soubresauts de l'histoire racontée. La Pierre du remords propose une enquête inédite menée par un Konrad retraité dans les tréfonds du pass de Valborg, une vieille dame assassinée dans son appartement, et du sien propre: retrouver l'enfant qu'elle a abandonné 47 ans plus tôt et retrouver le meurtrier de son père, assassiné en pleine rue lorsqu'il était encore adolescent. Quête émaillée par ses souvenirs ainsi que ceux d'autres protagonistes.



Au cours de sa longue carrière, Konrad a résolu toutes sortes d'enquêtes, arrêté de nombreux criminels, mais toujours il est resté hanté par l'assassinat de son père, resté irrésolu. Maintenant qu'il est à la retraite, ses interrogations se font de plus en plus pressantes. La piste est depuis longtemps refroidie, mais Konrad a besoin de savoir ce qu'il s'est passé ce fameux soir où son père a été assassiné d'un coup de couteau, bien que l'arme n'ait jamais été retrouvée.



Valborg est retrouvée assassinée dans son appartement. La police est pr"venue par un appel anonyme. Apparemment, il s'agirait d'un vol qui a mal tourné. Dans la capharnaüm laissé par le tueur qui a tout mis sens dessus dessous, Marta trouve un papier avec un numéro de téléphone qui ne lui est pas inconnu: celui de Konrad. L'inspectrice se demande bien pourquoi le numéro de son ancien collègue se trouve en possession de la victime...



Normalement, Konrad ne devrait porter aucun intérêt à celle affaire qui ne sortirait pas du lot des crimes commis dans la capitale, si ce n'est que, deux mois plus tôt, Valborg l'avait contacté à plusieurs reprises afin de lui confier une mission: l'aider à retrouver son enfant qu'elle avait abandonné à la naissance, presque cinquante ans plus tôt. Se sentant coupable de lui avoir refusé son aide, Konrad se sent une obligation morale de rechercher l'enfant abandonné. Le problème est qu'il ne dispose que de peu d'indices: une date de naissance, le nom d'une sage-femme; il ne sait même pas si l'enfant était un garçon ou une fille.



Chassé-croisé entre le présent et un passé relativement lointain, voilà un exercice dans lequel Arnaldur Indridason excelle. Les scènes d'hier et d'aujourd'hui entrecroisent leurs fils afin de tisser la trame de cette intrigue complexe et captivante. La recherche de personnes disparues, poursuivre des enquêtes dont les racines remontent loin dans le passé sont les thèmes fétiches de l'auteur islandais.



Son style à la fois percutant et sobre, ses intrigues toujours minutieusement élaborées, ne laissant aucune place au hasard, ses personnages flirtant avec la banalité, ses décors évocateurs bien que minimalistes en font une valeur sûre du polar nordique, surfant depuis des années au sommet de la vague de la fiction policière. Lire un roman d'Arnaldur Indridason est chaque fois une expérience de lecture profonde, invitant le lecteur à se divertir mais également à réfléchir sur des questions morales, psychologiques, sociologiques, à tenter de comprendre pourquoi et comment un individu X peut basculer à tout moment du mauvais côté de la barrière, et quelle réponse la société apporte. Comme l'a déclaré Harlan Coben, l'un des maîtres du suspense américain, "ses romans sont prenants, authentiques, hantant et lyrique", expliquant son succès international largement mérité.
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La pierre du remords

Avec La pierre du remords, l'Islandais Arnaldur Indridason signe le 3e tome de la série Konrad. Et on aurait des remords à ne pas le recommander.
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La pierre du remords

Je reconnais que Indridason fait partie de mes auteurs préférés et que je ne suis donc pas très objectif mais ce livre m'a beaucoup plu. On y retrouve le style de l'auteur, ses chapitres brefs et ses rebondissements successif jusqu'au denouement final.La cuvée 2021 de l'auteur est très réussie et cette plongée dans les souvenirs sombres de ce fait divers vous passionnera j'en suis sure : un conseil plongez y vous ne le regretterez pas !
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La pierre du remords

Arnaldur Indridasson est certainement le romancier islandais le plus connu et le plus lu dans le monde. J'ai lu sa trilogie sur les ombres que j'ai appréciée et 2/3 enquêtes d'Erlendur. Pareillement j'ai apprécié. Mais à la différence d'autres, je ne suis pas une inconditionnelle. Donc c'est un peu au hasard des nouveautés de ma médiathèque que j'ai emprunté la pierre du remords.



On retrouve ce qui fait l'intérêt des romans d'Arnaldur Indridasson à savoir une enquête policière somme toute classique permettant à l'auteur de nous parler de son pays avec justesse, tendresse, critique aussi et parfois un brin désabusé mais jamais cynique ni sombrer dans le pathos.



Ici on suit un nouveau personnage, policier retraité, Konrad. Contacté par Vallborg, elle le sollicite pour qu'il retrouve l'enfant qu'elle a abandoné à la naissance. Konrad refuse car pas intéressé. Sauf que Vallborg est assassiné et Konrad décide de retrouver l'enfant. Une enquête qu'il mène en parallèle à celle sur l'assassinat de son père, un truand notoire en rien sympathique et avenant.



Ce qu'il y a de bien dans ce roman, c'est que A.Indridasson maîtrise très bien ses 2 enquêtes. Une aboutie, celle de Vallborg (mais je n'en dirai pas plus pour ne pas spoilé) et l'autre, qui continue dans le prochain roman, celle du père. Je crois que c'est là la grande qualité, les 2 enquêtes parallèles. Bien-sûr les moeurs, la vie, l'évolution etc...de l'Islande reste le sel et encore une fois, il est bon.



Mais je ne mettrai que 3 étoiles car je trouve qu'il y a pas mal de duplicata dans la construction des enquêtes écrites par A. Indridasson que ce soit pour Erlendur que pour Konrad. Et du coup, cela perd en originalité et surprise. Là il nous propose un personnage plus positif Konrad car Erlendur c'est de la dépression nerveuse embarquée. Mais le coup du Papa truand assassiné m'a un peu fait sourire dubitativement.



Cela dit je recommande.
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La pierre du remords

3eme roman de la Série Kónrad.



Lorsque le numéro de portable de Konrad se retrouve sur une scène de meurtre. Celui ci se trouve impliqué malgré lui. Ayant refusé de retrouvé le fils abandonné de la victime, Konrad regrette et se lance dans l’enquête. Le passé et le meurtre de son père ressurgit, des réponses viennent. Aucune option, faire face.



Une double enquête un peu difficile à comprendre, dés retours en arrière sur la vie de Konrad, sur la vie de la victime..des personnages froids, mélancoliques. Je me suis ennuyé... une fin conclue sur un pur hasard, Trop gros, trop improbable.
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La pierre du remords



Konrad regrette de ne pas avoir aidé Valborg dans ses recherches. Il n’a pas pris au sérieux la demande de la vieille dame, retrouver l’enfant qu’elle a abandonné à sa naissance, il y a près de cinquante ans. Un enfant de la honte, le fruit d’un viol, un enfant dont elle ne connait même pas le sexe.



Au début des années soixante-dix, l’époque n’était pas tendre avec les grossesses non-désirées. Mais à soixante-neuf ans, l’heure de la retraite a sonnée, Valborg veut solder son passé et oublier sa souffrance tue, elle veut retrouver son enfant et son violeur. Konrad va regretter longtemps de ne pas l’avoir écoutée, car un triste soir Valborg est assassinée dans son appartement.

Konrad, le flic à la retraite au lourd passé, je laisse aux nouveaux lecteurs le soin de découvrir sa filiation, mène l’enquête. Une triste enquête sur le triste destin d’une femme brisée.



Il faut se laisser bercer par la prose mélancolique d’Arnaldur Indridason.



Il y a du Simenon chez lui dans sa description des petites gens. Comme toujours ses romans sont des instantanés de la vie islandaise, mais jamais il n’hésite à questionner le passé de ses héros.



Violences, silences, interdits, hontes et regrets, « La pierre du remords » est un polar tragiquement féministe.



Alors, certes, le fan de la prose d INDRIDASON concèdera à mots couverts que la série Konrad est sans doute moins convaincante que la série Erlandur., la faute sans doute à un effet de surprise a moindri qui engendre une certaine lassitude, mais ne boudons pas notre plaisir : la lecture d’un Indridason vaut quand même toujours le coup pour cette tristesse nordique et cette délicieuse mélancolie hivernale. qui fait tout le charme de son auteur.




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La pierre du remords

Suite du précédent, on prend les mêmes enquêteurs et la même...quête avec en supplément, un mystère supplémentaire quasi insoluble. Le schéma narratif est très proche du livre "Les fantômes de Reykjavik", il existe un troisième opus dont on pense qu'il donnera la clé du meurtre du père de Konrad.

En attendant, nous sommes à la recherche d'un enfant qui n'en est plus un, quarante ans après les faits. La succession de rencontres qui émaille ce livre alourdit et ralentit fortement le rythme déjà assez lent de l'intrigue. Tirer le fil de la pelote du temps passé est par moments laborieux. Les liens distendus par le temps peinent à être renoués, évènements improbables ou téléphonés annoncent que l'on a franchi un palier dans la résolution de l'affaire. La recherche en parallèle sur les coupables du meurtre du père de Konrad, à savoir si celui-ci était un salaud plus ou moins intégral, n'a pas de lien avec l'enquête principale, le jeu avec son amie médium dont le père fut le complice, dédouaner celui-ci, victime consentante d'un esprit pervers symbolisé par le père de Konrad. C'est un peu lourd parce que répétitif.

En résumé, le premier m'a plu, le deuxième nettement moins, je me passerai du troisième, les ficelles deviennent un peu trop visibles à mon goût. Attendre quelques mois avant d'envisager le troisième opus.
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La pierre du remords

La Pierre du remords



Je me suis lancée dans la lecture de ce polar islandais sans savoir qu’il constituait le troisième opus de la série « Konrad » dont je n’avais pas lu les précédents tomes. Qu’importe, il ne s’agit pas à proprement parler d’une suite, si ce n’est qu’il met en scène un enquêteur récurrent, policier à la retraite, Konrad. Je me rappelle avoir lu, il y a quelques années, un roman d’Arnaldur Indridason que j’avais adoré : La Femme en vert. Tout comme le commissaire Erlendur, l’enquêteur Konrad est attachant : c’est un homme d’expérience, dont la ténacité et la perspicacité vont payer. J’ai aimé aussi son côté humain qui lui fait mettre tout en œuvre pour retrouver l’assassin de Valborg, cette femme qui l’avait contacté pour qu’elle retrouve l’enfant qu’elle avait abandonné à sa naissance. Parallèlement à cette enquête, Konrad découvre peu à peu des éléments du passé de son père, pouvant expliquer pourquoi ce dernier a été tué. Le lecteur en apprendra sûrement davantage dans le 4ème tome de cette série, que personnellement je ne pense pas lire. Certes l’enquête est intéressante, mais l’intrigue, un peu trop délayée à mon goût, progresse lentement. De plus, je me suis parfois perdue parmi les personnages, comme cela m’arrive parfois lorsque je lis des polars nordiques, étant peu familière des noms à consonance nordique.

Je remercie Netgalley et les éditions Métailié pour cette lecture sympathique.

#NetGalleyFrance

#Lapierreduremords

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La pierre du remords

Je viens de finir le nouveau roman traduit en France de A.Indridasson.

Nous retrouvons Konrad, policier à la retraite, qui est contacté par Vallborg, une femme âgée se mourant d'un cancer. Elle lui demande de retrouver l'enfant dont elle a accouché en 1972 et qu'elle a abandonné sans même savoir si c'était une fille ou un garçon. Konrad refuse. Quelques temps après Vallborg est assassinée dans son petit appartement. Pris de remords sincères, Konrad décide de retrouver l'enfant. Parallèlement, il continue d'enquêter sur l'assassinat de son père.



Bien que n'étant pas une enquête d'Erlendur mais installant un nouveau personnage en la personne de Konrad, Arnaldur Indridasson nous livre une chronique sur la société islandaise. Il aborde avec finesse la thématique de la libération de la Femme et de sa sexualité, l'avortement, les sectes religieuses etc...L'histoire de Vallborg est intelligemment construite et livrée aux lecteurs.trices. Konrad a un côté plus accessible qu'Erlendur. Et l'Islande n'est pas un pays du bout du monde uniquement fait de folklore, de paysages glacés, de volcans, des jours qui n'en finissent pas. C'est un pays de culture européenne qui suit la même trajectoire que les autres avec ses succès, ses spécificités, ses points noirs, ses failles et ses secrets. A. Indridasson a le don de nous raconter l'Islande.



Je ne mettrai pas 5 ou 4 étoiles mais 3.5 car honnêtement l'enquête sur l'assassinat du père de Konrad m'intéresse que très peu. Et c'est le seul bémol en ce qui me concerne dans le roman.
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La pierre du remords

Une femme âgée est assassinée dans son appartement, on retrouve les coordonnées de l’inspecteur Konrad aujourd’hui à la retraite chez elle. L’ancien inspecteur s’en veut de ne pas avoir prêté plus d’attention à son histoire. A l’époque, elle avait besoin de lui pour retrouver l’enfant qu’elle avait abandonné dès la naissance, il y a de cela une cinquantaine d’année. Afin de se racheter, il décide d’enquêter de son côté pour comprendre qui en avait après Valborg. Il ne s’attendait certainement pas à ce que son passé viennent le hanter et avec lui les souvenirs qu’il a de son père lui aussi assassiné. J’ai aimé suivre c’est deux pistes, celle de Valborg qui monopolise aussi les anciens collègues de Konrad mais aussi celle de son escroc de père et de son complice. C’est souvent le cas dans les livres d’Arnaldur Indridason, il nous propose toujours de multiples pistes à suivre qui s’entrecroisent et vont bien au-delà du crime par lequel tout à commencer. C’est le troisième opus mettant en scène Konrad. La plume de l’auteur est toujours aussi précise et juste, donnant au scénario une réelle densité. On y aborde des thèmes comme la honte, le regret, la perte, le désespoir mais aussi les répercutions que chacun des actes commis peut générer par delà le temps et parvenir à faire encore du mal des années plus tard. La société islandaise m’est apparue comme rétrécit, tout le monde semble connaître tout le monde. Peu importe qu’on est l’impression de lenteur ou bien qu’il ne se passe pas grand-chose puisque le récit en lui-même est intéressant, on navigue entre présent et passé et on a hâte de découvrir le fin mot de l’histoire du père dans un prochain tome assurément. Bonne lecture.
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La pierre du remords

Les enquêtes du policier à la retraite remontent le temps, un demi-siècle parfois. Ce sont des dossiers ultra-froids qu'il s'agit de réchauffer comme on enfile les perles d'un collier, une à une, lentement. Parfois le fil casse et il faut recommencer.

Il y aussi les dossiers personnels : la mort violente non élucidée d'un père escroc, associé à un comparse dont la fille connaît Konrad. Ensemble, ils cherchent à savoir qui étaient leurs géniteurs, s'ils étaient aussi moches que prétendent les descendants de leurs victimes.

Il y a encore la violence faite aux femmes, battues, violées, menacées. L'Islande présente un profil très noir. Elle compte aussi un grand auteur, qui nous tient en haleine dès le début du livre (magnifique scène visuelle à l'intérieur d'un immeuble), nous tiédit au milieu et nous chauffe très fort dans les dernières lignes tortueuses d'un drame insoupçonnable.
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La pierre du remords

Ce que j’ai ressenti:



On ne peut jamais savoir où mènera une enquête, sur le terrain du hasard, les fantômes du passé peuvent s’inviter autant que les charlatans. On ne peut jamais savoir ce qu’on pourrait observer aux fenêtres de ces voisins, le bonheur ou le drame, lequel viendra frapper l’autre d’en face…On ne peut jamais savoir si dans un recoin de Reykjavik, il y aura une rencontre heureuse ou un destin fauché…On ne peut jamais rien savoir à l’avance, n’en déplaise à certains…Le passé ne dévoile ses mystères que rarement, encore faut-il avoir l’envie de les débusquer…Konrad n’a pas su saisir l’occasion de rendre service à une vieille dame, le temps de son vivant, mais le destin ou le fantôme de celle-ci, a tôt fait de le lui faire (a)voir la pierre du remords…Alors l’ex-policier prend le temps de récolter les témoignages et les faits avérés pour élucider l’énigme du meurtre de Valborg, avec patience et persévérance, comme à son habitude…Mais en allant déterrer certaines choses bien sombres, d’autres, lui reviennent en pleine face, comme un mauvais ressort…



S’il est vrai que les tragédies sont désolantes, il reste plus encore le sentiment écrasant dont on a du mal à bien se défaire: le remord. Et des remords, ils sont multiples dans cette histoire parce que les humains sont imparfaits. De ceux qui provoque la violence, ou de ceux qui la font perdurer, de ceux qui la subissent et de ceux qui la perpétuent, la souffrance qui en résulte, est un véritable fléau. Elles fracassent des vies, des destins, des espoirs, des innocents…Et une fois, que le mal est fait, les années gangrènent cette blessure…Ce n’est pas les dizaines d’années qui se sont écoulées, qui enlèveront la douleur d’une femme, qui effaceront les liens filiaux, qui réduiront la peine…Mais encore faut-il avoir le courage d’aller affronter ces peurs, ces horreurs, ces drames qui détruisent les corps et les cœurs…On suit, donc entre présent et passé, une enquête complexe sur un enfant disparu, un meurtre, une étrange secte et quelques autres secrets plus ou moins avouables…



Konrad est un personnage que j’adore retrouver. Sa mélancolie et sa force tranquille me touche particulièrement. J’ai aimé cette enquête parce qu’encore une fois, il plane une certaine ambiance spectrale et qu’Arnaldur Indridason aborde des thèmes sensibles sur la condition féminine, avec beaucoup d’empathie. Pas besoin de prendre un télescope pour voir que c’est une lecture qui m’a touchée directement aux tripes…Je ne peux que vous conseiller de lire cette série qui vient du froid et j’espère qu’il y aura plus de bonheurs visibles aux fenêtres islandaises à l’avenir…





Ma note Plaisir de Lecture 9/10


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La pierre du remords

Une femme récemment retraitée est assassinée chez elle , chose étonnante elle avait le no de téléphone d’un inspecteur de police , Konrad .

Celui ci se rappelle très bien , cette femme lui a demandé de l’aide pour retrouver la trace de son enfant , abandonné à la naissance il y a 50 ans , le policier a refusé et éprouve du remords , pourquoi n’a -t -il pas aidé cette personne qui avait l’air si triste , démunie .

Il décide de reprendre l’enquête qui va le mener dans des cercles religieux extrémistes.

Toujours un réel plaisir de retrouver cet auteur , les enquêtes sont fouillées , l’inspecteur fait toujours preuve d’une grande humilité .

Une lecture nordique très agréable.

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La pierre du remords

16 années, déjà, ont passé depuis La cité des jarres, la première publication d'Indridason en français. Avec la sensation pour la plupart de ses lecteurs d'avoir trouvé d'emblée un écrivain avec lequel il serait agréable, façon de parler, de faire un bout de chemin. Malgré une production abondante, l'auteur islandais n'a jamais totalement déçu, même si certains de ses livres étaient un peu en deçà de sa qualité habituelle. Malgré tout, il est difficile de se remettre de la disparition d'Erlendur Sveinsson, longtemps son enquêteur fétiche, et Konrad, ce policier à la retraite qui a repris le flambeau, n'a certainement pas la même épaisseur. Dans La pierre du remords, le susdit s'occupe de deux "affaires", l'une concernant l'assassinat d'une vieille dame et l'autre ayant trait à la recherche que celle-ci avait entreprise pour retrouver l'enfant qu'elle avait abandonné à la naissance. Sans oublier le mystère de la mort du père de Konrad, qui ne cesse de hanter ce dernier. Cela fait beaucoup pour un seul roman et Indridason n'hésite pas parfois à délaisser les investigations du présent pour dévoiler des épisodes du passé en nous donnant un peu d'avance sur les recherches en cours. Ce n'est pas qu'Indridason s'emmêle les pinceaux mais il arrive que le livre soit un peu trop dispersé. En bon maître du suspense, l'auteur sait cependant à un moment donné, soit vers l'emballage final, resserrer ses intrigues vers l'essentiel et le dénouement. Celui-ci est assez stupéfiant d'ailleurs, avec une coïncidence qui, malgré le fait que la population islandaise est faible, reste un peu difficile à avaler. Mais bon, admettons, Indridason a su nous tenir en haleine une fois de plus et c'est le plus important. Il consacre même les dernières lignes de son récit à une sorte de bande-annonce de ce qui devrait être le fil conducteur de son prochain opus, à savoir le meurtre non élucidé du père de Konrad. A moins que ce ne soit une fausse piste, l'auteur de La cité des jarres en est bien capable.
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La pierre du remords

Une nouvelle enquête de Konrad, ancien policier à la retraite. Il s’agit du 3eme roman ou apparaît cet enquêteur.

Valborg est assassinée chez elle. Elle avait contacté Konrad quelques temps avant pour lui demander de retrouver l’enfant a qui elle avait donné naissance 50 ans plutôt.

Nous suivons Konrad dans ces 2 enquêtes. Il est toujours plongé dans son passé et notamment sur l’assassinat de son père dont l’enquête n’a toujours pas été résolue.

Tout va très lentement. On est dans un polar sombre. Il pleut, il neige, il fait froid. Mais Konrad est aussi un héros avec ses côtés sombres. Nous le suivons dans ses doutes, ses tourments, son introspection, ses interrogations. Nous en apprenons un peu plus sur son passé, et cela nous éclaire un peu plus en tant que lecteur sur les livres précédents. J’avoue que parfois Konrad m’a un peu énervé avec toutes ses remises en question. L’enquête policière est un peu reléguée en second plan. Les indices sont donnés au fur et à mesure. L’auteur nous maintien dans le flou jusqu’au dénouement final.

L’écriture est fluide et nous donne envie de tourner les pages et connaître la fin de l’histoire.

J’ai envie de lire la suite pour savoir si Konrad va réussir à répondre à toutes ses questions.

Un agréable moment de lecture

Je remercie Netgalley et les éditions Métailié pour cet envoi.

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La pierre du remords

Comme chaque année, je retrouve avec grand plaisir Arnaldur Indriðason! La pierre du remords (2021) est le troisième volet de la nouvelle série consacrée à Konrad, policier veuf à la retraite et fils de truand notoire.

(...)

Valborg, une jeune retraitée sans histoires, est retrouvée morte -assassinée- chez elle. Lorsqu’il apprend qu’il s’agit de la femme qui l’avait contacté quelques semaines plus tôt afin qu’il retrouve l’enfant qu’elle avait abandonné à la naissance il y a de cela quarante-sept ans, Konrad, rongé par le remords d’avoir refusé sa demande, met un point d’honneur à découvrir ce qu’il est advenu de l’enfant. Pour ce faire, il n’hésite pas à interférer en douce dans l’enquête de Marta qui a été chargée d’élucider le meurtre de Valborg. Enfin, il continue encore et toujours à patiemment récolter le moindre indice concernant une enquête vieille de plusieurs décennies: celle du meurtre de son père devant les abattoirs de Sudurland en 1963.



Arnaldur Indriðason nous montre une nouvelle fois l’Islande dans ce qu’elle a de plus sombre. Il est en effet question ici des nombreuses violences faites aux femmes, qu’elles soient matérielles, physiques ou psychologiques.



Nous apprenons ainsi comment le père de Konrad et son complice Engilbert, le père d’Eyglo, s’y sont pris pour organiser des arnaques à grande échelle en profitant de la vulnérabilité de femmes endeuillées et les escroquer sans scrupules. L’auteur évoque également, toujours avec pudeur et retenue, les traumatismes liés aux viols et aux violences conjugales, l’influence néfaste de certains mouvements religieux et des militants anti-avortement, la maltraitance et négligence infantiles ainsi que les ravages de la drogue.



Enfin, après avoir longtemps vertement fustigé la présence américaine en Islande, il semblerait que le développement immobilier et le tourisme de masse dont souffre l’Islande depuis une dizaine d’années deviennent son nouveau cheval de bataille…



La pierre du remords est un opus sombre, particulièrement mélancolique, teinté de regrets, de culpabilité et de remords dont l’issue tragique ne peut que bouleverser.



Une très bonne lecture encore une fois.


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La pierre du remords

Troisième volet de la série consacrée au policier retraité Konrad, enquête entièrement indépendante d’autres volumes que je n’ai d’ailleurs pas lu, à regret, tant j’ai apprécié celui-ci. Ne pas avoir lu les précédents tomes ne gêne en rien la lecture de ce roman. Reykjavík n’est pas là pour vous réchauffer, bien au contraire: l’ancien inspecteur déambule dans les rues de la vieille ville en quête d’un passé qui lui a échappé. Je remercie vivement les Editions Métailié et la plateforme Netgalley pour cette découverte.



Une dame âgée est découverte assassinée chez elle, tout laisse présager un cambriolage qui a mal tourné. Sur son bureau, on retrouve le numéro de téléphone de Konrad, un ancien policier, qu’elle avait contacté peu de temps avant sa mort pour lui demander de l’aide. Elle souhaitait retrouver l’enfant qu’elle avait mis au monde cinquante ans plus tôt, et qu’elle avait abandonné juste après sa naissance. Rongé par le remords de lui avoir refusé son aide, Konrad cherche à réparer son erreur en se plongeant dans le passé de cette femme. Il va peu à peu prendre conscience que son refus d’aider la vieille dame a déterminé son décès.



Konrad se révèle être un personnage particulièrement touchant dans cette enquête : d’une part, il semble honteux d’avoir rejeté la requête de cette vieille dame, s’en mordra par la suite les doigts en comprenant l’impact de sa décision sur la vie de la victime. Et d’autre part, il mène une double enquête dans un but bien personnel puisqu’il profite de sa retraite pour tenter de comprendre le meurtre demeuré inexpliqué de son propre père, survenu alors qu’il était encore adolescent. En se faisant passer pour un médium, ce père escroquait de façon perverse des femmes veuves dont le souhait le plus cher était de communiquer dans l’au-delà avec leur mari ou leur enfant décédé… Konrad est aidé dans cette enquête par Eyglo qui n’est autre que la fille du complice de son père. De façon inattendue, les deux enquêtes vont se télescoper.



L’auteur ne laisse rien au hasard, chaque détail a sa place et son utilité dans le déroulement du récit, qui est assez complexe mais conté de façon limpide et addictive, au moyen de chapitres courts portés par un style vif et fluide. Dévoré en quelques heures, j’ai pleinement adhéré à ce récit qui me donne envie de me replonger dans l’atmosphère si particulière des romans nordiques.
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