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Critiques de Éric Stoffel  (190)
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Jazz (BD)

Paris, 1902. Barricant rend visite à son ami Blaise qui l'informe qu'après avoir été reçu premier à l'agrégation, il part pour Aix où un poste l'attend. Barricant s'étonne de ce départ si précipité d'autant qu'une jeune femme semblait éprise de son ami. Mais ce dernier lui apprend qu'une nouvelle encore plus importante occupe ses pensées : la découverte, dans un couvent d'Égypte, d'un manuscrit du XIème siècle contenant l 'évangile selon Saint Jean copié par-dessus un texte grec plus ancien, en partie effacé. Par des procédés chimiques, il fait ainsi apparaître le texte grec, mettant au clair une cinquantaine de lignes. Il s'agirait du "Phaéton", un dialogue perdu de Platon. Dès lors, rien d'autre ne semble intéresser le jeune Blaise...





A. Dan et Serge Scotto continuent leur exploration des œuvres de Marcel Pagnol en adaptant cette fois-ci une pièce de théâtre peu connue, écrite en 1925. L'on suit Blaise, éminent chercheur qui, au détour de sa vie, se rend compte qu'il a passé l'essentiel de son existence à étudier et poursuivre des chimères. Car, au bout de 30 ans, il se rendra compte de sa terrible erreur et des sacrifices qu'il a faits. À travers le portrait de Blaise, Marcel Pagnol pose ici de nombreuses questions : jusqu'à quel point peut-on rattraper le temps perdu ? Quel sens donner à notre propre vie ? Quelles incidences ont nos erreurs sur notre présent et notre avenir ? Les personnages sont fouillés, notamment le fantôme de Blaise, personnification de sa jeunesse, et qui apporte une touche fantastique. Les dialogues riches et l'ambiance un brin désuète. Graphiquement, le trait parfois hésitant et les décors épurés d'Éric Stoffel nous plongent dans une ambiance théâtrale et dramatique.
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Le temps des secrets (BD)

Enfin, voici les vacances scolaires ! Toute la famille s'installe avec joie à La Bastide Neuve. Sauf Marcel qui, à peine levé, se trouve fort déçu de ne pas voir son ami, Lili, comme il l'avait promis. À la place, il lui a laissé un mot l'informant qu'il aidera son père à la moisson toute la journée et donc qu'il l'attend au "champ des Becfigues". C'est sous un soleil de juillet irradiant que le jeune garçon s'y rend et retrouve son ami et son père. Entre la moisson, les parties de chasse ou les promenades dans les collines avec Lili, la visite de l'oncle Jules, les repas animés en famille, le temps passe à toute allure.. Et voilà déjà la rentrée au lycée ! Une grande découverte pour Marcel...



Le temps des secrets est la troisième adaptation autobiographique de Marcel Pagnol. Après des vacances joyeuses et reposantes, Marcel fait sa rentrée en 6ième. Un nouveau décor, de nouveaux amis, un esprit de camaraderie tout nouveau, différents professeurs... L'on se délecte de ses souvenirs toujours aussi mémorables, que ce soit les parties de chasse avec Lili ou l'oncle Jules et Joseph ou les anecdotes croustillantes du lycée. Même si cet album sent plus la papier et la craie, la Provence n'est jamais bien loin. Serge Scotto et Éric Stoffel s'approprient parfaitement le roman originel de Marcel Pagnol (excepté l'histoire d'amour avec Isabelle). Beaucoup de texte d'une densité rare. Morgann Tanco, quant à lui, illumine et rend grâce à l'auteur de par la finesse de son trait semi-réaliste, sa palette de couleurs d'une incroyable richesse, ses décors minutieux (que ce soit la salle de classe ou la garrigue provençale) ou ses visages expressifs.

Une belle réussite, une fois encore...
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Le Château de ma mère (BD)

Ni les ronflements de l'oncle Jules ni les hurlements du cousin Pierre ne le réveillaient. Seul le chuchotement de son père le jetait hors du lit. Une fois le petit-déjeuner avalé dans le silence, oncle Jules refermait sans bruit la maison et c'est à pas de loup que Marcel, son père, Joseph, et oncle Jules s'éloignaient, le fusil sur l'épaule, et atteignaient la haute proue du Taoumé. En tant que rabatteur et chien rapporteur, Marcel ramenait lapins, lièvres, perdrix ou merles. Mais plus jamais de bartavelles ! Un jour où il découvre une alouette prise dans un piège, il se fait interpeller par son propriétaire, un certain Lili, prêt à lui apprendre comment les faire si le jeune garçon voulait bien lui raconter l'épisode des bartavelles. Les deux garçons se liaient alors d'amitié et filaient à travers les collines...



Dans cette suite des aventures du petit Marcel Pagnol, l'on retrouve le jeune garçon en bien bonne compagnie. Celle de son père et de son oncle qui finirent par l'admettre au rang des chasseurs et celle de Lili des Belons, tout juste âgé de 8 ans. L'été touche à sa fin et chacun profite encore des derniers rayons de soleil se couchant sur les collines avant la rentrée des classes. Adapté du roman éponyme de Marcel Pagnol, cet album en conserve l'esprit et les auteurs, Serge Scotto et Éric Stoffel, ont parfaitement retranscrit l'oeuvre originelle. Des périples dans les collines aux parties de chasse en passant par les scènes familiales ou encore l'amitié qui unira Marcel et Lili. Cet album fleure bon la Provence, les vacances et l'enfance. Les textes sont riches et les dialogues savoureux. Graphiquement, Morgann Tanco magnifie ce récit : un trait tout en finesse, de superbes paysages et des visages expressifs. Les couleurs de Sandrine Cordurié siéent parfaitement à cette ambiance nostalgique et provençale.

Une vraie réussite...

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Marius, tome 1 (BD)

Que voilà une BD des plus rafraîchissante ! Pour la mémoire d’abord avec la reprise de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol. Et n’en déplaise à certaines personnes qui estiment le 9e art comme mineur, l’adaptation en bandes dessinées de la pièce de théâtre apporte un élément supplémentaire à celles en livre et en film. C’est justement d’avoir les avantages de ces deux dernières. Tous les dialogues sont repris et on s’aperçoit de la modernité, de la profondeur, du talent immense, tout simplement, du natif d’Aubagne (sous le Garlaban). Et, en même temps, on voit les visages de ceux qui prononcent ces superbes phrases, tantôt émouvantes tantôt comiques, toujours réjouissantes. Et comme toutes les cases sont des arrêts sur image, on peut profiter de chaque scène le temps que l’on veut. Et ceux qui, comme moi, ont vu et revu le film d’Alexandre Korda de 1931, ils lisent les phrases avec les voix de Pierre Fresnay ou de Raimu dans la tête.

Rafraîchissante car l’histoire est toujours aussi prenante car intemporelle. Tout le monde la connaît ou presque. Marius est amoureux de Fanny mais ne le lui a jamais dit. Fanny est amoureuse de Marius mais attend qu’il se déclare et pour le rendre jaloux se laisse courtiser par Panisse qui pourrait être son père. Marius est autant attiré par Fanny que par la mer et ne sait que choisir. L’intrigue de base est très simple mais déjà universelle. Entre l’amour et la liberté, quel choix ? Elle n’est pas très optimiste, car elle suppose que l’on peut pas avoir l’un avec l’autre. Mais ce qui rend l’œuvre pagnolesque intemporelle, ce sont bien cette galerie de personnages qui gravitent autour des deux amoureux, César, évidemment, truculent, grande gueule au cœur d ‘or mais aussi Escartefigue, Panisse, Honorine.

Rafraîchissante enfin car si cet album est aussi réussi c’est certes grâce au talent de Pagnol et des adaptateurs de son texte, Eric Stoffel et Serge Scotto, mais aussi et surtout grâce aux dessins de Sébastien Morice. Qu’un Breton retranscrive aussi bien la Marseille de l’entre-deux-guerres, c’est tout simplement bluffant. Les couleurs douces, les personnages confondants de vie dans leurs visages, dans leurs gestes. Et cette lumière qui irradie tout l’album ! Vous êtes à Marseille, sur la Canebière avec le pont transbordeur à l’arrière plan et face à vous le café de la marine. Dans votre dos, les voiliers et les cargos à vapeur sur le vieux port. Le rideau se lève, on entend le tambour du crieur public, vous y êtes et vous êtes bien !

Vivement le tome 2.
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Cigalon (BD)

C'est grâce à une lectrice, qui en ramenant cet ouvrage dans la médiathèque pour laquelle je travaille alors qu'il appartient à une autre ds médiathèques du réseau auquel j'appartiens, m'a permis de découvrir cette bande-dessinée.



J'étais sûre que je ne serai pas déçue car en général, toutes les adaptation des ouvrages de Marcel Pagnol en bande-dessinée que j'ai lu jusqu'à présent ne m'ont pas déçues et celle-ci ne fait pas exception à la règle. Ici, l'on découvre Cigalon, un fin gourmet, excellent cuisinier mais bien trop fier pour cuisiner pour les clients que ce restaurant est censé accueillir comme il se doit. C'est lorsque sa voisine, ancienne blanchisseuse, Amélie Toffi lui annonce qu'elle va ouvrir son propre restaurant juste en face de chez lui que Cigalon voit son orgueil piqué en plein vif et décide de lui faire concurrence et d'enfin se remettre à cuisiner pour les autres. Aussi, entre les deux, la guerre est déclarée. Entre d'un côté celui qui proposera des menus gastronomiques et de l'autre celle qui fera comme elle peut avec peu de choses mais avec le sourire, qui l'emportera ?



Aussi, lorsqu'un monsieur qui se porte bien, de costume vêtu et qui se fait amener en taxi qui plus est, se présente d'abord chez Madame Toffi, Cigalon le persuade de venir plutôt chez lui car il est sûr que sa cuisine conviendra mieux à une personne de son rang, il est loin de se douter dans quelle galère il s'est embarqué...



Une comédie assez sympathique, que je ne connaissais pas encore de cet auteur bien de chez moi (chose à laquelle il faut absolument que je remédie), admirablement bien adapté ici avec des graphismes extrêmement bien travaillés ! Un régal autant bien pour les yeux que pour le scénario, qui, j'en suis convaincue, est restée fidèle à l'oeuvre de Pagnol et qui donne au lecteur à rire ou du moins à sourire. Je pense que si il voyait l'adaptation cinématographique (qui pourtant n'a pas rencontré le succès espéré à sa sortie) ou sur scène puisqu'il a pas la suite été adapté en pièce de théâtre (et là, le public a tout de suite été plus réactif),le fou rire, là, si il est timide ici, ne manquerait pas de s'imposer ! Quant à moi, je ne manquerai pas de découvrir l'oeuvre originale de Marcel Pagnol dès que j'en aurai l'occasion, chose que je vous recommande également ! A découvrir et à faire découvrir !
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La Gloire de mon père (BD)

Lorsque Augustine se rendait au marché, elle laissait son fils Marcel dans la classe de Joseph, son père et instituteur. C'est ainsi qu'il apprit à lire tout seul. Sa maman, par crainte d'une explosion cérébrale, ne lui permit plus ni d'ouvrir un livre ni de retourner sur les bancs de l'école jusqu'à l'âge de 6 ans où il suivit les cours de Melle Guimard. A cette rentrée-là, Joseph, à sa grande surprise, fut nommé instituteur titulaire dans la plus grande école communale de Marseille. Paul, le petit frère âgé de 3 ans, restait avec Augustine. Le dimanche, Marcel se promenait parfois dans le parc Borély avec sa tante, Rose. Cette dernière retrouvait un homme qui lui faisait la cour. C'est ainsi que 6 mois plus tard, malgré la différence d'âge avec Rose, celui-ci devint Oncle Jules. Quoique plus vieux et plus riche, il devint très vite ami avec Joseph et surtout Marcel. Les familles s'agrandissaient ensuite avec l'arrivée d'une petite sœur et d'une cousine pour le jeune garçon. Augustine ayant besoin de repos, Oncle Jules réserva pour les grandes vacances une villa dans la colline...



Dans cette garrigue baignée de soleil, l'on entendrait presque le chant des cigales s'échapper de ces pages... Avec cette adaptation fidèle de Marcel Pagnol, les scénaristes, Scotto et Stoffel, supervisés par Nicolas Pagnol, nous plongent dans les souvenirs du jeune Pagnol, notamment cet été où les deux familles passent leurs vacances dans les collines du massif du Garlaban au milieu de cette nature sauvage, et nous offrent un album qui fleure bon la nostalgie et la Provence. L'on prend plaisir à retrouver ces personnages vraiment attachants, à écouter les conversations animées de Joseph et d'Oncle Jules, à partir à la chasse aux bartavelles, le tout dans une ambiance à la fois drôle, bucolique et nostalgique. Le texte aux encadrés nombreux est élégant. Le graphisme finit de nous séduire totalement: un trait parfaitement maîtrisé, des couleurs lumineuses et ensoleillées et de magnifiques paysages de Provence. L'on s'y croirait...
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Marius, tome 2 (BD)

Deuxième et dernière partie de l’adaptation BD du Marius de Marcel Pagnol. L’histoire reprend au moment où César et Honorine (la mère de Fanny) discutent déjà du mariage et de l’après. Fanny a déclaré sa flamme à Marius, mais celui-ci tergiverse. On le sent amoureux fou de Fanny, jaloux comme un poux, mais son cœur est partagé entre le belle jeune femme et l’appel de la mer et du large. Et il ne veut pas se déclarer tant qu’il a une chance de s’embarquer sur l’un de ces cargos qui s’apprêtent à quitter le vieux port. Son père ne voit rien, mais Fanny qui connaît son déchirement l’aime trop pour le forcer à choisir le mariage.

Cette histoire n’a pas pris une ride et l’on passe de scènes très drôles comme la fameuse partie de carte à de l’émotion pure à l’image de cette scène finale qui prend aux tripes. J’ai aussi redécouvert avec plaisir certaines séquences que j’avais oublié, comme cette partie de pêche où Marius et César discutent en père et en fils qui s’aiment mais ne se disent pas tout.

La pièce de Pagnol est magnifiquement restituée. Les tiraillements de Marius entre Fanny et la mer sont poignants. L’amour de César pour son fils est rendu avec justesse et nous touche. On y est vraiment, sur le vieux port, dans le bar de la marine et encore une fois, on lit en prenant l’accent marseillais de Raimu, de Charpin et de Fresnay.

Les dessins de Sébastien Morice sont au diapason de l’adaptation. Les nuances ocres, bleutées et jaunes rendent magnifiquement les couleurs du midi à différents moments de la journée, s’adaptent aux émotions des personnages Son trait juste permet de voir les personnages mais aussi de les rendre vivants, de voir leurs émotions, d’être au milieu d’eux, dans cette cité phocéenne lumineuse et mystérieuse à la fois.

Les adaptations littéraire réussies en BD ne sont pas très nombreuses, mais ici, non seulement l’adaptation est excellente, mais cela va au-delà. Le diptyque est devenue une œuvre d’art, du neuvième art, à part entière.

Un vrai coup de cœur !
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Topaze, tome 1 (BD)

Monsieur Muche dirige d'une main de fer son pensionnat, surtout soucieux de ne pas déplaire aux familles aisées. Topaze, jeune homme un peu naïf mais sincère, y enseigne la morale. En plus, il donne en ce moment des cours particuliers au jeune Gaston. Mais, il n'a d'yeux que pour la jeune femme blonde, belle et toujours apprêtée, qui l'accueille dans cette grande demeure. Évidemment, mécontent de ne pas avoir été tenu au courant des choses, le directeur se fâche. Mais, Topaze le rassure en l'informant que le jeune élève doit venir remplir les rangs de l'école très bientôt. Réticent à cette idée, le directeur va changer d'avis dès lors qu'il apprend que la famille du jeune Gaston est riche...



Après La gloire de mon père, Serge Scotto et Éric Stoffel, deux marseillais, adaptent à nouveau un roman de Marcel Pagnol, Topaze, décliné en deux tomes. Dans ce premier volet, l'on fait la connaissance du jeune Topaze, enseignant de morale au pensionnat, très attaché à son travail. Malheureusement, il va bien vite déchanté. Victime de sa bonne foi et de sa sincérité, presque aveuglé par l'amour qu'il porte à Ernestine Muche, la fille du directeur. Les auteurs nous offrent un album étoffé et dense, aux dialogues riches. Le dessin d'Éric Hübsch sert à merveille ce récit: un trait délicat et expressif et de magnifiques couleurs d'ambiance.
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La Gloire de mon père (BD)

Comme les auteurs de cette bande-dessinée le disent dans le dossier qui se trouve en fin d'ouvrage, l'adaptation des romans de Pagnol tendaient leurs bras vers une adaptation en bande-dessinée. Il est vrai que pour ceux qui ont lu les ouvrages de notre écrivain provençal, il en des des description de garrigues, d'une faune propre à ces paysages de collines que l'on s'imagine et que l'on rêverait de voir dessinés pour voir si cela correspond à notre imaginaire. Eux , l'ont fait, et plus que bien fait d'ailleurs ! Morgann Tanco pour le dessin et Sandrine Cordurié pour la mise en couleurs. Pour ce qui est du scénario, n'oublions pas de citer Serge Scotto et Eric Stoffel qui ont admirablement réussi à saisir l'importance de ce qu'il fallait retenir pour ceux et celle qui n'auraient encore pas lu l'ouvrage de l'écrivain, premier tome intitulé "La gloire de mon père". J'ai lu cette adaptation en bande-dessinée avec un peu d'appréhension, de peur d'être déçue et, au final, ce n'est que conquise que je termine à regret cette magnifique découverte !

Parlons un peu de l'histoire même si je suppose que vous la connaissez tous plus ou moins. Il s'agit de l'histoire du jeune Marcel, fils d'un instituteur de campagne, Joseph qui va rapidement gravir les échelons pour se retrouver enseignant dans une école primaire de Marseille. La mère de Marcel, une délicate femme au doux prénom d'Augustine, est un peu trop inquiète au sujet de ses enfants (elle et Joseph en auront deux autres par la suite) surtout lorsqu'elle découvre que Marcel apprend à lire, seul, lorsqu'il écoute les leçons de son père. Joseph, lui, y voit un grand prodige mais Augustine, elle ne peut s'empêcher de se faire du tracas pour sa progéniture qui ne devrait pas grandir trop vite. Aussi, interdiction d'ouvrir un livre avant l'âge de six ans pour Marcel qui ne blâmera pas sa chère et tendre mère mais n'y verra là qu'une preuve d'amour supplémentaire. Et puis, il y a la découverte de la garrigue et des collines avoisinant Aubagne où Joseph et Augustine emmènent Marcel, son jeune frère Paul, et leur petite fille pour les grandes vacances. Ils s'y rendent avec la sœur d'Augustine, Rose et de son mari que les enfant appellent Oncle Jules même si ce dernier se prénomme en réalité Thomas mais cela est une autre histoire ! Commence alors pour Marcel, âge de huit ans, une aventure qui le tiendra toute sa vie : celui de l'émerveillement devant cette nature et ces collines. Un poète, un auteur et futur cinéaste est en train de naître !



Le challenge était élevé mais je peux dire que les scénaristes et dessinateurs ont réussi leur pari avec ce premier ton adapté en bande-dessinée et donc, à la portée de tous, des plus jeunes à tous les fans de BD, de Pagnol ou encore aux simples curieux ! Un graphisme extrêmement bien travaillé avec le texte original de Pagnol- bien entendu tranché pour se voir adapté sous un tel format mais qui reste néanmoins clair, fidèle à l’oeuvre originelle et facile à lire ! Un ouvrage que je ne peux que vous recommander !
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Le temps des secrets (BD)

Il est loin le temps des garrigues et de l'insouciance, Marcel doit se préparer à faire son entrée au lycée et son père, Joseph, instituteur, ne laissera que peu de temps à son fils durant ces vacances. Alors que ce dernier aurait préféré vagabonder dans les collines avec Lili, son ami d'enfance, Joseph va le mettre à un régime sévère afin qu'il soit prêt pour la rentrée de septembre à faire sa grande entrée dans le dur monde du lycée (qui commençai, au temps où se déroule notre histoire, en classe de 6°). C'est ainsi que Marcel va découvrir un univers parfois impitoyable entre Internes et Externes mais dans lequel il va néanmoins trouver de fidèles alliés. Lui qui était habitué à n'avoir qu'un seul instituteur et une seule classe va devoir s'accoutumer à ce changement : avoir un professeur pour chaque matière et une classe attitrée à chacune d'entre elle. Avec certains de ces camarades, ils décident un temps de former "La société secrète du trèfle rouge" où tous peuvent être admis à condition qu'ils prouvent leur loyauté mais cela ne durera qu'un temps et Marcel et ses camarades passeront très vite à autre chose. Indigné de la différence sociale entre les riches et ceux qui, comme Marcel, sont boursiers ou dont les parents n'ont que de faibles revenus, Marcel se fera également un devoir de défendre son honneur et celle de ses semblables. Très ami avec le jeune Lagneau, véritable cancre mais qui a le coeur sur la main et dont le père est extrêmement sévère, Marcel n'hésitera pas à se dénoncer à sa place auprès de ce dernier afin d'épargner à son fils une terrible correction. le temps de cette première année au lycée passant extrêmement vite, Marcel se voit sans aucun problème passer dans la classe supérieure mais avant cela, retour à sa chère campagne avec l'oncle Jules, la tante Rose (la soeur de sa mère Augustine) qui promet une fois de plus d'être riche en découvertes !



Un classique de la littérature française admirablement bien adapté par Serge Scotto et Eric Stoffel pour le scénario et Morgann Tanco pour les dessins. Si les scénaristes ont choisi de ne pas mentionner ici les premiers amours de Marcel, c'est par simple souci de cohérence et de découpage mais que tous les fans se rassurent, notre belle Isabelle sera bien présente dans le suite "Le temps des amours". Une bande-dessinée finement travaillé sur le plan graphique et qui possède l'avantage de faire connaître une oeuvre romanesque de grande qualité même aux plus jeunes d'entre nous ! A découvrir et à faire découvrir !
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La Gloire de mon père (BD)

Marcel est encore un petit enfant lorsque survient un drame (dans l’esprit de sa mère) : il a appris à lire tout seul ! Et tous ces instits autour de lui qui l’encouragent… Mais ils sont fous et dangereux à la fois ! Ils vont lui faire éclater le cerveau ! Interdiction est faite par sa mère qu’il remette les pieds à l’école avant l’âge de six ans. Et hors de question d’ouvrir un livre !



Quelques années plus tard, l’oncle jules devient le grand ami de Marcel. Hélas, celui-ci découvre que les grandes personnes savent mentir aussi bien que lui ! Et là, il ne se sent plus en sécurité parmi elles…



L’oncle Jules et le papa de Marcel ont loué la Bastide-Neuve pour la durée des vacances qui coïncideront au mois d’août avec l’ouverture de la chasse. Marcel pourra-t-il accompagner les deux fiers chasseurs dans leurs fabuleuses aventures ?



Critique :



Après une excellente adaptation cinématographique (1990) des souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol, pouvait-on imaginer un jour découvrir ce chef-d’œuvre en BD, sans le dénaturer ? Ce fut le cas en 2015 grâce à Éric Stoffel, Serge Scotto pour le scénario et à Morgann Tanco pour le dessin, sans oublier Sandrine Cordurié pour la mise en couleurs.



Je trouve le travail accompli extraordinaire. Je retrouve parfaitement l’esprit de Marcel Pagnol dans cette belle réalisation de la collection Grand Angle des éditions Bamboo. Tout me plaît dans cette réalisation, il n’y a rien à jeter!

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Les Pestiférés

Au XVIIIe siècle, Marseille tire sa prospérité du commerce avec les Échelles du Levant. Ces trafics maritimes ne sont pas sans risque car au Proche-Orient la peste est endémique et tout navire pénétrant dans la rade phocéenne est soumis à un contrôle sanitaire draconien. le 25 mai 1720, pour le Grand Saint Antoine, les formalités vont être moins drastiques, et pourtant des décès suspects ont été, à son bord, enregistrés. Marseille, la Provence, le Comtat Venaissin et une partie du Languedoc vont être contaminés par ce terrible fléau.On dénombrera 100 000 victimes sur une population estimée à 400 000 personnes.

De ce fait tragique, Marcel Pagnol en a tiré une fiction historique romancée restée inachevé. Nicolas Pagnol, son petit-fils, Serge Scotto, Eric Stoffel pour le scénario, Samuel Wambre pour les dessins – 135 planches - nous offrent cette bande dessinée qui retrace une version originale de ce dramatique épisode. L'épilogue de cette terrible histoire est éloquent et témoigne fort bien de l'état d'esprit d'une certaine société.

Un extrait des pestiférés insérés dans le Temps des amours, quatrième tome des "Souvenirs d'enfance" a servi de support , fin septembre 2019 à la 3e édition de la Dictée de Marcel Pagnol.



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Les mondes d'Arven, tome 2 : Menace souterr..

Suite des aventures écologiques du chevalier Blandine...

Un petit changement graphique m'a dérouté au début, couleurs différentes, plus marquées. Déjà que c'est une bande dessinée jeunesse, alors si en plus on force de ce côté là...

Le filon "écolo bien dans sa peau" semble prometteur, on a le droit à une rébarbative leçon de géothermie, d'énergies renouvelables, au détriment de la dualité monde réel (devenu marginal) monde virtuel (devenu très chiant).

Ponctué de citations intellectuelles de tubes des années quatre-vingt, tout un programme...

Il faut sauver la planète mais si le prix à payer est de soufrir avec des eaux thermales du massif central, bof...

Le prochain s'appellera "Nauséa", ça ne m'étonne qu'à moitié...
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Les mondes d'Arven, tome 1 : La Bête noire

Bande dessinée jeunesse. Un mélange assez amusant de technologie, de bons sentiments écologiques, et bien sûr d'aventures.

Le scénario est bien ficelé, même si on devine assez vite la nature de "la bête"...

On est dans la mouvance de ces bandes dessinées positives pour jeunes qui les éloignent complètement de la réalité et leur proposent des versions alternatives du monde : un monde virtuel idéal.

L'original étant dans le massif central, cela se comprend...

Divertissant, sympathique...
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Le temps des amours (BD)

Dernier tome des Souvenir d’enfance : Le temps des amours.



L’adaptation ne reprend pas exactement les textes du temps des secrets et du temps des amours, avec la modification de l’ordre de certains épisodes. Nicolas Pagnol en préface et Serge Scotto et Eric Stoffel en postface expliquent que ceci correspond à la volonté de Marcel Pagnol, retracée dans des échanges avec son éditeur.



C’est le temps de la découverte des premiers émois pour Marcel et ses camarades de lycée, qui sont soumis aux turpitudes des jeunes filles, et notamment d’Isabelle.



Ce tome de l’adaptation, pour lequel je n’avais pas lu le roman initial, m’a moins intéressée que les trois précédents, peut-être parce que les considérations géographiques (les collines du Garlaban) ou historiques (la Troisième République) sont moins marquées.



Cependant, lire l’ensemble de la série permet d’avoir une vision complète de l’adaptation et pour cette raison, il serait dommage d’interrompre sa lecture après le tome trois.



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La partie de boules (BD)

Tout le charme provençal et les joutes verbales qui lui sont propres se réveillent (à l'heure de la sieste) pour la fameuse partie de boules évoquée par Marcel Pagnol dans l'un des tomes de ses fameux "Souvenirs d'enfance" et retranscrite dans cet album de bande dessinée.

Cette illustration est bien plaisante, pleinement ensoleillée, d'autant plus que l'atmosphère de ce concours est agréable et non dénuée d'humour.

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Jean de Florette, tome 1 (BD)

Le premier tome de cette adaptation en bande dessinée de l'oeuvre de Marcel Pagnol, Jean de Florette, est très plaisante. Qui ne l'aurait jamais vue ou n'aurait jamais lu le roman qui en suivit devrait sans aucun doute se procurer cette version.



Outre le drame qui s'annonce, c'est une Provence basculant peu à peu vers le modernisme que l'on découvre. La fin annoncée d'une époque et d'une culture, mais un témoignage de ce qu'était cette région pas plus tard qu'il y a un siècle...



J'ai beaucoup apprécié les dessins, même si au premier abord ils m'ont paru un peu trop vagues et que reconnaitre certains personnages n'est pas simple au premier coup d'oeil.

Le fait que les passages en provençal ne soient pas traduits ne me dérange pas, mais je comprends que cela puisse en chagriner certains. Et ça mettra du plomb dans l'aile de ceux qui écrivent "kézako" ... ^^

Le mini dossier documentaire clôturant ce tome est intéressant, et on y apprend notamment que Pagnol a vendu ses droits à la va-vite pour ne pas devoir collaborer avec les nazis ; comme quoi !



Bref, vivement la suite et bravo aux éditions Grand Angle qui mettent à la portée de tous le patrimoine culturel et cinématographique français !
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Le temps des secrets (BD)

Troisième lecture des adaptations de Serge Scotto, Eric Stoffel et Morgann Tanco avec Le temps des secrets, correspondant au troisième tome des Souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol.



Ce tome met en avant les études du jeune Marcel au lycée Thiers de Marseille, avec des classes uniquement constituées de garçons, tous en blouse, où les élèves boursiers devaient être méritants, assidus et excellents pour être parmi les heureux élus de l’examen des bourses de sixième puis pour pouvoir les conserver.



Ce tome retrace, il me semble de façon assez réaliste et documentée, l’Education nationale du début du vingtième siècle. A découvrir !

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Le Château de ma mère (BD)

L’adaptation du château de ma mère est, comme pour la gloire de mon père, parfaitement réussie.



J’ai été en revanche particulièrement marquée par les deux dernières pages de la bande dessinée : parfois notre mémoire nous joue des tours ou bien, la lecture, à différents âges, ne fait pas du tout retenir les mêmes choses.



Vérification faite, c’est bien le texte de l’avant-dernier chapitre du roman qui est quasiment repris dans son intégralité dans ces pages très émouvantes. « Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacée par d’inoubliables chagrins. Il n’est pas nécessaire de le dire aux enfants ».



Ainsi, grâce à la bande dessinée, j’ai pu redécouvrir ce classique lu à l’adolescence et ce message final que j’avais oublié. Une adaptation à conseiller !

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Le Château de ma mère (BD)

Il ne s’agit pas ici de faire une énième chronique sur l’œuvre souvenir de Marcel Pagnol, mais bien de parler de cette publication en B.D. des éditions « Grand angle », qui nous livrent un très bel ouvrage au grand format et fort bien réalisé.

Je dois avouer que je ne connaissais pas l’existence de cette collection qui comprend également -La gloire de mon père – Topaze – Merlusse et Jazz soit en édition complète, soit en version adaptée.



L’ouvrage est préfacé par Nicolas Pagnol, avec un scénario de Serge Scotto et Eric Stoffel. Ceux-ci réalisent d’ailleurs en fin d’ouvrage un texte illustré sur l’œuvre de Marcel Pagnol très intéressant. Tout ceci démontre le sérieux de l’entreprise.



Le dessin de Morgann Tanco est très net, très figuratif et très agréable à suivre. Cependant la mise en couleur de Sandrine Cordurié m’a semblé un peu sombre. Bien sûr, les couleurs sont fonction des épisodes marquants choisis par les scénaristes (Orages, nuit tombante...) mais on a un peu de mal à retrouver le soleil et la lumière de Provence, voire à entendre les cigales dans le paysage.



Tout ceci n’empêche pas de passer un moment de lecture agréable même si l’on a déjà lu et relu l’œuvre originale en version poche.

Une des vertus de cette B.D ? sera peut-être de donner envie n’ayant pas encore franchi le pas consistant à ouvrir le roman, d’aller découvrir le texte original.

En tout cas, voici un bel ouvrage qui donne envie d’avoir cette collection dans sa bibliothèque.

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L’île des esclaves

Où se situe l'île ?

dans la Méditéranée
dans l'Atlantique
on ne le sait pas

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208 lecteurs ont répondu
Thème : L'Île des esclaves de Pierre de MarivauxCréer un quiz sur cet auteur

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