Nous ne sommes pas ce petit moi limité auquel la plupart du temps nous nous identifions.
Nous sommes Espace Infini.
Il nous faut retourner notre regard vers nous-même et voir à partir de quoi nous regardons.
Il s'agit de remonter à ce point où nous disparaissons en tant qu'ego (apparence) pour renaître à notre véritable Moi, ou véritable nature, notre visage originel.
Ce vrai visage, cette clarté, c'est le visage de l'UN.
Celui que nous sommes vraiment vraiment vraiment.
Ce visage est absolument immaculé, immortel.
Il est impersonnel.
Il ne porte aucune étiquette.
La vocation de cette quête est d'englober à la fois la nature et l'immensité de l'univers, par l'immensité de l'esprit et du coeur.
Il m’arriva une chose incroyablement simple, pas spectaculaire le moins du monde : je m’arrêtai de penser. Un état étrange, à la fois alerte et engourdi, m’envahit. La raison, l’imagination et tout bavardage mental prirent fin.
Notre servitude ne vient pas de notre inaptitude à devenir libres, mais de notre inaptitude à voir que nous le sommes.
La vie à partir de Qui nous sommes est une vie de spontanéité. Il n’y a pas de règles établies, dictant ce que nous devons faire dans chaque occasion. Laissez l’occasion se produire, voyez qui vous êtes, et découvrez ce que vous allez faire.
Le plus beau jour de ma vie — ma nouvelle naissance en quelque sorte — fut le jour où je découvris que je n’avais pas de tête. Ceci n’est pas un jeu de mots, une boutade pour susciter l’intérêt coûte que coûte. Je l’entends tout à fait sérieusement : je n’ai pas de tête.
Dieu lui dit : " Va à l'église et tu y trouveras un homme qui te montrera le chemin de la félicité.
Dans l'église, il trouva un pauvre homme aux pieds sales, écorchés et couverts de poussière, dont les vêtements ne valaient pas trois sous.
Il le salua ainsi:
- Que Dieu t'accorde une belle journée.
- Je n'ai jamais eu de mauvaise journée, répondit-il.
- Que Dieu t'accorde bonne chance.
- Je n'ai jamais eu de malchance.
- Puisses-tu être heureux.
- Je n'ai jamais été malheureux.
- Je t'en prie, explique-moi cela, car je ne comprends pas.
- Volontiers, répondit le pauvre homme. Tu m'as souhaité une bonne journée : je n'ai jamais eu de mauvaise journée, car si j'ai faim je rends grâce à Dieu. S'il gèle, grêle, neige, pleut, si le temps est beau ou affreux, je rends rends grâce à Dieu. Je suis misérable, on me méprise? Je rends grâce à Dieu. Ainsi je n'ai jamais connu une mauvaise journée. Tu m'as souhaité que Dieu me porte chance. Mais je n'ai jamais eu de malchance, car je sais comment vivre avec Dieu et je sais que ce qu'Il fait est parfait. Et ce que Dieu me donne ou prescrit pour moi, que ce soit bon ou mauvais, je l'accepte avec joie de Ses mains, car je sais que c'est le mieux qui puisse être, et ainsi je n'ai jamais eu de malchance. Tu as souhaité que Dieu me rende heureux. Je n'ai jamais été malheureux, car mon unique désir est de vivre selon la volonté de Dieu. Et j'ai si totalement abandonné ma volonté à celle de Dieu que ce que Dieu veut, je le veux.
Je crois que la vision la plus noble et la plus vraie, la plus profonde et la plus audacieuse, est celle qui nous révèle que la Puissance qui régit l'univers n'est autre que l'Amour-don de soi. Que C'est Celui dont la compassion est telle qu'il assume toute la joie, la brillance et l'incroyable richesse de Son monde, en même temps qu'il prend sur Lui toutes ses larmes. ses souffrances, ses ténèbres, sa culpabilité. Ainsi lui redonne-t-il la joie inaltérable, la paix qui ne saurait être gagnée autrement ni à moindres frais. Non que je puisse en établir la preuve formelle. Aucun argument, si pénétrant ou éloquent soit-il, ne peut convaincre qui que ce soit de l'Incarnation. En tant que dogme, cela peut sembler complètement absurde, impossible à démontrer.
Non, la seule preuve que l'on puisse en avoir, c'est dans la vision, le vécu de ce mystère, en étant totalement, intimement impliqué dans le processus du salut. En devenant le Christ. Car il n'y a pas d'autre moyen.
Quelle est donc, alors, cette Véritable Nature prétendument mienne, cette merveilleuse découverte des sages qui promet de tout résoudre ? Il vaudrait mieux que j'aie dès maintenant une petite idée de cette Identité que je recherche, sinon je ne vois pas comment je pourrai établir sa présence ou son absence.
En résumé, ce qu'on me conseille de rechercher n'est pas du tout une chose.
C'est illimité, libre de tout conditionnement, immobile, intemporel (je répète : intemporel), simple, silencieux, et par-dessus tout, d'une évidence éclatante et intensément conscient d'être tout cela.
C’est l’inconnaissable dont Aristote disait qu'il n'y a rien de plus connaissable.
C'est I'insondable abîme de mystère-sans-fin qui est en même temps mon refuge et mon Soi.
On lui a donné routes noms tels qu’Absence, Clarté, Transparence, Claire Lumière, Espace, Vide immaculé, pure Capacité, Non-Né et le Non-Mortel... qui ne servent à rien d’autre qu’à m'aider à le reconnaître quand je tombe sur lui.
On m’assure qu'il y a une marge infinie entre chercher le mot juste pour le décrire, tout savoir à son sujet, le penser, même le sentir - et puis la réalité, c'est-à-dire le voir vraiment, plus clairement que tout, et ainsi être consciemment lui.
Telle est mon histoire intérieure totalement indicible, mon essence, ma réalité immortelle, selon la rumeur séculaire.
Tel est le message constant des Éveillés, quelles que soient leurs affiliations religieuses et culturelles.
Et telle est l'hypothèse ahurissante que je vérifie ici et maintenant sans attendre d'être prostré sur mon lit de mort.
On dit «je suis incarné», comme on dirait «je suis fatigué» ou «je suis amoureux ». « Je suis dans cette chair, J'habite cette maison d'argile, je suis une personne. Et pour la loi comme pour le sens commun, ma personne est mon corps et ce qu'on lui fait c'est à moi qu'on le fait, et ce qu'il fait c'est moi qui le fais. Je suis incarné, personnifié, contenu dans cette enveloppe mortelle... » Et ainsi de suite. Les descriptions varient, la signification est la même.
Conduis-moi du rêve à l'éveil.
Conduis-moi de l'opacité à la clarté.
Conduis-moi de la complication à la simplicité.
Conduis-moi de l'osbcurité à l'évidence.
Conduis-moi de l'intention à l'attention.
Conduis-moi de ce qu'on me dit que je suis à ce que je vois que je suis.
Conduis-moi de la confrontation à la grande ouverture.
Conduis-moi en ce lieu que je n'ai jamais quitté.
Où se trouve la paix, la paix, la paix.