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3.95/5 (sur 46 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Battenberg, Hesse , le 14/01/1962
Biographie :

Andreas Steinhöfel est auteur de plusieurs livres pour enfants et adolescents encensés par la critique.

Il est également traducteur, auteur de pièces pour la radio et la télévision, éditeur de bandes dessinée et chroniqueur littéraire.



Source : gallimard-jeunesse.fr
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Bibliographie de Andreas Steinhöfel   (7)Voir plus

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il est sans doute temps d'expliquer que je m'appelle Rico et que je suis un enfant maldoué. Cela veut dire que je peux très bien penser, mais ça me prend un peu plus de temps que les autres. Ce n'est pas dû à mon cerveau, il est d'une taille tout à fait normale. Mais parfois il s'y passe des choses bizarres et malheureusement je ne sais jamais à l'avance quand cela va arriver. En plus, j'ai souvent du mal à me concentrer quand je raconte quelque chose. Je perds généralement le fil rouge, en tout cas je crois qu'il est rouge, mais il pourrait aussi être vert ou bleu, et c'est bien ça le problème (p 11).

Je m'appelle Oscar a-t-il dit. Et je voudrais m'excuser sincèrement. Je n'aurais pas dû me moquer de toi. J'ai été arrogant.
Je n'avais aucune idée de ce que voulait dire ce dernier mot, mais j'ai compris ses excuses.

ARROGANT : quand on regarde quelqu'un de haut. Oscar ne peut pas être si intelligent que ça, puisqu'il est beaucoup plus petit que moi et devait toujours lever les yeux vers moi.
Quand quelqu'un s'excuse, il faut être gentil. Si la personne fait juste semblant, on peut continuer à être fâché, mais Oscar était sincère. C'est ce qu'il avait dit.
Je m'appelle Rico, ai-je dit en lui serrant la main. Mon père était italien.
Il est mort ?
C'est logique, sinon je n'aurais pas dit "était".
Weihmeyer (le professeur de Rico) dit qu'un de mes points forts, en rédaction, c'était les temps, c'est à dire le passé, le présent, le futur et le temps-qui-commence-par-si. (p40)
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J’ai pris une grande inspiration.
- Oscar ?
Il a juste levé la tête.
- Enlève tes lunettes, je dois encore te demander quelque chose.
Il a enlevé ses lunettes et m’a regardé avec ses yeux verts. Il attendait. J’ai vu les petits trucs noirs qui sont dedans rétrécir d’abord, puis s’agrandir à nouveau. Oscar a froncé le nez puis il a dit :
- Elle n’est pas morte.
- Qui ça ?
- Ma mère….Elle est partie parce qu’elle n’aimait pas mon père, a-t-il dit. Elle ne m’aimait pas non plus, c’est pour ça que mon père a eu le droit de garde.
- C’est quoi le droit de garde ?
Un petit pli profond s’est formé entre ses yeux.
Ca veut dire qu’il doit s’occuper de moi. Quand je n’allais pas encore à l’école, je croyais toujours qu’elle allait revenir parce que je lui manquais. Mais ce n’était qu’une illusion. Elle ne reviendra pas. Et je ne pense plus à elle. Je ne parle plus d’elle non plus. (Sa petite cuillère en plastique s’est plantée dans la dernière boule de fraise, comme une pelle.) Je mange simplement ma glace.
ILLUSION : quand on attend que quelque chose de chouette arrive ou qu’on reçoive un truc super mais qu’à la fin on a juste une déception ou des kleenex tout mouillés. C’est-à-dire un peu comme Noël quelquefois.
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- J'ai pas mal réfléchi, Phil.
(...)
- Et ?
- Et j'en ai conclu que les choses qu'on ne peut pas changer, il faut juste savoir les accepter.
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L'amour te pousse à faire des choses étranges. Il te fait distribuer des bonbons arc-en-ciel, il te fait dansoter dans les rues avec des souliers rouges aux pieds, et il n'hésite pas une seule seconde à te faire creuser des tombes à mains nues au beau milieu de la nuit dans quelque jardin paradisiaque.
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- Bon, j’irai toute seule, a marmonné Irina dans notre dos, un peu vexée. J’ai besoin absolument ce fringue ! Il va exploser les types comme grenades. On dit comme ça, hein ?
- C’est-à-dire…
Oscar était à côté de moi dans l’encadrement de la porte. Il a inspiré profondément, puis expiré et s’est tourné vers Irina, les oreilles écarlates.
- Puisque vous le demandez, non, on ne dit pas comme ça. Votre allemand est bon. Mais vous vous emmêlez dans les articles et vous ne maîtrisez pas non plus l’ordre des mots.
Irina a mis une main sur sa poitrine en simulant la terreur.
- Petite Oscar, cool ! Si j’utilise pas bons articles, je vais changer eux au supermarché. Ce n’est pas problème.
Elle rayonnait avec tellement d’or dans les yeux que ça éclairait toute la cuisine.
- On dit comme ça, ou on dit pas ?
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Il a tout vu, tout. La phrase résonne dans mes oreilles. Wolf a parlé comme un enfant peu sûr de lui, entêté, menaçant. J'attends la suite : Et je vais tout raconter. Et soudain je sens un rire monter en moi à la pensée que ce petit jeu va se répéter indéfiniment. Tous les garçons du lycée vont passer devant moi à tour de rôle et se laisser embrasser, juste pour s'assurer que leur pire cauchemar est bien en train de devenir réalité : non ce n'est pas dans leur tête, ce n'est pas un simple mirage né lors de nuits fiévreuses et sans sommeil passées à ruminer de mauvaises pensée. Et une fois que leur salive se sera mélangée à la mienne, ils se serviront de moi comme d'un papier tournesol pour voir quelle couleur va s'afficher, et savoir enfin s'ils en sont ou pas - des lépreux.
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Pour un garçon « maldoué » qui va dans un centre spécialisé parce que sa tête est comme un boulier de loto, le journal intime est l’invention du siècle. C’est très efficace contre les petits trous de mémoire. Pour les gros trous de mémoire, malheureusement, il n’y a rien à faire…. Et c’est pour que toutes sortes d’autres choses restent dans ma tête que je continue à tenir un journal. Parce que ça permet, en cas de besoin, de savoir ce qu’on a fait quelques jours avant et, avec un peu de chance, même, de savoir pourquoi on l’a fait.


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La nouille était sur le trottoir. Elle était grosse et striée, avec un trou à l'intérieur, d'un bout à l'autre. Il y avait un peu de sauce au fromage séchée et des saletés collées dessus. Je l'ai ramassée, j'ai enlevé la saleté et j'ai levé les yeux le long de la façade du numéro 93 de la rue Dieffenbach, jusqu'au ciel d'été. Aucun nuage, et surtout pas une seule de ces bandes blanches laissées par les réacteurs. D'ailleurs, me suis-je dit, on ne peut pas ouvrir les hublots d'un avion pour jeter de la nourriture.
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Bon sang ! a crié maman brusquement. Est-ce que tu peux débrancher ton fichu égoïsme, pour une fois ?

EGOISME : quand on ne pense qu'à soi. Il y a aussi le contraire, c'est quand on ne pense qu'aux autres, et celui qui y arrive devient un saint. La plupart du temps, les saints se font exploiter et finalement zigouiller. Il faut trouver un intermédiaire et aussi le bon branchement.
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DÉPRESSION : sentiment de grisaille. Maman a dit ce mot un jour où on parlait de Mme Dahling. Une dépression, c'est quand tous les sentiments sont dans un fauteuil roulant. Ils n'ont plus de bras et malheureusement il n'y a personne pour pousser. Et peut-être même que les pneus sont à plat aussi. Ça fatigue beaucoup.
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