Vidéo de Whitley Strieber
La découverte de l'existence des vampires remontait à 1989, quand le gouvernement japonais avait demandé de l’aide pour résoudre une très étrange affaire de meurtre. L’agression avait été filmée par une caméra de contrôle de la circulation.
Il est trois heures du matin et les rues sont désertes, à l’exception d’un vieil homme qui marche à petits pas sur le trottoir. Une créature bizarre lui saute dessus et le saisit. Elle colle sa bouche au cou de l’homme dont le corps rétrécit brusquement, comme avalé par ses propres vêtements. La créature l’enfourne dans une grande besace et s’en va en l’emportant.
La victime n’avait pas de famille, était très pauvre et l’on n’aurait sans doute pas remarqué sa disparition, même dans un pays aussi organisé. Mais la police avait fait un effort particulier, parce qu’ils avaient assisté à la scène, et qu’elle était particulièrement troublante. Une équipe avait fait de très soigneux prélèvements sur la scène de crime. Parmi les débris recueillis sur le trottoir, ils avaient retrouvé un poil qui n’était pas d’origine humaine et n’appartenait à aucun animal connu.
Aujourd'hui, personne ne s'en doutait plus, mais à l'époque, on savait. Les gens voyaient venir le soir avec terreur. Et il n'y avait que les fous et les désespérés pour rester dehors la nuit.
Rome : 71 av. J-C
Elle détestait la Ville. et elle la détestait encore plus en août. Toute une vie répugnante grouillait dans les rues - les rats, les mouches, et les miséreux, malades et ricaneurs, venus des quatre coins de l'empire. Des chariots chargés de toutes les denrées imaginables, depuis les saucisses jusqu'aux soieries, franchissaient les portes en rangs serrés, obstruaient les les ruelles étroites, encombraient les places. Et au-dessus de ce magma flottaient les fumées bleuâtres, stagnant comme un brouillard figé, d'innombrables rôtisseries et boulangeries. Rome était submergée sous un déluge humain : esclaves nus, aristocrates précédés de licteurs et que suivaient les hordes de leurs clients, soldats vêtus de cuir crissant et de cuivre sonore, dames de la noblesse dont les litières naviguaient au-dessus des têtes se bousculaient autour des temples clinquants consacrés à l’État, aux dieux et à l'opulence.
Il guettait une réaction - des cris de colère, des menaces, n'importe quoi qui serait un signe de communication. Mais rien ne vint. Il entendit seulement qu'elle ouvrait le robinet. Elle faisait sa toilette et gardait ses sentiments pour elle.
Miriam était incapable de parler. Surmontant son dégoût, elle lui caressa les cheveux et lui prit la main. De la gorge de John monta une effrayante et sourde plainte.
- Je t'aimais, dit-il dans un souffle. J'avais totalement confiance en toi.
Des mots qui faisaient atrocement mal.
L'une de ses sœurs est nue. Ils l'attachent à la broche. Puis la posent en travers des flammes.
Un terrible grésillement... comme du parchemin qui brûle. La malheureuse s'époumone, son urine se vaporise, elle dodeline de la tête, sa chevelure roussie fume.
Ils baissent le feu et se mettent a faire tourner lentement la broche.
Elle crie longtemps. Longtemps. Au bout d'une heure, sa voix se brise.
Les deux autres sœurs gisent dans un coin, attachées l'une à l'autre comme volailles troussées que l'on expose au marché.
La nuit est déjà avancée quand toutes les trois sont rôties à point.
_ Docteur, de quoi un chimpanzé serait-il capable s' il possédait les sens d'un chien?
_ De meurtre... Oh, Bon Dieu, je devine à quoi vous pensez. S'ils possèdent des sens très développés, ils n'ont pas besoin d'avoir notre intelligence pour nous surpasser. C'est certainement vrai. Cette association des sens du chien et du cerveau du primate est très troublante...
En lui montait l'envie de la casser, de la démembrer dans l'acte d'amour. Quand il la força, il exhala un grondement. Il se rendit à peine compte que ses pouces, pressés contre la gorge de Miriam, la serraient de plus en plus à mesure qu'il s'enfonçait rageusement en elle. Le plaisir qui l'envahissait s'épanouissait en vagues d'une violence grandissante, il n'avait presque plus conscience de ce qu'il faisait, on aurait dit que son corps était animé d'une volonté propre. La pression de ses mains sur la gorge de Miriam s'accentuait toujours davantage et son excitation gagnait en véhémence. Il ralentit le rythme de ses mouvements pour retarder le moment de l'apothéose. La bouche de Miriam s'ouvrit, sa langue rugueuse pointa.
Alors, il explosa en elle dans un sursaut frénétique et d'effondra en sanglotant, la figure enfouie dans ses seins.
Pour quelqu’un qui n’a jamais vu un brûlé de près, les souffrances causées par le feu sont inconcevables. Les brûlés – les grands brûlés, surtout – commencent par éprouver une sensation de froid. Puis, au bout d’un moment, ils se mettent à grelotter, comme s’ils avaient été placés dans un congélateur.
_ ...Te rappelles-tu ce que tu as dit à Rilker à propos des loups-garous? Tu n'étais pas loin de la vérité.
_ C'est ridicule.
_ Pas vraiment. On dit qu'ils existent depuis l'origine des temps. S'ils sont vraiment aussi intelligents que nous le pensons, les gens, autrefois, ont sans doute cru qu'ils s'agissait d'êtres humains déguisés en loups.
_ Qu'est-ce qui s'est passé alors? Pourquoi les légendes ont-elles disparu?
Il coinça ses genoux contre la boîte à gants et s'enfonça dans son siège.
_ Autrefois, leurs déprédations se remarquaient parce que les gens étaient peu nombreux. Mais quand la population a augmenté, ils n'ont plus attaqué que les isolés, les oubliés, les épaves - Tous ceux dont la disparition passe inaperçue. Des prédateurs typiques en ce sens - ils ne s'en prennent qu'aux faibles.