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4.54/5 (sur 46 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Mulhouse , le 05/05/1976
Biographie :

Née en 1976 à Mulhouse, Déborah Heissler est une poéte et critique littéraire.
En 1988, elle décroche une bourse d'écriture Antoinette et Pol Neveux de l'Académie française qui récompense les progrès en langue française et suit en parallèle une formation de piano de 1980 à 1998.
À partir de 1994, elle poursuit des études en Information et métiers de la culture et devient en décembre 2005 docteur en littérature française au sein de l'Institut de recherche en langues et littératures européennes de Mulhouse.

Cette même année elle publie et reçoit le Prix de Poésie de la Vocation pour son premier ouvrage "Près d'eux, la nuit sous la neige" (Cheyne éditeur). En 2011, elle remporte le Prix International de Poésie Francophone Yvan Goll ainsi que le Prix du poème en prose Louis Guillaume obtenu en 2012 pour "Comme un morceau de nuit, découpé dans son étoffe" (Cheyne éditeur, 2010).
Elle est devenue membre du Prix de poésie de la revue Nunc en janvier 2017.

Son blog : http://deborahheissler.blogspot.com
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"Comme un morceau de nuit, découpé dans son étoffe" (Cheyne éditeur, 2010) traduit en anglais et lu (en anglais et en français) par Sabine Huynh.


Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
     
Garde le silence
tu as longuement parlé
     
Au-dessus des arbres et des près, à l’instant même où cesse la pluie, on entend recommencer le chant de la fauvette à la fois liquide et limpide – goutte-à-goutte obstiné au coeur des feuilles. Ostinato.
     
Et puis
les nuages, bas, épais, leurs trouées mobiles sur la toison des prairies, jusqu’à l’horizon. Louange de l’eau et de la lumière, emportée si vite par le vent. Versatile, atmosphérique, l’esquisse de l’air cru et blanc, dans les plis de l’herbe comme un cantique.
     
     
SEIJAKU / Silence, extrait.
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YAKEI
Scène de nuit

Ce n'est plus l'heure de réfléchir. Il ne me reste plus aujourd'hui que le souvenir de cet immense jardin. Les rouges sont un feu dans la terre et les bleues, une nuit d’avant la nuit.
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La longue chaîne de bleus qui porte
jusqu'à l'horizon, à la fois proche,
à la toucher, et tellement lointaine,
dans le froid qui tombe. Cela se
fait presque sans bruit, sans aucun
déchirement.

Les montagnes sont bleues avec des
voiles de brume froide. Un bleu
nouveau a fleuri soudain sur l'eau
vivante. Tout ce grésil sous le ciel
gris, ces heures qui se fanent une
à une derrière moi.

Portée par cet air frais, j'avance
doucement dans la paix.


(extrait de "Seishiga - Image fixe") - p.39
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et cette sorte aussi de fleur ouverte
grande ouverte
à partir du cœur

comme si derrière ses premiers mots
une figure d'étrangère
d'exilée peut-être bien

insaisissable
ou encore seulement insaisie

parcourait l'horizon
pensive, touchait

aux objets oubliés
dans le tableau du peintre

(extrait de "Quelques figures simples") - p. 59
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SEIJAKU
Silence

Je me souviens / / le bleu des nues d'orage et celui de la source, le bleu de la sauge fait pour être froissé dans la main.
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Blanche

Ce bleu. D'un seul trait égal et sans nuance. Ten-
dant à l'absolu. Énigme de l'herbe dans ta main.

Tu as gorgé mon œil de basalte, soufflé la neige
sur mes pas.
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Et là
soudain sous les yeux, les fleurs.

Ailleurs le souffle lumineux de la
brume et le ciel qui offre lui aussi
le champ d'un illimité, d'un lieu de
conversion, point de rencontre où
se trouvent tous les contraires.

Les fleurs
en explosion de couleurs, de rouge
et de pourpre. Leur constellation
sur la terre, le mouvement de leur
don vers la terre, et déjà
on s'approche d'un corps, de la peau.

Et il me semble que la terre pour-
rait ici s'inverser, acquérir la densité
de lignes limpides et singulières.

(extrait de "Seishiga - Image fixe") - p. 46
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Ce n'était plus là ni son écriture, ni même sa main, chaque ligne avait trahi l'inscription de celui qui avait su lui dire "tu", infiniment, sous la lampe, alors que le jour décline.
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Vides ensuite, très vite, les heures creuses de la
nuit qui couvrent de confusion le silence profond
de quelques marteaux – Sensiblement. Fixement.
Sans maître désormais.
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Toi rien, puis toi exactement. Plus rien de toi que
nous. Tu – à la chute du jour, non moins brûlante.

Trêve des corps précipités et bleus. Je ne sais ni
quelle étreinte, ni même l'image, qui pourraient
les prolonger.
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