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3.46/5 (sur 34 notes)

Nationalité : Hongrie
Né(e) à : Budapest , le 14/04/1950
Mort(e) à : Budapest , le 14/07/2016
Biographie :

Péter Esterházy est un écrivain hongrois, descendant de la célèbre famille des comtes Esterházy de Galánta.

Après avoir suivi des études de mathématiques à l'université de Budapest de 1969 à 1974, il commence à prendre goût à la littérature. Ses premiers écrits sont publiés dès 1974, mais ce n'est que depuis 1978, après avoir quitté l'institut d'informatique du ministère de l'Énergie, qu'il se consacre pleinement à l'écriture.

Dans son pays natal, il est considéré comme la figure la plus importante de la « nouvelle prose hongroise ».

Abondamment traduit, il est aujourd'hui reconnu à l'étranger comme l'un des plus grands écrivains d'Europe.

Péter Esterházy a été découvert tardivement en France grâce à son roman Indirect . Dans Harmonia Caelestis, publié en 2001, il prend pour thème son illustre famille et les relations avec son père, qu'il admire. Quelques années plus tard, il effectue une brutale mise au point avec Revu et corrigé, où il raconte comment il découvre que son père était devenu un informateur de la police communiste.

Il a été fait commandeur dans de l'Ordre des Arts et des Lettres en 1998 et élu membre de l'Académie des arts de Berlin la même année.
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Bibliographie de Péter Esterházy   (15)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Peter Esterhazy : Voyage au bout des seize mètres
Dans une pièce de la Cité internationale universitaire de Paris dans le 14ème arrondissement, Olivier BARROT présente le livre de Peter ESTERHAZY "Voyage au bout des seize mètres" consacré au football hongrois. Olivier BARROT rend également hommage à l'éditeur du livre, Christian BOURGOIS récemment disparu. Extrait d'un match de football en Noir et blanc. Photo de l'éditeur Christian...

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Tout en restant dans ma chambre, j’ai appris à trouver belle la laideur de la nature, cette défaillance qui paraît un malentendu et nous met mal à l’aise, nous avons un rire crispé, il se peut que, d’un point de vue esthétique, la réalité se légitime : comme si on apprenait que le Seigneur raffolait des banalités de troisième classe, des romans de N, des chatons jouant avec une pelote, des danseuses gitanes au ventre nu, aux gros seins (notez bien que...mais passons), enfin et surtout des couchers de soleil baignant dans un rouge tomate sanguinolent, et, naturellement, l’occasion ne se présente pas pour exprimer notre dédain, pire, il nous semble que, en faisant un retour sur nous-mêmes, nous devons nous demander de plus en plus si notre vie entière n’était pas un malentendu.
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Personne ne peut t'enlever ce que tu sais, disent les sages grands-mères d'Europe de l'Est.
(p. 189)
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Ma mère les distrayait avec des anecdotes, les gardes-frontières demandent à Matyi Cseh ce qu’il a dans la valise, de l’aliment pour oiseaux, on l’ouvre, elle est remplie de café, mais, ce n’est pas de la nourriture pour oiseaux, Matyi Cseh regarde le café puis les gardes-frontières, hausse les épaules, qu’ils le mangent ou pas, ils n’auront rien d’autre. Ou elle faisait passer l’examen aux professeurs de ce sport en leur soumettant des situations de hors-jeu pièges, les seins de l’attaquant féminin sont-ils hors-jeu, ne me répondez pas, les garçons. Hidegkuti* racontait des histoires sur la Fiorentina, Bozsik* , très digne, gardait le silence, Puskás* essayait de faire croire que, un jour, ils avaient joué contre le Barça par un temps tellement froid que, lorsque Gento a envoyé le ballon vers la cage, le ballon y resté collé par le gel, quelqu’un a apporté un sèche-cheveux, on a commencé à le faire dégeler, les Catalans ne faisaient pas attention, le ballon est tombé, moi, je l’ai poussé dans la cage, l’arbitre l’a accordé, les Catalans se sont déchaînés...

*Joueurs du mythique «Onze d’Or Hongrois» de 1954
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Mon père : au XVIIIe siècle a tué la religion, au XIXe siècle a tué Dieu, au XXe siècle a tué l'homme.
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Budapest est comme Vienne, sauf que Vienne fonctionne.
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L'Histoire est écrite par les vainqueurs. Le peuple tisse les légendes. Les écrivains imaginent. Seule la mort est indéniable.
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A propos de la littérature hongroise:

Le devise de Mészöly:" La tête contre les murs - puis aller de l'avant par la brèche ainsi ouverte!"
Notre littérature, dans ses meilleurs moments, nous rappelle ce "de l'avant" et ce "plissement des yeux". Elle rappelle au lecteur qu'il est un lecteur. Pas un consommateur, pas une victime des publicités, pas un homme de loisirs. Elle lui rappelle qu'être lecteur c'est un gai savoir, c'est une gaieté dont on peut mourir; elle attire notre attention sur cette gaieté grave, sur le fait que lire est un acte grandiose et qu'être lecteur est une grande chose.
Dans notre littérature - pour prendre un exemple clair -, le roman de Kertész dit plus fort que les autres que la vie est belle. En tout cas, c'est ainsi que je le lis.

in De Tout, discours inaugural prononcé a la Foire du livre de Francfort en 1999, p. 109
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Notre mère était forte d'une immense fatigue et d'une immense infatigabilité. Des forces inattendues jaillissaient d'elle. Pour pouvoir être la mère de quatre enfants, il ne suffit pas d'avoir autant de force que l'on en a, il en faut un peu plus. Et quand on en a un peu plus, il en faudra encore un peu plus.
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Le problème du problème est, le plus souvent, son existence.
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En la période que nous vivons actuellement, n'oubliez pas cette citation :

[...] ... Le calcul de la dictature prolétarienne, qui se voulait malin - pariant que, à la suite des relégations à la campagne, la paysannerie, alliée historique de la classe laborieuse, allait haïr davantage, et cette fois-ci dans les règles, l'ancienne classe dirigeante pourrie jusqu'à la moelle qui l'avait opprimée pendant des siècles - n'a pas répondu à l'attente.

Bien au contraire, les paysans étaient gagnés par le sentiment indifférencié de la solidarité ("Allez vous agenouiller su' l'deuxième banc à partir du confessionnal, y a là quèqu'chose, contre un Notre Père." "Hein, mon petit bêta, vous n'aviez jamais mangé autant de poulet que cette fois.") Le fait gênant que, par exemple, ils devaient faire place à une famille étrangère dans leur propre foyer, ils l'ont illico imputé aux communistes, voire ils ont considéré cette obligation comme un honneur.

Conformément à cela, ils nous ont donné leur plus belle chambre, appelée chambre propre, alors que, d'après le document officiel, nous aurions dû être logés à la remise adossée à la maison, que l'on pouvait à peine chauffer et qui était couverte de caca de poule. Lors d'une inspection, il leur en a été fait grief.

- "Nous avons suffisamment de place," a dit père Pista en fuyant le regard de l'homme du soviet du village.

- "C'est vous qui voyez, Simon," a répondu le jeune homme avec arrogance, "seulement, ne le regrettez pas ensuite !"

Ces gens-là étaient incapables de prononcer une phrase sans proférer d'emblée une menace. Passe-moi le sel. J'ai mal à la tête. C'est à toi d'emmener l'enfant à l'école maternelle. Aujourd'hui, ils ont exécuté ton oncle. C'était plutôt le signe de leur esprit de suite que de la mauvaise volonté, puisqu'ils nous menaçaient tout le temps - indépendamment de ce qu'ils disaient, pensaient ou mentaient. C'est ça, la dictature : une inévitable menace et une inévitable peur. m + p, menace plus peur, voilà la dictature, ce qui signifie non pas qu'une partie du peuple menace l'autre partie, ni ce que l'on appelle pouvoir menace tout le monde, il s'y ajoute encore une incertitude criante et effrayante, celui qui menace a également peur, et celui qui est menacé menace également, les rôles distribués sont flous, tout le monde menace et tout le monde a peur, et pendant ce temps il y a des bourreaux et il y a des victimes, mais ces deux-là sont facilement identifiables. ... [...]
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