la Hongrie demeure une bonne destination; une recherche sur internet et voilà
Peter Esterhazy qui sort! Voyons voyons, ce nom me dit quelque chose... L'affaire Dreyfus. Aussi toute une famille de la noblesse hongroise ayant connu des jours meilleurs, et j'ai tiré de mon chapeau Peter (1950-2016), écrivain, sans oublier Marton, 'footballeur hongrois' d'après wikipedia. Né en 1956, il a eu une jolie carrière internationale et participé à la coupe du monde 1986.
Titre et couverture du livre donnent un indice : ça va parler de football! L'auteur était lui-même un honnête footballeur. le drame, qu'il n'a pas vraiment vécu, c'est l'élimination de l'équipe hongroise lors de la coupe du monde de 1954 à Berne. Oui, 2-2 jusqu'au dernier but allemand, et la défaite hongroise inattendue. L'auteur 'refait le match' de drôle façon. Sa mauvaise foi (assumée) quand il s'agit d'oublier la cruelle réalité des scores footballistiques finaux est un des points forts du livre, et je me suis bien amusée. Avant de déclarer, pfff, le foot ne m'intéresse pas, vous n'aimeriez pas une autre issue à certains matchs? Hum?
Bref, pas besoin de s'y connaitre en foot (et encore moins les heures glorieuses du foot hongrois) pour apprécier ce livre plus sérieux et ample qu'il pourrait en avoir l'air! J'espère bien découvrir d'autres oeuvres de l'auteur, c'est dire.
" En hongrois, nous avons des mots distincts pour les vins allongés selon leur pourcentage d'eau gazeuse.(...) Il y a des langues qui ont beaucoup de mots pour l'existence, il y en a d'autres qui en ont pour le fröccs. Je ne vois pas la différence."
"Le foot italien, par exemple, est comme le roman italien : tous les romans italiens ne sont pas bons, mais ils ne peuvent pas être très mauvais. (...) Un footballeur italien sait tout. Il nait ainsi. Pas de gaucherie, tout juste est-il fatigué à la seconde mi-temps."
"Depuis le seizième siècle, nous n'avions eu en partage que la défaite. Alors que nous fûmes le rempart de l'occident. Qui, par la suite nous laissa évidemment dans le pétrin. Un Hongrois digne de ce nom ne sait même pas gagner. La défaite appartient au hongrois comme la puce au chien. Celui d'entre eux qui réussit quelque chose est aussitôt suspect. Il doit y avoir une 'passez-moi la casse, je vous passerai le séné ' avec les Habsbourg (pour donner une exemple personnel concernant ma famille). Cent cinquante ans de Turcs, quatre cents ans d'Autrichiens, qui sait combien de Russes!"
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