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3.51/5 (sur 137 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Monthey (Suisse) , le 19/11/1941
Mort(e) à : Paris , le 06/12/2013
Biographie :

Jean-Luc Benoziglio est né à Monthey (VS) le 19 novembre 1941. Fils d'un médecin psychiatre issu d'une famille juive séfarade naturalisée suisse, et d'une mère d'origine italienne, il passe son enfance et fait ses études en Suisse. Étudiant en sciences politiques puis licencié en droit (Lausanne), il s'installe à Paris à l'âge de vingt-cinq ans. Jean-Luc Benoziglio dit «ne rien renier de ses origines. Appartenir à une terre plutôt qu'à une autre, ça veut forcément dire quelque chose, quoiqu'on puisse être à l'aise partout.»

En France, il travaille dans l'édition, chez Tchou, Payot, puis aux Éditions du Seuil.

Il démystifie le récit afin de libérer le lecteur de la structure d'un texte. Bénoziglio est un orfèvre de l'humour noir et cinglant. Ses textes tournent souvent autour de la mort et de la guerre, des origines et de la solitude, et expriment, avec une verve souvent joyeuse parfois délirante, la banale folie du monde.

Il a obtenu le prix Médicis en 1980 pour "Cabinet portrait", le prix Jacques-Audiberti pour "Le jour où naquit Kary Karinaky" et le prix Passion en 1989 pour "Tableaux d'une ex".




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Source : http://www1.rsr.ch/rsr/prixauditeurs/benoziglio2006.htm
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Je n'ai jamais prétendu que c'était drôle.
Mais je ne me trouve pas précisément en un lieu où souffle l'esprit.
A propos de souffle, ça pue si fort que je manque de perdre le mien en me retenant de respirer par le nez.
Le genre de détail à faire se pâmer les Cénacles.
Je m'installe de mon mieux, en cherchant à me souvenir qui a dit quelque part que, l'or étant inaltérable, il devrait être réservé à la construction des lieux d'aisance ? Qui que ce soit, il ne semble pas avoir été entendu. La gueule du client qui irait pisser dans une banque et auquel on apprendrait que ses précieux petits lingots ont servi à édifier le bidet...
Pourquoi l'ampoule nue qui pend au bout de son fil couvert de toiles d'araignées me rappelle-t-elle toujours un couloir de prison ou même une cellule de condamné à mort ?
- Vous que l'on va abattre quand le jour sera venu, avez-vous un dernier souhait à émettre ?
- Ouais : un abat-jour.
Tssst.
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Je déteste rester à rien foutre quand quelqu'un travaille dans l'appartement, Raison pour laquelle je n'arrivais jamais à avoir le plombier: il sonnait, et sonnait, et je ne répondais pas, il s'en allait et, un peu plus tard, j'appelais pour me plaindre. "Mais il est venu, me répondait-on, et vous n'étiez pas là." Et je répondais que bien au contraire, j'étais là, et que c'était précisément ce que je lui reprochais: de venir quand j'étais là. "Et comment voulez vous qu'il entre si vous n'êtes pas là? " Me hurlait on aux oreilles. Ouiche. Je commençais à comprendre pourquoi tant de types se mariaient.
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- Dans les toilettes ?
- Oui. On y trouve bien parfois des almanachs, ou des guides touristiques, ou des bouquins cochons, ou n’importe quoi pour rêver pendant qu’on se tord les entrailles. Alors pourquoi pas une Encyclopédie ?
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Bref. Le cognac, je le gardais pour fêter quelque chose, mais, comme disait l’autre : « Il faut boire avant de fêter, de peur de mourir sans avoir bu. »
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Au moment où je m’effondrè, bras en croix, sur une pile de livres, des coups sourds ébranlent le mur mitoyen (aux armes mitoy... tssst)...
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C’est au pied du litre qu’on reconnaît l’ivrogne.
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Dans les romans tirés de film, dans les films tirés de romans, bref : dans tout ce qu’on peut tirer de n’importe quoi pour faire le maximum de fric avec un minimum d’idées et d’intérêt, le héros qui rentre dans sa chambre d’hôtel, moscovite, remarque, à d’imperceptibles détails, qu’en son absence de peu scrupuleux personnages ont passé la pièce au peigne fin.
Sans parler des cas où il tombe sur le corps d’une femme nue pendue au pommeau de la douche.
En ce qui me concerne, un tel désordre règne en permanence dans ma turne que ce n’est qu’en apercevant mon matelas éventré sur toute sa longueur que je réalise que j’ai reçu une visite. Comme si j’étais du genre à planquer des napoléons dans ma paillasse.
Ris donc.
Quant au dernier souvenir que je possédais encore de l’homme en blouse blanche, une montre or platine, cent mille carats, rubis, diamants et tout le bataclan, je ne la portais de toute façon jamais.
Une sorte de pudeur filiale.
Offerte par un patient pour le remercier de l’avoir guéri de sa mégalomanie.
Riez donc.
Je m’assure qu’aucune femme nue ne pend nulle part en me disant que c’est toujours trop tard, quand le mal est fait, qu’on regrette de ne pas s’être assuré.
Déteste l’idée que des mains sales ont tripoté mes affaires. Les livres, surtout. Mais tant d’imbéciles se servent des pages de la Bible ou du Capital pour y dissimuler leurs billets de banque que je ne peux pas en vouloir à mon monte-en-l’air d’avoir tenté le coup.
Une seconde, naïvement, comme si nous vivions encore au bon vieux temps, je caresse l’idée d’aller déclarer le vol chez les flics. Une seconde elle se laisse faire, l’idée, puis me déclenche un violent coup de coude dans le bas-ventre.
Bon.
Rapidement, je remets un semblant de désordre dans la pièce et puis, à tout hasard, parce qu’il faut quand même bien tenter quelque chose, je vais frapper chez Sbritzsky et Famille.
Dans leur poste, d’une voix de stentor, un type est en train d’expliquer que si le terrain n’est pas trop collant et si quelques favoris ont la bonne idée de se casser une jambe dès le départ, Fleur de Bave a une chance certaine d’être demain à l’arrivée.
Ce n’est qu’après que l’hippique commentateur a résumé la situation en rappelant aux amis turfistes que, sur 15 partants, ses favoris sont les numéros 4, 11, 5, 8, 14, 3, 1, 12, 7, 13, 6, 10 avec le 2 ou le 15 comme outsiders et très peu de chances pour le 9, encore qu’on ne puisse jamais savoir et que son entraîneur, quand il le monte, fait montre d’un troublant optimisme, ce n’est qu’alors que mâchouillant un bout de crayon et tenant à la main une feuille couverte de chiffres, le Seigneur des lieux daigne m’ouvrir.
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Les histoires d'amour dureraient toujours bien plus longtemps si elles s'arr^taient toutes au début.
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Je pense que ce qui frapperait d'emblée un éventuel visiteur (en dehors du poing que je lui foutrais sur la gueule pour lui apprendre combien je déteste les visiteurs éventuels) serait la fâcheuse tendance qu'ont mes bouquins à se répandre partout. Mais où sont mes rayonnages d'antan, fleurant bon l'encaustique et la poussière ?
De fait, j'ai beau tenter périodiquement de repousser mes livres contre le mur, beau m'efforcer de les ordonner en rangées stables et régulières, rien n'y fait : en quelques heures mes échafaudages se cassent la figure et cent fois sur le métier je dois remettre mon ouvrage.
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Asperge passe sa petite tête de fouine dans l'encadrement de la porte de la cuisine:
_Quelque chose qui va pas ?
Excédé, je soupire que non : tout va bien.
_Je me demandais si vous n'étiez pas en train de piquer une crise de nerfs ?
Il semble presque déçu de ne pas m'avoir trouvé couché par terre, bouffant le tapis.
_Les tapis, dis- je à Armoire.
_Quoi, les tapis?
_Vous m'avez demandé ce qu'il fallait descendre maintenant, non ? Eh bien enlevez moi ces foutus tapis, bon Dieu, avant que je les bouffe.
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