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3.52/5 (sur 92 notes)

Nationalité : Bosnie-Herzégovine
Né(e) à : Sarajevo , le 09/09/1964
Biographie :

Aleksandar Hemon vit à Chicago avec sa femme et ses deux filles.

Il a des origines ukrainienne par son père, et une mère serbe. Son arrière grand-père, Teodor Hemon, est venu d'Ukraine en Bosnie avant la Première Guerre mondiale, lorsque les deux pays faisaient partie de l'Empire austro-hongrois.

Il suit des études à l'université de Sarajevo où il obtient une licence en littérature en 1990. Il part pour Chicago en 1992, mais en connaissant très peu la langue anglaise. Ne parvenant pas non plus à écrire dans sa langue natale, le bosniaque, il décide d'apprendre l'anglais sur cinq ans.

En 1995, il commence à écrire en anglais, et ses textes paraissent dans The New Yorker, Esquire, The Paris Review, etc.

Son premier livre, The Question of Bruno (2000) traduit en France par les Editions Robert Laffont (De l'esprit chez les abrutis, 2000) marque une figure littéraire très originale. Mélange de nouvelles, de notices encyclopédiques, d'images d'archives et de souvenirs autobiographiques, c'est pourtant très construit et très touchant. Il témoigne entre autres de la guerre en Yougoslavie. Il rencontre rapidement un vif succès international.

En 2002, il publie Nowhere Man, traduit par Robert Laffont sous le titre L'espoir est une chose ridicule (2003).

Il a reçu le très prestigieux Guggenheim Fellowship en 2003 et une bourse de la fondation MacArthur en 2004.

Son livre Le projet Lazarus (The Lazarus Project) paru chez Robert Laffont en avril 2010 est finaliste au National Book Award 2008, et élu meilleur livre de l'année par le New York Magazine.

Aleksandar Hemon a été distingué du Grand prix de littérature américaine 2023 pour son roman Un monde de ciel et de terre paru chez Calmann-Lévy.
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Rentrée littéraire des édition Calmann-Lévy 2023 - roman étranger. De Sarajevo à Shanghai, Aleksandar Hemon inscrit le destin de deux réfugiés dans la grande marche de l'histoire au fil de cette épopée romanesque de la première moitié du XXe siècle. L'auteur nous présente son roman en quelques mots. Pour en savoir plus ou commander le livre : https://bit.ly/45nRobH


Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Vampire était parvenu à me convaincre que les baies de gui qui poussaient sur le tilleul étaient non seulement délicieuses, mais également capables de me rendre immortel et de me conférer un pouvoir inconcevable. Après que j’eus mangé plusieurs de ces baies et commencé d’être pris de haut le cœur, Vampire, dans un moment de méchante inspiration sonna la porte et rapporta à mon père ce que j’avais fait en omettant de mentionner son rôle dans l’incident. Quand je suis rentré à la maison, mon père m’a dit, avec une sincérité empreinte de gravité, que les baies de gui étaient un poison mortel et que je devais m’attendre à mourir dans les 24 heures. Que pouvais-je faire ?

(p. 256)
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C'est la plaie des temps, quand les fous mènent les aveugles.
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J'ai embrassé mon père, délicatement : ses lèvres étaient glaciales et serrées. A présent, je sais quand on est mort et quand on est en vie.
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À l'image de tous les réfugiés, ils continuaient d'avancer parce qu'ils n'avaient pas le choix ; aller de l'avant, c'était être vivant.
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Je suis le citoyen de deux pays, d'une loyauté raisonnable envers l'un et l'autre. En Amérique - cette terre sombre - je gaspille mon vote, je paie mes impôts sans enthousiasme, je partage la vie d'une femme d'ici et je m'efforce de ne pas souhaiter une mort douloureuse à cet imbécile de président Bush. Mais je possède aussi un passeport bosniaque que j'utilise rarement. Je vais en Bosnie pour des vacances et des enterrements à vous briser le cœur et, le 1er mars ou aux alentours de cette date, en compagnie d'autres bosniaques de Chicago, je fête fièrement et consciencieusement notre indépendance, lors d'un dîner suffisamment solennel.
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Ces choses que l'on connaît si bien revêtent un tout autre aspect dès lors qu'elles sont vues à travers les yeux d'un étranger.
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Si vous savez attendre suffisamment longtemps, il arrivera toujours quelque chose --- il n’a jamais existé d’instant où rien ne soit arrivé. p231
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Une part de ce rituel du souvenir consistait à admettre la défaite, à reconnaître que je ne pourrais jamais me souvenir de tout. Je n’avais d’autres choix que celui de ne me remémorer que de minuscules fragments, en ayant bien conscience que je ne serais à même, dans aucun avenir d’en reconstruire la totalité. Mes rêves n’étaient guère qu’un moyen d’oublier, ils étaient les branches attachées aux chevaux de nos jours lancés au galop, le déchargement des ordures afin que demain --- à supposer qu’il y ait un lendemain --- puisse se remplir d’une vie nouvelle. p170
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Il est tellement plus facile de traiter avec les morts qu’avec les vivants. Les morts ne sont plus dans le chemin, ce sont de purs personnages issus d’histoires du passé, qui ne seront plus jamais illisibles, plus de malentendus possibles, et la douleur émanant d’eux reste stable et maniable. Et puis vous n’avez plus à vous expliquer devant eux, à justifier le fait d’être en vie. p146
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Dans Sarajevo assiégé, m’a-t-il expliqué, pendant des mois, il n’y avait pas d’électricité. Au retour du courant, toutes les lumières que l’on avait pas éteintes des semaines plus tôt s’allumaient, toutes les radios et toutes les télévisions se mettaient à hurler, des bâtiments s’illuminaient, se réveillaient. Tu pouvais voir la ville dans une lumière différente, révélant en un éclair toute la bizarrerie de la guerre : des voitures brûlées au milieu des rues comme des cafards écrasés, des chiens s’éloignant en trottinant vers la sécurité de la pénombre, des couples faisant l’amour dans le noir, reconnaissant soudainement leurs corps hagards. Mais au bout de quelques minutes, le fragile réseau électrique rendait l’âme, et l’obscurité était de retour. Cela valait mieux, m’a-t-il signifié, car si les lumières restaient allumées, nos amis des collines avaient la possibilité de nous pilonner et de nous tuer aussi la nuit en isolant toutes ces cibles éclairées. Nous rêvions de lumière, mais nous espérions les ténèbres. p100 101
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