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4.46/5 (sur 57 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Washington , le 25-07-1964
Biographie :

Anne Applebaum (née le 25 juillet 1964), est une journaliste et écrivaine, lauréate du prix Pulitzer, qui a écrit sur le communisme et le développement de la société civile dans l'Europe de l'Est, l'Union soviétique et la Russie. En 2006, elle est éditorialiste et membre de la rédaction du Washington Post.

Née à Washington en 1964, elle est diplômée de la Sidwell Friends School en 1982. Elle fréquente l'Université Yale, puis la London School of Economics et le Saint Antony's College à l'Université d'Oxford, avant de s'installer à Varsovie en 1988. En tant que journaliste pour The Economist, elle a couvert les changements sociaux et politiques en Europe de l'Est, avant et après la chute du mur de Berlin en 1989. En 1992, elle est récompensée du Charles Douglas-Home Memorial Trust Award.

Son œuvre la plus connue est sa synthèse sur l'histoire du Goulag, saluée par la critique, et qui comble un vide non négligeable dans l'historiographie. Achevé en 2003 au terme de plusieurs années de recherches et d'enquête sur les lieux, le livre a été traduit en de nombreuses langues. Sa parution française a eu lieu en 2005 chez Grasset (Goulag. Une histoire). C'est cet ouvrage qui lui a valu le prix Pulitzer, la plus haute distinction journalistique américaine.


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Les Matins - L?Europe est-elle naïve face à Poutine ? .
http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-l%E2%80%99europe-est-elle-naive-face-a-poutine-2014-10-15 Anne Applebaum, journaliste américaine A été longtemps correspondante de The Economist à Varsovie Editorialiste au Washington Post et à Slate Historienne spécialiste de l?ex-URSS Vient de publier chez Grasset : Rideau de fer, l?Europe de l?est écrasée 1944-1956


Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Un des mythes que le mouvement communiste international propagea sur son propre compte fut celui de son indifférence aux distinctions nationales et ethniques. Les communistes étaient par définition des internationalistes, les " soldats d'une seule armée internationale", sans divisions nationales entre eux.
Fils d'un militant communiste britannique et lui-même membre du parti par la suite, Raphael Samuel a ainsi qualifié d' "universaliste" le communisme de son enfance :
Tout en admettant l'existence de singularités nationales (nous n'y croyions qu'à moitié), nous pensions que la transition du capitalisme au socialisme avait partout un contenu "identique". Le communisme, comme la chrétienté médiévale, était un et indivisible, une communion de la foi internationale...
En réalité, il n'y eut pas de chef de guerre aussi avide de manipuler et d'encourager les conflits nationaux que Staline, à l'exception de Hitler lui-même. Lénine avait nommé Staline "Commissaire aux nationalités" en 1917, et le futur généralissime acquit dès lors pour la question une expertise et un intérêt qu'il ne perdit jamais. A compter des années 1930, il lança des vagues de terreur contre les minorités ethniques qui vivaient en URSS, dont les Polonais, les Tchétchènes, les Tatars de Crimée, les Allemands de la Volga et, dans les dernières années avant sa mort, les Juifs. A la suite de l'invasion nazie en 1941, il exploita aussi massivement des symboles nationaux et nationalistes russes - uniformes militaires traditionnels, Eglise orthodoxe - pour inciter les citoyens soviétiques "internationalistes" à combattre les Allemands.
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Après l'insurrection du 17 juin
Le secrétaire de l'Union des écrivains
Fit distribuer des tracts dans la Stalinallee.
Le peuple, y lisait-on, a par sa faute
Perdu la confiance du gouvernement
Et ce n'est qu'en redoublant d'efforts
Qu'il peut la regagner. Ne serait-il pas
Plus simple alors pour le gouvernement
De dissoudre le peuple
Et d'en élire un autre ? ---- Bertolt Brecht, "La Solution "
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Tous les éléments de la Grande Terreur - suspicion, propagande hystérique, arrestations de masse organisées du centre - étaient déjà visibles en Ukraine à la veille de la famine [de 1932-1933]. De fait, la paranoïa de Moscou concernant le potentiel contre révolutionnaire de l'Ukraine persista après la Seconde Guerre Mondiale, jusque dans ls années 1970 et 1980. (p.197)
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Durant des siècles, la géographie de l'Ukraine a façonné son destin. Les Carpates traçaient sa frontière au sud-ouest, mais les doux champs et forêts au nord-ouest ne pouvaient arrêter les armées d'invasion, pas plus que la grande steppe ouverte à l'est. Toutes les grandes villes d'Ukraine - Dnipropetrovsk et Odessa, Donetsk et Kharkiv, Poltava et Tcherkassy et naturellement Kyiv, l'ancienne capitale - se trouvent dans la plaine orientale, qui s'étend à travers la majeure partie du pays. Ukrainien écrivant en russe, Nicolas Gogol observa un jour que le Dniepr coule au centre de l'Ukraine et forme un bassin. De là, "tous ces fleuves s'étendent vers son milieu, il n'y en a pas un seul qui baigne les bords et qui puisse lui servir de frontière naturelle". Ce qui avait des conséquences politiques : "S'il y avait eu une frontière naturelle de montagnes et de mer en bordure, les hommes qui se sont installés ici auraient gardé leur mode de vie politique et formé une nation séparée."
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1937 la ligne de partage des eaux C’est en effet cette année-là que les camps soviétiques se transformèrent temporairement de prisons gérées dans l’indifférence, où l’on mourait par accident, en camps réellement meurtriers où l’on tuait délibérément les détenus au travail, quand on ne les massacrait pas
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La famine fut plutôt le résultat de l'enlèvement forcé des vivres dans les foyers des habitants; des barrages routiers empêchant les paysans d'aller chercher du travail ou de quoi manger; des règles draconiennes des listes noires imposées aux fermes et aux villages; des restrictions sur le troc et le commerce; et d'une campagne hargneuse destinée à persuader les Ukrainiens de regarder, impassibles, leurs voisins mourir de faim. (p.404)
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Varlam Chalamov écrit "Il suffisait de vingt à trente jours d’affilée de journées de travail de seize heures sans jours de repos, associés à la faim systématique; des vêtements en haillons et des nuits à moins 18° au-dessous de zéro sous une toile de tente trouée pour transformer en crevard un jeune homme sain"
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Ce fut une famine politique, créée dans le dessein d'affaiblir la résistance paysanne, et donc l'identité nationale. De ce point de vue, elle réussit. (p.334)
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En Allemagne, on pouvait mourir de cruauté, en Russie de désespoir. A Auschwitz, dans une chambre à gaz ; dans la Kolyma, de froid dans la neige
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Alors même que a famine faisait rage, les bolchéviks vendaient secrètement de l'or, des œuvres d'art et des bijoux à l'étranger pour acheter des armes, des munitions et des machines industrielles. A l'automne 1922, ils se mirent à vendre ouvertement des produits alimentaires sur les marchés étrangers, alors même que la faim restait omniprésente. (p.98)
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