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3.85/5 (sur 66 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Chalon-sur-Saone , le 14/03/1958
Biographie :

Archéologue de formation, Olivier Delorme a travaillé au Louvre et enseigne l’histoire contemporaine à Sciences po. Il a déjà publié "Les ombres du levant" (Critérion, 1996) et, chez H&O, "Le plongeon", "Le château du silence", "La quatrième révélation", "L’or d’Alexandre" et "Comment je n’ai pas eu le Goncourt".


Source : wikipédia
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Le Club du Mercredi - 6 avril 2020 CORONAVIRUS : Vers la fin de l'UE ? Quelle situation en Grèce ? Olivier Delorme Olivier Delorme, historien, écrivain et auteur de "30 bonnes raisons de sortir de l'Europe" nous accorde un entretien autour de la crise du COVID19. Notre invité a la particularité de vivre en France et en Grèce, il donc particulièrement bien placé pour comparer la gestion de crise des deux pays. Entretien où vous apprendrez notamment que Macron s'y prend moins bien que son homologue grec. Dans un second temps nous traitons de l'urgence du Frexit et de l'explosion à venir de l'Union Européenne.


Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Or il est vrai que si la Grèce d'Homère, de Platon ou d'Aristote, de Périclès et d'Alexandre, la Grèce des sites archéologiques et des musées demeure un élément fondamental de la culture classique occidentale, l'histoire des Grecs et de la Grèce après ce "moment" antique est bien peu connue en France. Il y a certes des études byzantines, riches et passionnantes, mais ce millénaire d'histoire et de culture tient au mieux en quatre pages d'un manuel de classe de 5ème tandis que, en matière de documentaires ou de fictions, Byzance demeure singulièrement absente de nos imaginaires et de nos écrans. Comme si l'Occident de l'Europe ignorait son Orient, comme si la vieille faille restait active entre l'Empire romain qui parlait latin et celui qui parlait grec, entre l'Europe catholico-protestante et l'Europe orthodoxe.
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Dès lors, le problème financier ne fait qu'empirer. Ni la fondation de la Banque nationale de Grèce en 1841, grâce à l'aide du philhellène franco-suisse Eynard, ni la nomination, exigée par les Puissances, d'un Français au contrôle des Finances ne peuvent éviter au royaume de se déclarer dans l'incapacité d'honorer sa dette. Au début de septembre 1843, la conférence de Londres impose à l'État grec une réduction drastique de ses dépenses, notamment militaires (qui aboutira au licenciement de nombreux officiers grecs, mais pas des bavarois !), ainsi que la mobilisation de l'essentiel de ses ressources douanières et fiscales au remboursement des emprunts...
Rien, désormais, à Athènes, ne se décidera plus sans l'aval des ambassadeurs des trois Puissances, dont chacun utilise son parti local afin d'assurer son hégémonie : la bavarocratie a cédé la place à ce que les Grecs nomment la xénocratie — le pouvoir des étrangers.
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Si l'on attribue généralement à Winston Churchill l'aphorisme selon lequel les peuples des Balkans produisent plus d'histoire qu'ils ne peuvent en consommer, les États d'Europe occidentale, et singulièrement le Royaume-Uni, ainsi que la Russie, ont donc été — par leurs ingérences, leurs pressions, leurs médiations, l'utilisation de l'arme financière — largement coproducteurs de cette surabondance.
Ils le seront tout autant à partir du début du XXème siècle qui commence par une guerre balkanique où s'affrontent canons Krupp et canons Schneider, jusqu'à nos jours où les politiques économiques dictées par l'Union européenne aux anciens pays du bloc soviétique en échange de leur adhésion, puis à la Grèce depuis 2010, contribuent à limiter singulièrement, en Europe du Sud-Est, l'exercice de la souveraineté comme celui de la démocratie.
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Vu d'Orient, le pape n'a jamais été que le patriarche d'Occident, et personne n'a jamais compris (ni ne comprend davantage aujourd'hui) pourquoi ni comment les textes évangéliques relatifs à l'apôtre Pierre fonderaient quelque autorité romaine que ce soit.
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Pour la France , le document de travail de la Commission pour 2016 déplore longuement les conséquences de l'indexation du SMIC sur l'inflation "source de rigidité", ainsi que l'insuffisance décélération des salaires réels, les recommandations soulignent que toute augmentation du SMIC "compresse les salaires vers le haut (...), ce qui retarde l'ajustement des salaires nécessaire dans une situation économique défavorable". C'est que pour un ordolibéral, le niveau de salaire ne peut dépendre que du niveau de l'emploi ! Et si le chômage est important, c'est forcément que les salaires sont trop hauts. [...]
Ces recommandations insistent sur la rigidité excessive du contrat de travail - les obstacle aux licenciements dans le cadre du CDI -, ainsi que sur l'insuffisance des possibilités de "dérogation aux accords de branches et aux dispositions juridiques générales sur les conditions d'emploi, par l’intermédiaire des accords d'entreprise". Elles révèlent encore l'insuffisance des réformes levant les obstacles à la concurrence dans le secteur des services, la trop grande mansuétude pour les professions réglementées, des allocations de logement trop généreuse...

p. 162
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Plus tard, réconcilié avec Apollon, Hermès échangera la flûte qu'il vient d'inventer (celle que nous appelons "flûte de Pan") contre la houlette d'or de son demi-frère. Puis, rencontrant deux serpents en train de copuler, il utilise celle-ci pour les séparer. Les deux reptiles s'enroulent alors autour du bâton et forment le caducée surmonté des ailes qu'Hermès porte également à ses sandales et sur son couvre-chef à larges bords, ou pétase, afin de délivrer à la vitesse de l'ADSL, aux dieux comme aux mortels, les messages que lui confie Zeus à partir du moment où le roi des dieux a décidé de faire de ce fils qui l'amuse, par son culot et son insolence, sa malice, son ingéniosité et sa mauvaise foi, le dir com de l'Olympe. (Henri Tourtois, 'Dictionnaire gay de la mythologie grecque.)
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La négociation du TAFTA n'est ni un hapax ni un accident, c'est un exemple emblématique de ce coup d’État feutré et permanent que constitue la méthode Monnet" : comme dans tout processus européen, on écarte le contrôle a priori de toute autorité issue du suffrage universel, des technocrates élaborent en secret un arrangement, puis on fait adopter celui-ci - si nécessaire aux forceps et au mépris de la volonté des peuples - par les autorités issues du suffrage, en arguant qu'on ne peut y toucher une virgule sous peine de le remettre en cause et que le repousser générerait d'incalculables catastrophes. Ainsi, en octobre 2016, a-t-on encore assisté au grand jeu des menaces et des pressions, accompagné des cris d'orfraie des Catasfiore de la presse de révérence, lorsque les pouvoirs démocratiques de la Wallonie firent mine de s'opposer à la signature du traité de libre-échange avec le Canada, négocié dans la plus parfaite opacité et le plus total déni de démocratie par la Commission.
En outre, cette méthode s'applique avec toujours plus de violence et de cynisme à mesure que montent dans les peuples les oppositions qu'elle suscite. [...]
Les Danois qui, contre l'avis quasi unanime des partis de gouvernement, rejettent par référendum le traité de Maastricht en 1992, obtiennent le droit de ne pas jouir des ineffables bienfaits de l'euro - démonstration que les peuples ont toujours tort et leurs "élites" toujours raison puisque l'économie danoise est aujourd’hui bien plus florissante que celles de l'eurozone.
Il convenait donc d'éviter qu'un si mauvais exemple fasse école ! Aussi, lorsque les Irlandais repoussent, par référendum, en 2001 puis en 2008, les traités de Nice puis de Lisbonne, se contente-t-on de les faire revoter [...], en les accusant d'ingratitude et en menaçant plus ou moins clairement de leur couper les vivres s'ils persévèrent dans l'erreur.

pp. 110 - 111
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Ériger l'Europe en horizon indépassable et obligatoire (faute de quoi vous êtes un nationaliste, faisant le jeu du Front National tout en voulant transformer la France en Corée du Nord : on n'est guère étouffé par la cohérence chez les européistes) avait un préalable. Déconsidérer la nation. Et l'on n'y est pas allé de main morte ! Égoïsme, rejet de l'Autre, fermeture sur soi. Imbécile, moisi, rétrograde, et populiste par-dessus le marché - ce terme vide de sens, qui sert, dans une logique de type totalitaire, à discréditer l'adversaire afin de n'avoir pas à discuter du fond - , on n'en finirait pas d'énumérer les qualificatifs appliqués à ces retardés mentaux, ces sous-éduqués qui continuent à croire que le cadre de la nation est le seul où, aujourd'hui et pour très longtemps encore, peut vivre une véritable démocratie. Le tout assaisonné de mépris de classe : salauds de pauvres, qui refusent de croire au conte de fées de l'euro-mondialisation heureuse !

Au final, toute cette rhétorique haineuse se résume en une accusation majeure : vous voulez le retour des guerres européennes.

Procès en sorcellerie, car la souveraineté et la nation sont d'abord un élan vers la liberté et la démocratie : "Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nuls corps [même pas la Commission européenne ?!], nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément", proclame l'article 3 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

pp. 21-22
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Le 11 juin 2015, dans le quotidien Die Welt, réputé respectable et proche du parti de Merkel, un plumitif dénommée Berthold Seebald accusait les Grecs d'avoir déjà sapé l'Ordre européen en 1821

[...]

Quant aux grecs qui en appellent à la solidarité chrétienne contre leur maître musulman, le Conseil européen de l'époque refuse même de recevoir leurs envoyés. Metternich écrit à son ambassadeur à Saint-Pétersbourg que, quelles que soient les causes profondes de leur soulèvement, l'origine directe de celui-ci réside "dans les menées de la faction désorganisatrice qui menace tous les trônes et toutes les institutions". Il écrira ailleurs qu'en Grèce 300 000 têtes sont à couper. Voilà l'Europe que regrette aujourd'hui Seebald et qu'il accuse les Grecs d'avoir déstabilisée.
[...]
Le point commun, c'est que l'Europe d'aujourd'hui, pas plus que celle de Metternich, n'est fondée sur la solidarité entre les peuples ni sur la démocratie. C'est que l'Europe d'aujourd'hui, comme celle de Metternich, n'est pas une association volontaires de peuples libres, mais un Ordre dans lequel les peuples sont sommés de se taire pendant que ceux qui savent gouvernent, un Ordre dans lequel les peuples continuent de voter, seulement pour la forme puisque, quel que soit leur vote, la même politique s'applique. les Français et les Néerlandais disent non en 2005, les Grecs en 2015 - et à 61.3% - mais, par la transsubstantiation européenne, leu Non se transforme en Oui.

pp. 15-19
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Au demeurant, la taille n'a jamais été un élément suffisant pour 'faire l'histoire", et elle n'a bien souvent pas été un facteur déterminant. En 480 avant notre ère, les Grecs sont petits et divisés face à l'immense Empire perse, mais ils l'emportent parce qu'ils ont décidé de ne pas se soumettre et de résister. Et leur victoire inaugure une formidable efflorescence de culture qui change le cours de l’histoire de l'humanité et donne ses fondements à al culture européenne. La France monarchique n'a existé que par son refus de se fondre dans le vaste Saint-Empire euro-germanique puis hispano-autrichien. Aucune comparaison avec l'Empire espagnol sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui domine la quasi totalité de l'Europe et draine vers lui les immenses richesse du Nouveau Monde, et le petit royaume capétien. Pourtant c'est lui qui va donner le la en Europe, du siècle de Louis XIV aux Lumières. La petite France de la Grande Révolution a délivré au monde un message de liberté et s'imposer à l'Europe des tyrans ; la petite France gaullienne n'a été grande que parce qu'elle s'est dressée contre les deux immenses Empires américain et soviétique. [...]
ce que nous rabâchent jusqu'à la nausée les comptables qui ont pris le pouvoir, c'est que les chose sont changé, que cela n'est plus possible. Mais la Corée du Sud a 50 millions d'habitants et cela ne l’empêche pas d'être un tigre économique.

pp. 55-56
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