Olivier Delorme

C'est le premier polar que je lis d'Olivier Delorme. Ce ne sera pas le dernier car celui-ci a su me séduire.

Mais alors que nous raconte "La quatrième révélation"

Ancien juge d’instruction chargé d’affaires politico financières, Julien Bergeret a repris ses études byzantines après avoir démissionné sous le poids de la pression. Il se rend dans un monastère grec. Là il va trouver des parchemins couverts de signes phalliques. Julien parvient à déchiffrer cette écriture cryptée. C’est un autre visage de Saint-Paul, pilier du christianisme, qui se révèle derrière ces anciens écrits. Une révélation qui pourrait amener le scandale. Une nouvelle fois Julien va devoir affronter les pressions. Celles d’une congrégation réactionnaire proche du Vatican mais aussi celles d’un candidat déclaré de Matignon que notre magistrat avait déjà mis en cause dans des affaires de corruptions.

Olivier Delorme nous entraîne dans un drôle de thriller politico théologique où la corruption et les lobbyings sont les piliers de notre société.

Un monde où, si l’on n’y prend pas garde, intolérance et intégrisme de tout bord prendront le pas sur nos chères libertés durement acquises.






Lien : https://collectifpolar.com/

Une lecture rapide au cours d'un après-midi avant la rencontre avec l'écrivain le jour même et voilà comment j'ai découvert cet écrivain. L'histoire nous projette dans l'Histoire à la fois en Arménie en 1915 et à notre époque contemporaine. A travers l'histoire d'une famille nous plongeons dans d'un des plus grand génocide de l’humanité qui interroge encore aujourd'hui comment est-ce que ça a pu se réaliser. Le thème de la famille est omniprésent tout au long du roman, comme les liens se créent et se délient, comment chacun essaie de trouver sa part de bonheur et comment les générations suivantes portent sur leurs épaules le poids des précédentes.

Cette rencontre a permis de comprendre comment était né ce livre. Il est venu d'une révolte, celle d'un homme confronté lors d'une soirée au négationnisme concernant le génocide arménien et qui ce dit ce n'est pas possible, il faut que j'écrive sur le sujet, pour ne pas oublier l'insupportable subit par les victimes.

Un roman atiroir qui va noys plonger dans l'histoire d'un pays l'Arménie et de son peuple.Un polar qui tient ses racines sans la vraie histoire pour recreer une ambiance policiere qui mele donc fiction et realite pour notre plus grand plaisir.Un mariage reussi (un de plus) entre histoire et réalité.

Ce roman est très bien construit, les deux premiers tiers sont assez "gentils", plutôt drôles, c'est agréable à lire sans être de la grande littérature. On pense pas mal aux nombreux romans de la lignée des Da Vinci Code...

Et puis peu à peu, l'auteur tisse sa toile et nous prend au piège dans les 150 dernières pages. Le suspense va croissant, les rebondissements sont inattendus, bouleversants même, et l'on arrive plus à lâcher le roman!

En prime, le livre est parfaitement documenté pour la partie historique (l'auteur s'amuse, revient sur les origines de l'homophobie et nous propose le plus improbable outing de l'histoire de la chrétienté), mais il est aussi terriblement cruel avec le monde politique (on prend un malin plaisir à chercher qui se cache derrière tel ou tel personnage...).

Au final, ce roman est beaucoup plus intelligent et fin qu'il ne le laisse paraître à première vue. Le suspense est haletant, tout en ne manquant pas d'humour... Une réussite!

J'avais commencé à lire le Tome 3 car plus géographe qu'historien , les Balkans et la Grèce contemporaine m'intéressaient plus particulièrement. Finalement les 816 pages du tomes filent très vite au fil de la lecture, les analyses et les parties s'enfilent très facilement. Le mode d'écriture est captivant malgré qu'elle soit celle d'un historien, on ne s'ennuie pas durant la lecture de ce pavé. A tel point que l'on attaque un nouveau tome malgré que l'ordre chronologique n'est pas respecté. J'ai enchaîné avec le 1er tome ensuite.



Pour le tome 3, il faut émettre un bémol sur l'aspect politique qui prend une très large place dans l'ouvrage avec une analyse et un flot d'informations liés aux évènements politiques et les conflits/luttes de partis politiques qui deviennent assez lourds en approchant le XXI ème siècle.



Les parties qui expliquent les conflits Turcs, Ex-Yougoslavie, Kosovo, Chypre sont très utiles pour bien comprendre les tensions dans ces pays.



Le tome 1 est moins touché par ces informations de vote et d'élections. La lecture était alors encore plus facile, coulante ce qui explique que j'ai terminé le tome en 1 semaine... Captivant, le tome 1 aborde en 700 pages tout ce qu'il faut savoir sur les Balkans et son histoire. Un ouvrage déterminant et accessible à tous, à condition d'être un minimum intéressé et un peu connaisseur de ces pays!

J'avais commencé à lire le Tome 3 car plus géographe qu'historien , les Balkans et la Grèce contemporaine m'intéressaient plus particulièrement. Finalement les 816 pages du tomes filent très vite au fil de la lecture, les analyses et les parties s'enfilent très facilement. Le mode d'écriture est captivant malgré qu'elle soit celle d'un historien, on ne s'ennuie pas durant la lecture de ce pavé. A tel point que l'on attaque un nouveau tome malgré que l'ordre chronologique n'est pas respecté. J'ai enchaîné avec le 1er tome ensuite.



Pour le tome 3, il faut émettre un bémol sur l'aspect politique qui prend une très large place dans l'ouvrage avec une analyse et un flot d'informations liés aux évènements politiques et les conflits/luttes de partis politiques qui deviennent assez lourds en approchant le XXI ème siècle.



Les parties qui expliquent les conflits Turcs, Ex-Yougoslavie, Kosovo, Chypre sont très utiles pour bien comprendre les tensions dans ces pays.

Ce livre, en deux tomes, confirme tout le bien que je pensais de cet auteur après avoir lu La quatrième révélation . Cette fois, l'homosexualité n'est plus au cœur de l'intrigue (on parle de peinture et de Croates) , mais elle reste au cœur du roman, avec le couple de narrateurs, Stéphane et Philippe. Avec le handicap. Que vous dire ? Un livre qui traite du handicap, c'est rare, et qui en traite de cette manière, c'est exceptionnel. Un peu comme le film Intouchable. L'auteur en parle clairement, crûment, rien de romantique , on n' est pas chez les Bisounours mais dans la cruelle réalité, mais une fois encore il évite tout pathos et mélodrame. C'est réaliste, triste, mais plein d'humour aussi, et plein d'amour, de désir, de vie. Plein d'humanité. Ce roman est un parfait cocktail entre une intrigue historico-policière passionnante (et érudite), et l'histoire émouvante d'un couple hors norme . Ca se dévore d'une traite.

Attention , chef d'oeuvre !! Une fois commencé, impossible de le lâcher jusqu'à la fin. C'est un roman absolument magnifique, et foisonnant. Plein d'ironie sur notre société, la politique, la justice, les travers des uns et des autres, baigné de tendresse et d'humanisme aussi, celle d'une solide culture hellenistique qui ne peut que parler aux Mediterranéens de sang ou de cœur. C'est un thriller aussi, plein de suspens, de tension, ou l'on s'attend au pire sans pour autant être préparé lorsqu'il survient là ou on ne l'attendait pas, laissant le lecture sous le choc, hébété, mais sans jamais jouer sur le pathos. C'est un livre sur l'homosexualité aussi , affichée, presque militante. Parcque le couple de narrateur, Julien et Nicolas, est un couple gay, un couple d'aujourd'hui, qui s'aime sans mièvrerie, et qui nous touche au coeur. Parceque le roman nous raconte une vrai -fausse histoire d'un grand mensonge d'un des fondateurs de l'Eglise. Parcque sous couvert de ce roman, le livre nous parle de la vrai "bascule" qu'à connu l'Occident avec la christianisation de l'empire romain moribond, quand à la sagesse, la raison, la philosphie et l'art d'aimer grec, on a substitué le dogme, la foi, et la haine du corps. C'est sur ce terreau qu'ont fleuri les persécutions de l'Eglise contre les homos, mais également , jusqu'à une date trés récente , les "traitements" pseudoscientifiques contre cette "déviance" (internements, lobotomie, médicaments..) , et toujours l'homophobie ordinaire. C'est ce que décrit l'auteur, à petites touches, comme sans y penser.Ce livre est magnifique

[...] L’auteur est assurément un grand connaisseur de la Grèce ancienne et moderne et il nous mène dans un drame policier mêlant l’art de vivre du pays, l’histoire de la dictature anti-communiste et la mythologie antique. Si tout cela permet sans doute de mieux connaître et comprendre ce pays, Delorme oublie un peu ses personnages en cours de route et peine un peu à les faire exister et à nous les rendre sympathiques.



Le récit, trop touffu, manque globalement de cohérence passant d’un sujet à un autre sans véritable lien. Les recoupements sont un peu trop artificiels et l’on finit par se lasser de cette histoire, certes très riche sur le fond, mais mal construite sur la forme. Bref, un coup d’essai pour Olivier Delorme qui a depuis proposé des choses bien meilleures.
Lien : http://lionelfour.wordpress...

Plus que l'enquête, on suit davantage la vie des personnages singuliers de ce roman. L'humour avec lequel l'auteur nomme ses personnages nous permet de rechercher les vrais personnages cachés sous des noms assez transparents. La quête de la solution se double donc pour nous de la quête des originaux. Malheureusement l'auteur à trop vouloir brasser de sujets nous perd en cours de route. Mais la plongée au cœur du marché de l'art est passionnante.

Critique publiée initialement sur le site Critiques Libres (2008)



Quand on est un jeune pédé amateur de littérature en tout genre et de thrillers en plus particulier, et qu’on est sur le point de partir pour une semaine de vacances en Grèce, L’Or d’Alexandre est le genre de lecture qui tombe à point. A la lecture du quatrième de couverture, on repère vite quelques mots clés qui savent attiser notre curiosité : le Louvre, mythique trésor, policiers, Grèce antique, assassinée, meurtres, mise en scène, trésor maudit, vérité, puissances. Vous voyez, je sens déjà que vous avez envie d’en savoir un peu plus…



Lors d’un colloque d’histoire grecque à la Sorbonne, Athina est assassinée d’un coup de javelot. D’autres meurtres à la mise en scène inspirée de l’Iliade suivront ce premier drame, ce que ne manqueront pas de confier Philippe et Stéphane au commissaire Chevêche, alors en charge de l’enquête. Parallèlement à cette première intrigue se dessine un autre scandale : la découverte dans les réserves du Louvre de fausses toiles d’œuvres originales récemment sorties pour être prêtées à des expositions à l’étranger. La police suspecte alors Marion, une amie de Stéphane et Philippe, conservatrice au musée du Louvre, d’être le cerveau de tout ce trafic de faux tableaux.



Les garçons, dont l’un est tétraplégique suite à un accident de moto, poursuivra l’enquête à travers l’Europe afin de résoudre les mystères entourant ces meurtres et de blanchir leur amie de toujours. Assistés de Malika, l’auxiliaire de vie au caractère trempé mais au cœur tendre, ils partiront malgré le danger et les difficultés sur les traces des trésors artistiques spoliés par les nazis pendant la seconde guerre mondiale, en passant par le Vatican, le Louvre, la Grèce et un couvent franciscain perdu en Croatie…



La lecture de ce thriller artistico-helléniste est agréable pour diverses raisons, dont la particularité de confier le gros de l’enquête à des baroudeurs assez peu conventionnels, un couple gay dont une moitié se déplace en fauteuil roulant. Malgré une tendance à la complexité, avec le risque d’être étiqueté « roman trop sophistiqué », L’Or d’Alexandre mélange subtilement l’histoire et l’antiquité au quotidien d’un couple vivant avec le poids d’un handicap moteur, sans oublier de nous parler d’amour, de faire un peu d’ironie sur un leader de droite hyperactif voire même un peu de militantisme de gauche, et de nous donner quelques leçons sur les marchés boursiers. Quatrième roman de cet archéologue agrégé d’histoire publié chez H&O, L’Or d’Alexandre n’est pas le thriller de l’année et peut parfois perdre le lecteur au décours d’explications parfois trop prolixes, mais aura réussi haut la main à divertir un genre littéraire qui en avait bien besoin. Et nous aussi, par la même occasion.

Un livre dense, très dense mais trop ! Son fil rouge est l'art et, automatiquement son marché et ses dérives. Mais en parallèle, l'auteur aborde toute une série de thèmes qu'il développe en détails. J'avoue m'être perdue dans ces noms, ces dates, ces théories, ces longues descriptions et ça m'a vraiment lassée ! Heureusement qu'il y avait l'alternance des narrateurs. Leur humour, leur sincérité, leur curiosité, leur gourmandise m'on séduite et ça m'a permis de finir ma lecture ! C 'est ce que je retiendrai de ce roman ainsi que l'amour et la complicité qui les unit !

Une histoire agréable à lire sur les liens familiaux, amicaux, et amoureux, sur fond d'Histoire contemporaine et mythologique de la Grèce.