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3.76/5 (sur 179 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 15/01/1936
Mort(e) à : Bruxelles , le 22/12/2021
Biographie :

Serge Lentz est un écrivain et journaliste français né le 15 janvier 1936, en Provence.

Il fut lauréat du prix des libraires en 1982 pour Les Années-sandwiches et du prix Interallié en 1985 pour Vladimir Roubaïev. Son dernier ouvrage paru est La Stratégie du Bouffon couronné « meilleur roman de l'année » par le magazine Lire.

Il est membre permanent du jury du Prix Interallié. Il est également le traducteur des premiers romans de Jim Harrison : Légendes d'automne et Sorcier.

En qualité de grand reporter, il a couvert les guerres du Congo, d'Algérie, du Viet Nam, d'Israël, du Biafra, de l'Irak, etc. En 1963, il a été le premier journaliste occidental à franchir le Mur de Bambou de manière plus ou moins clandestine pour le compte du Washington Post. Il est l'auteur de grandes séries de reportage pour Paris Match sur la zone du Pacifique, la Chine et sur les pôles Nord et Sud qu'il a explorés durant plusieurs mois (Grand Prix de la fondation Mumm pour la presse écrite en 1988).

Il a produit, écrit et souvent réalisé plusieurs séries documentaires pour la télévision. Il vient de terminer le scénario d'un docu-drame consacré à Staline, qui sera mis en scène par Pierre Boutron (réalisateur des Années sandwiches et de La Stratégie du Bouffon) et diffusé par France 2 en 2010. Il travaille également à la rédaction d'un "Dictionnaire Amoureux du Voyage" à paraître aux Editions Plon en 2010.
Extrait de Vladimir Rouba
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
- Dans le fond, ce serait assez marrant que des salopards de la Milice se fassent bouffer par un chien boche, ça prouverait qu'il y a une certaine justice, après tout.
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Le Vent ! Rien, sur cette terre, ne vient de si loin et ne respire avec autant d’immensité et de passion que le vent de l’Ukraine. Il débouche en hurlant du Golfe de Finlande, amenant avec lui le froid craquant de la Baltique. A Saint Pétersbourg, il écarte les relents putrides des marécages, marque une pause et tournoie dans les taffetas des élégantes dont il emporte les parfums sucrés en repartant vers le Sud. Il descend et draine avec lui l’odeur des boues de la Volga, les derniers soupirs des morts de Novgorod, les épais nuages d’encens échappés des églises de Moscou, les paillettes d’or arrachées aux bulbes de Kiev, il survole les steppes infinies, arrive enfin sur la Mer Noire et apporte la vie aux bateaux en gonflant leurs voiles par l’arrière.
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"Que les choses paraissent donc dérisoires lorsqu'on les observe avec autant de recul qu'il m'a été donné d'en avoir. Je crois que l'aspect le plus déroutant des existences trop longues est de mettre en relief l'absurdité des répétitions. Nous ne cessons de vivre les mêmes chose, encore et toujours."

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Aujourd'hui, dans le calme de mon abbaye, lorsque je me trouve libéré pour un temps des ordres abominables de sa Grâce,je pose sur ces intrigues un regard fatigué du voyageur vieillissant.
A quoi menaient ces tortueuses combinaisons? Où étaient les grands projets, les hautes aspirations de l'Eglise? D'où sortirait la main secourable tendue vers ces fidèles qui étouffaient dans l'ombre d'une foi mlaltraitée de toutes parts. A voir grouiller cette foule en robe qui ne parlait que succession, prébendes et basses cuisines, il me venait parfois un profond dégoût de l'appareil et de ses pompes. Le monde n'était-il qu'une foire dont Rome serait le bordel? Et, dans ces désordres cyniques et nerveux, où donc était Dieu?
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Ce livre (La Stratégie du bouffon )découvert á sa sortie il y a donc plus de vingt ans m'avait subjugué, transporté, ébloui par sa verve, son intelligence, sa verdeur et sa drôlerie, toutes insolentes et pertinentes à la fois.
Je viens de le relire avec le même bonheur et la même admiration pour son immense et coloré vocabulaire qui nous fait voyager comme on ne le fera plus jamais et tant pis pour nous. Les mots à la mode sont ceux de Houellebecq ou de Despentes dont je ne conteste pas le talent mais qui n'atteignent jamais la gaité d'âme de Lentz. Et la plus mauvaise nouvelle est celle entendue ce matin quand j'ai tenté de trouver les " années sandwich " et que mon libraire m'a annoncé que S.L. n'était plus édité pour cet ouvrage. Monsieur Laffont c'est un affront à l'intelligence encore souhaitée par beaucoup d'entre nous que de supprimer un tel auteur quand on lit les platitudes des auteurs à succès et la banalité de leur prose. Messieurs et mesdames responsables d'édition ne tombez pas dans le piège (déjà tendu aux galeristes qui préfèrent la facilité d'une vue raccourcie pour les nouvelles stars mondiales de l'installation et du ready-made convenu ) et osez le petit tirage d'excellence aux flux asséchants des succès d'un jour gris sans lendemain.
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Ivan Fedorovitch était un homme peu enclin aux débordements. Colonel sans régiment, aristocrate sans titre, époux d'une femme sans grande cervelle, il se contentait de respirer pour vivre.
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Puisque ses parents, d'abord, et son mari, ensuite, lui disaient toujous qu'elle n'ouvrait la bouche que pour dire des bêtises, elle résolut un jour de ne plus parler à personne, sauf à Dieu. Et dans la communauté, tout le monde se mit à plaindre Dieu.
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Lorsque le bûcheron entre dans la forêt avec sa hache sur l'épaule, les arbres se disent entre eux: le manche est des nôtres.
Proverbe turc (approprié par les Ukrainiens)
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Il avait du goût pour les mots et leurs associations.Il s'ingéniait ainsi à construire des déclarations souvent pompeuses qu'il roulait dans sa tête, puis dans sa bouche avec une délectation un peu morose.
A d'autres moments, il aimait imaginer des dialogues où il se réservait toujours la réplique triomphante. C'était une forme de revanche générale: dans l'atmosphère batailleuse du collège, lorsque Félix se trouvait mêlé à une discussion serrée, il enrageait de ne pas trouver immédiatement l'argument qui clouerait son adversaire sur place. Il pataugeait, rougissait et s'en sortait généralement par une grossièreté. Mais le soir, dans son lit, il ressassait l'échange et alors, la réponse lui venait presque automatiquement. Elle était toujours lumineuse, péremptoire, tranchante comme un rasoir, formulée intérieurement d'une voix méprisante et souveraine. Et, bien entendu, il avait toujours le dernier mot. Ensuite il s'endormait avec le sentiment satisfait d'avoir redressé un tort et retrouvé le respect de lui-même.
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Et puis, je ne peux plus supporter de voir tous ces vieillards autour de moi. Ils sont mous, traînants, indécis, ils ont des faces ridées comme les pommes de l'an passé et cela m'ennuie. Je sais bien que je suis plus âgé qu'eux tous, mais moi je ne suis pas vieux. C'est toute la différence.
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