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3.64/5 (sur 2801 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 17/08/1923
Mort(e) à : Boulogne-Billancourt , le 28/06/2012
Biographie :

Robert Sabatier est un écrivain et poète français.
Il a écrit des romans, des essais, des recueils d'aphorismes et de poésies. Il a été élu à l'Académie Goncourt en 1971, ainsi qu'à l'Académie Mallarmé. Il est l'auteur d'une Histoire de la Poésie française. Élevé à Montmartre, puis dans le quartier du Canal Saint-Martin dans les années 30, il a raconté son enfance dans les séries du "roman d'Olivier", dont les Allumettes Suédoises, porté à l'écran par Jacques Ertaud, assura un important succès de librairie (3 millions d'exemplaires vendus à ce jour), avec ses épisodes les plus récents comme Olivier 1940 et les Trompettes Guerrières. Les années secrètes de la vie d'un homme, traduit en allemand et en suédois sous le titre d'"Ego", mais aussi Diogène et le Traité de la Déraison Souriante révèlent un auteur plus grave, proche davantage de Cioran que de Mac Orlan.
Il travaille dans le milieu de l'édition depuis 1950, aux Presses universitaires de France, puis en tant que Directeur de publication aux éditions Albin Michel jusqu'en 1971. Vers 1978, il réalise un enregistrement en 33 tours où il récapitule déjà sa carrière d'auteur.
Il est décédé, à l'âge de 88 ans, le 28 juin 2012.
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"Quelle idée de génie que la publication de cette trilogie de rêve qui m'a fait aimer les livres" - Gérard Collard. A l'occasion du centenaire de la naissance de l'écrivain et poète Robert Sabatier, les trois romans qui composent Les allumettes suédoises (Les allumettes suédoises ; Trois sucettes à la menthe ; Les noisettes sauvages), sont réunis pour la première fois en un seul volume. Un chef-d'oeuvre à découvrir ou à redécouvrir. https://lagriffenoire.com/les-allumettes-suedoises-trois-sucettes-a-la-menthe-les-noisettes-sauvages.html Recevez votre actualité littéraire (façon La Griffe Noire) en vous abonnant à notre newsletter hebdomadaire : https://www.lactudulivre.fr/newsletter/

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Citations et extraits (304) Voir plus Ajouter une citation
Robert Sabatier
On trouve toujours quelque chose à aimer chez l'autre, ne serait-ce que son absence.
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En ce temps-là, j'habitais un jardin éblouissant. Les parterres de ma vie étaient semés de fleurs que je n'osais pas cueillir.
J'avais seize ans. Le monde m'offrait ses portes, mais je n'en possédais pas la clef. J'étais tourmenté et joyeux.
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Robert Sabatier
Le rire sucre les larmes.
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L'hiver approchait comme une menace. Cette saison autrefois aimée devenait ennemie. Qu'elle fût défavorable aux troupes allemandes engagées sur le front de l'Est ne suffisait pas à nous consoler. Le froid provoquait un désastre : pour la plupart, l'absence de charbon, de vêtements chauds, de nourriture faisait des mois redoutés des tueurs de pauvres. Les gens se confinaient dans une seule pièce de leur logement, se couchaient habillés, se serraient comme des bêtes en tanière. Les files d'attente devant les boutiques, avec un sergent de ville près de l'entrée, offraient un spectacle lamentable. Jeunes ou vieux, tous n'avaient qu'un seul âge : celui de la misère, des lèvres gercées et des mains blessées d'engelures. La buée qui sortait des bouches me faisait penser à une parcelle d'âme quittant le corps.
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Un des cinq autres astres de la Pléiade :
.
Rémi Belleau (1528-1577) p.185
.
O que j'estime ta naissance
Pour de rien n'avoir connoissance,
Gentil Papillon tremblotant,
Papillon tousjours voletant,
Grivole de cent mille sortes,
En cent mille habits que tu portes,
Au petit mufle elephantin,
Joüet d'enfans, tout enfantin,
Lors que de fleur en fleur sautelles,
Couplant et recouplant tes aelles,
Pour tirer des plus belles fleurs
L'email et les bonnes odeurs.
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J'imagine que ma grand-mère vit encore. Je prends le train pour Langeac, puis l'autocar cahotant qui me conduit à Saugues. Les pins, les genêts, les sorbiers, les fougères, l'odeur des étables, la charrette de foin qui bouche la route, la puissance des vaches attelées, la manière qu'a le paysan de tenir l'aiguillon qui les guide, entre trois doigts, comme un porte-plume...
Je la rejoins près de la fontaine. Visage de cuir sombre qu'éclairent des yeux bleus. Coiffe simple : tout juste un bonnet serré par un ruban noir qu'une épingle à tête verte a fixé dans les cheveux blancs, aux anses tressées au-dessus des oreilles.
Elle attend son tour pour poser son bidon sur la double barre de fer en regardant les boeufs qui s'abreuvent dans le bassin. Elle prend la température de la journée.
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Remarques sur un caractère commun à maintes œuvres.
.
Dans le domaine de la poésie, il reste cependant difficile de qualifier de baroque la période intermédiaire entre le temps de la Pléiade et le classicisme. Cette appellation ressort bien plus aux domaines de l’architecture et des beaux-arts que de celui de la littérature où tout est plus fluide, plus mouvant. À la fin du XVIe siècle, les différents courants poétiques font penser à ces mélanges de liquides divers qui ne parviennent pas à s’amalgamer à moins qu’un vigoureux battement ne les y oblige. Parce que chacun a dans sa composition un élément du baroque, nous devons essayer de trouver sinon une définition du moins quelques caractères de ce dernier.
Les discussions esthétiques, théoriques, littéraires touchant au baroque sont loin d’être closes. On a pris conscience qu’il a existé une Europe baroque, comme une Europe romantique, et qu’elle n’a pas été assez étudiée. On s’aperçoit aussi que le Baroque échappe encore à toute définition. Les spécialistes procèdent par accumulations d’idées, par comparaisons, avec le maniérisme, la préciosité, le burlesque, le grotesque, et cela à défaut d’une définition magistrale qui faciliterait l’emploi du terme. Baroque viendrait... (p. 213 /214)
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N’enterrez pas le monde
Car il resurgirait
Dans les sèves futures.

Ma langue est une olive
Que je presse pour toi.
Une huile écrite en coule.

Si tu cueilles la soif,
J’inventerai le fruit
Pour éveiller la source.

Si je suis page vide,
Écris-moi sur ton corps.
Tu seras mon poème.

Nous voguerons sur l’aube
Et je serai ta barque,
Ta voilure et le vent.

Tu gardes le pouvoir
De me faire silence.
Berceuse de l’amour,
Je suis ton instrument.

Si le poète meurt,
L’Univers aura froid.
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François Brouart,
dit Béroalde de Verville : (1558-après 1623) p.276-277
.
Je recherche de tout la forme intérieure,
La matière du monde, et de ce qui demeure
Dessous l’enclos du ciel, et les justes accords
Qui tiennent les esprits arrêtés à leurs corps,
Et volant bienheureux de l’un à l’autre pôle,
Poussé d’un beau désir sur l’air de ma parole,
Je me guinde à ce rien duquel l’éternité
A tiré l’existant de ce corps limité.
Je monte, je descends, et d’une âme ravie
Je cherche tels secrets, sans peine et sans envie,
Et aux opinions n’étant point arrêté,
De nature je dis selon la vérité.
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L'homme qui avance vers la cinquantaine n'aime parler de son âge qu'à ceux qui le rassurent. Les quarante-cinq ans de Castagnier l'obligèrent à des calculs : "Dans cinq ans, j'en aurai cinquante, après soixante, soixante-dix!..." D'un coup, sa vie lui parut terminée. Il calcula encore : 'Putain d'vie, j'en ai fait au moins les deux tiers, peut-être plus, parce qu'enfin, on ne sait jamais." Dans la glace, derrière le comptoir, il essaya de distinguer ses rides parmi les crottes de mouches et les parties sans tain du miroir. Les tempes blanchissaient. Il se redressa et frappa sa poitrine. "Bon sang, j'suis pas cuit, j'suis loin d'être cuit, j'ai du nerf!" Ses organes sexuels lui semblaient conditionner son âge. "Pas de défaillances, rien! Y paraît qu'à un moment donné, ça vous quitte et qu'après il y a un retour de flamme. Moi, ça m'a jamais quitté!"
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