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3.81/5 (sur 40 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , le 9 décembre 1945
Biographie :

Historien français rattaché au courant historiographique de l’école des Annales. Il travaille sur l’histoire du livre, de l'édition et de la lecture.


Originaire de Lyon, il fait ses études secondaires au lycée Ampère de cette même ville. Entre 1964 et 1969 il est élève à l’École normale supérieure de Saint-Cloud et en parallèle, il poursuit un cursus universitaire de licence et de maîtrise à la Sorbonne (1966-1967). En 1969, il est reçu à l'agrégation d'histoire.

Il enseigne comme professeur agrégé au lycée Louis-le-Grand de Paris entre 1969 et 1970. Cette même année, il devient assistant en Histoire moderne à l'université de Paris I puis, maître-assistant à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il devient par la suite maître de conférences (1978-1983) puis directeur d’études à l'EHESS jusqu'en 2006. Cette même année, il est nommé professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Écrit et cultures dans l'Europe moderne »[1]. Il anime également l’émission Les Lundis de l'Histoire sur France Culture, au cours de laquelle il s’entretient avec des historiens qui publient des ouvrages sur l’histoire moderne (XVIe - XVIIIe siècle).

Les travaux de Roger Chartier sont décrits, par Dorothea Kraus, dans les termes suivants : « L’auteur, le texte, le livre et les lecteurs sont les quatre pôles entre lesquels se déploie le champ de travail de Roger Chartier sur une histoire du livre et de la lecture et qu’il cherche à relier dans le cadre d’une histoire culturelle du social. Le concept d’« appropriation » rend dans cette perspective non seulement possible de faire converger ces objets de recherche, mais aussi de les mettre en relation avec les pratiques de la lecture qui déterminent chaque appropriation et qui dépendent à leur tour des compétences de lecture d’une communauté de lecteurs, des stratégies de l’auteur, de la forme du texte. »

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Source : fr.wikipedia.org
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Leçon inaugurale de Roger Chartier prononcée le 11 octobre 2007. Roger Chartier est professeur du Collège de France et titulaire de la Chaire Écrit et cultures dans l'Europe moderne. Une coproduction Collège de France – CNED – Doriane Films Découvrez les enregistrements audios et vidéos de ses enseignements : https://www.college-de-france.fr/chaire/roger-chartier-ecrit-et-cultures-dans-europe-moderne-chaire-statutaire Toutes les ressources du Collège de France : https://www.college-de-france.fr Le Collège de France est une institution de recherche fondamentale dans tous les domaines de la connaissance et un lieu de diffusion du « savoir en train de se faire » ouvert à tous. Les cours, séminaires, colloques sont enregistrés puis mis à disposition du public sur le site internet du Collège de France. Suivez-nous sur : Facebook : https://www.facebook.com/College.de.France Instagram : https://www.instagram.com/collegedefrance Twitter : https://twitter.com/cdf1530 LinkedIn : https://fr.linkedin.com/company/collègedefrance

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Et ce, d'autant que la notion d'origine est lourde d'un autre risque : proposer une lecture téléologique du XVIIIe siècle qui ne le comprend qu'à partir de son aboutissement obligé - la Révolution - et qui n'en retient que ce qui conduit à cette fin nécessaire - Les Lumières. Or, ce qu'il faut justement interroger, c'est l'illusion rétrospective inhérente à ce "mouvement à rebroussepoil qui permet de lire les signes avant-coureurs lorsque l'évènement est arrivé à terme et qu'on regarde le passé de ce point d'achèvement qui n'était peut-être pas nécessairement son avenir. En affirmant que ce sont les Lumières qui ont produit la Révolution, l'interprétation classique n'inverse-t-elle pas l'ordre des raisons et ne faudrait-il pas plutôt considérer que c'est la Révolution qui a inventé les Lumières en voulant enraciner sa légitimité dans un corpus de textes et d'auteurs fondateurs, réconciliés par-delà leurs différences vives, unis dans la préparation de la rupture d'avec l'ancien monde ? Par la constitution, non sans débats, d'un panthéon d'ancêtres qui réunit Voltaire et Rousseau, Mably et Buffon, Helvétius et Raynal, par l'assignation à la Philosophie, d'une fonction radicalement critique, les révolutionnaires ont construit une continuité qui est avant tout œuvre de justification et recherche de paternité. Repérer dans les idées du siècle les "origines" de l'évènement serait donc redoubler sans le savoir le geste même des acteurs de l'évènement et tenir pour historiquement avérée une filiation idéologiquement proclamée. (p. 16-17)
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Il n'est pas d'approche possible d'un problème historique en dehors du discours historiographique qui l'a construit.
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Lire, c'est donc constituer et non pas reconstituer un sens.
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Premier et fondamental constat : la fête ancienne, loin d'être un donné stable, susceptible d'une description statique, a été, de la fin du Moyen Age à la Révolution, l'objet de multiples infléchissements modificateurs (...) Les censures ecclesiastiques, sont sans doute les plus anciennes.(...) la littérature des "exempla", qui doivent soutenir la prédication, est la forme la première de ces mises en garde, relayée ensuite par le corpus massif des décrets conciliaires, status synodaux ou ordonnances épiscopales. Dès la fin du XVIIIe siècle l'abondance de ce matériau est telle que celui-ci peut servir de base à des traités théologiques visant à récapitueler la tradition de l'Eglise et chargés d'informer la pastorale (...) Ces interdiction ecclesiastiques ont d'autant plus d'importance qu'elle sont reprises en charge par les autorités civiles, parlements ou municipilatiés. Un exemple (...) de cette alliance des pouvoirs est donné par la lutte menée contre les fêtes baladoires aux XVIIe et XVIIIe siècles dans le ressort du parlement de Paris. Ces fêtes tenues les dimanches et les jours des fêtes d'obligation, souvent liées à une foire, marquées par des réjouissances traditionnelles (danse et jeux) ont été interdites par un arrêt des Grands Jours d'Auvergne en 1665, et deux ans plus tard, cettte condamnation a été étendue à tout le ressort du parlement. Pourtant, dans la dernière décennie de l'Ancien Régime, on voit cette condamnation universelle être doublée par une cinquantaine d'arrêts particuliers. Partout, le mécanisme est identique : une plainte est déposée par le curé du lieu aurpès du procureur général du parlement, celui-ci fait ouvrir une enquête par les juges locaux, et cette information se termine souvent, mais pas toujours, par un arrêt d'interdiction. Une telle offensive, tendue et décidée, atteste à la fois l'indocilité paysanne vis-à-vis des injonctions de pouvoirs et les convergences établies entre la volonté chrstianisatrice des clercs et le projet de police de moeurs porté par les magistrats.
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La préparation de l'"original" pour qu'il devienne la copie destinée à la composition typographique accroît plus encore la distance entre le manuscrit autographe et le texte donné à lire aux lecteurs. Tous les traités consacrés au XVII siècle à l'art de l'imprimerie, tenu pour un art libéral et non mécanique, voire même l'art des arts, insistent sur le rôle décisif des correcteurs et des compositeurs. Les formes et les dispositions du texte imprimés ne dépendent donc pas de l'auteur, qui délègue à celui qui prépare la copie ou à ceux qui composent les pages les décisions quant à la ponctuation, l'accentuation et l'orthographe. Mais le rôle des hommes de l'atelier consiste aussi à diviser l'"original" de manière que le livre puisse être composé, non pas selon l'ordre du texte, ce qui mobiliserait trop longtemps les caractères et laisserait inoccupés les ouvriers, mais "par forme"- c'est à dire en composant toutes les pages qui doivent être imprimées sur le même côté d'une feuille d'imprimerie (par exemple, dans le cas du Quichotte de 1605 qui est un in-quarto dont chaque cahier est constitué par deux feuilles d'imprimerie, les pages 1, 4, 13 et 16), ce qui permet de commencer l'impression d'une feuille avant que toutes les pages d'un même cahier aient été composées.

L'"original", qui était fort différent du manuscrit autographe du fait des interventions du copiste, puis du correcteur, se trouvait plus encore transformé, ou déformé par le travail de l'atelier. Les erreurs habituelles des compositeurs y introduisaient de multiples distorsions, mais de plus, une même copie, lue par des correcteurs ou des compositeurs différents, pouvait donner lieu a de fortes variations dans l'usage des pronoms, la concordance des temps, les accords grammaticaux et les mots eux-mêmes.

Une fois imprimée, la copie utilisée dans l'imprimerie perdait toute importance et était détruite. C'est pourquoi peu nombreuses sont les copies d'imprimerie qui ont survécu.
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Derrière l'image peinte sur la toile ou mise en littérature, est-il possible de repérer les habitudes et pratiques des habitants des campagnes, point ceux des nostalgies citadines, mais ceux de chair et d'os qui peuplent le plat pays?
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Dans le Camille Desmoulins en prison de Hubert Robert, la représentation de la lecture solitaire atteint un point-limite : dans un isolement forcé et absolu, le livre devient compagnon de détresse, tout comme les quelques objets familiers ou le portrait de la femme aimée. Lu en marchant, il introduit dans la clôture carcérale la mémoire du monde extérieur et il fortifie l'âme dans un sort contraire et injuste.
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Dans les dix dernières années, ce sont ces certitudes, longtemps partagées très largement, qui ont vacillé. Et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord sensibles à de nouvelles approches anthropologiques ou sociologiques, les historiens ont voulu restaurer le rôle des individus dans la construction des liens sociaux.
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la géographie littéraire peut avoir deux objets différents : soit l'étude de la littérature dans l'espace, soit l'étude de l'espace dans la littérature
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