Elle est partie, laissant la place aux autres qui sont venues en hâte, vieilles, attifées dans leurs costumes pailletés leur moulant les seins et les fesses. Elles disaient : "Je déteste te voir comme ça " et chacune me glissait quelques comprimés. Elles croyaient peut-être que si je les avalais j'allais me transformer. Je les ai remerciées et j'ai planqué les comprimés dans mon soutien-gorge. Elles se sentaient plus à l'aise à discuter entre elles. Je regardais leur visage lisse, leur ventre plat et je me suis demandé pourquoi elles se donnaient tant de mal, est-ce qu'elles ne voyaient pas la différence entre leur corps et celui des employées qui, elles, étaient vraiment jeunes ? Puis j'ai regardé les employées avec leur visage stupide et sans ride et j'ai songé : Je ne troquerais pas. Les vieux ne savent peut-être pas grand-chose, mais les jeunes ne savent rien.