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3.6/5 (sur 114 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Shenectady (New York). , le 20/01/1947
Mort(e) à : Sausalito , le 28/09/2022
Biographie :

Jim Nisbet est né le 20 janvier 1947 à Shenectady (New York). Diplômé en Lettres de l'université de Caroline du Nord, il a exercé de nombreux métiers avant de diriger à San Francisco une société de design et d'équipement pour les industries de post-production vidéo.

Auteur de plusieurs ouvrages, il s'est particulièrement illustré dans le genre du roman noir. Bien que natif de la côte Est, Jim Nisbet reste l'écrivain de sa ville, San Francisco. C'est aussi un écrivain de l'ouest et de ses emblèmes comme des excès et des dérives de l'Amérique contemporaine.

Source : http://www.payot-rivages.net
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Jim Nisbet explique pourquoi il a décidé d'écrire de la littérature noire.

Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Martin ouvrait justement la bouche pour bien faire la preuve qu'il n'avait pas de réponse à fournir, lorsque la BMW noire à cinquante-deux mille dollars s'arrêta dans un gazouillis de moineau dans la rue derrière Pauley. C'était un petit coupé deux portes, plein de jus, flambant neuf, très brillant, avec roues frappées d'or, vitres teintées et antenne de téléphone modulaire très m'as-tu-vu installée juste derrière le toit ouvrant. Le moteur, ronronnant comme un panier de chatons, faisait vibrer la petite antenne spiralée aussi délicatement qu'un thermomètre rectal.
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C'était néanmoins de la bonne bière, épaisse et nourrissante, un repas en bouteille comme aimait à dire Horse, et Pauley la versa lentement le long de la paroi du verre. Une épaisse levure fermentée couleur vanille se forma à la surface de la bière couleur mélasse, au fur et à mesure que le verre se remplissait.
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La literie semblait propre, petit miracle, jusqu'à ce qu'il rabatte la couverture et découvre un poil pubien d'une longueur inaccoutumée en plein milieu du drap.
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- Celeste ? T'es là ? Pauley ? Quelqu'un ?
Elle attendit. Silence de mort. En fond sonore passait la version par Coltrane de Every Time We Say Goodbye. Elle raccrocha.
Deux coups de fil raccrochés. Pas de messages. Puis Camille à nouveau.
- Hé, les mecs ?
La voix de Camille s'était épaissie de façon appréciable. Coltrane avait cédé la place à Bird Parker et son interprétation d'une intensité inouïe de I Cover The Waterfront. Á quelle vitesse un saxophone peut-il jouer?
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C'était son rêve, son rêve à lui, et, pendant des années, ce fut tout ce qu'il eut jamais. Même bien plus tard, possesseur qu'il était alors d'à peu près deux des petits superflus de l'existence, il s'y accrocha.
De la même manière, il ne s'en éveillait jamais volontairement. II est un fait que le contenu de son rêve ne le réveilla jamais sous le choc. Même au pénitencier, lorsque l'angoisse et le sexe dans les ténébres environnantes atteignaient au grommellement arythmique d'un train de cirque aux roues grippées, jamais Pauley ne s'éveilla de son rêve.
Pauley aimait son rêve.
«La vie étant ce qu'elle est », est censé avoir dit l'artiste Paul Gauguin, «on rêve de vengeance». Vengeance éphémère, flottante, incertaine, rarement complète, pratiquement unique de son espèce. Gauguin a oublié d'ajouter que, la vie étant ce qu'elle est, la vengeance est une proposition à plein temps. Gauguin préférait l'essence des choses au désespoir de l'inaccompli.
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Paulos senior était toujours défoncé, au fil des années, certains jours plus que d'autres, mais il n’était cependant jamais trop défoncé pour ne pas mettre à l'ouvrage, et lui-même, et le cuir du rasoir, avec une sérénité sans faille ni faiblesse qui jamais ne manquaient de très vite - et d'avance - changer le gamin en boule gémissante cinglant l'air des quatre fers, pareille au furet gavé d'herbe aux fous qu'on aurait tenu en laisse. Convaincre le vieux de surseoir à ses œuvres était hors de question. Un soir d'été, la voisine directe, une grosse femme enkimonée d'oiseaux de feu, qui recevait dans sa quête d'un peu d'air non pas de la fraîcheur mais les hurlements mandigots d'un enfant, impuissante à les supporter plus longtemps, avait débarqué en trombe dans la salle de bains minuscule, exigeant de savoir quelle pouvait être la bête capable d'alimenter et de prolonger des beuglements aussi pathétiques chez un enfant. Luisant de transpiration, nue elle-même jusqu'à la taille, étonnée et saisie par la témérité de l'interruption de la femme au point de faire silence un instant, bref mais grondant comme le tonnerre, la bête s'identifia sans préambule, et ce faisant, fit reculer l'intruse dans le couloir avant de lui planter, avec un rugissement d'animal, son poing enceinturé en plein milieu du front avec une force telle que la pauvre femme offrit momentanément l'illusion d'une absence de gravité de quelque représentant de la gent bovine foudroyé au merlin mis en branle par un tel vecteur-quantité de mouvement dans sa chute qu'elle s'en trouva propulsée vers l'arrière pour filer devant la porte qu'elle appelait sienne jusqu'au bas d'une cage d'escalier engraffitée et atterrir sur le palier moquetté de saloperies, où elle s'affala avec un bruit sourd, comme la balle de papier essuie-tout pour jauges à huile débarquée à la station-service tous les mardis d'un grand coup de pied au sortir du camion de livraison, vautrée de tout son long au milieu d'un tas de déchets divers, seringues, polystyrène, appareillages de contrôle des naissances, mégots de cigarettes, cartons et papier journal indolent, rose et inerte.
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Mais lorsqu'il s'agissait de concevoir des machines à des fins de tortures érotiques très domestiques, Willie l'Entonnoir était un génie avéré qui ne connaissait pas d'égal en dehors de l'Espagne du XVe siècle, autorité incontestée avec son personnel choisi de consultants pour tous équipements érotico-quisitoriaux. Lesquels n'incluaient cependant pas générateurs électriques à manivelles, aiguillons à bestiaux, barres métalliques ou vierges de fer réchauffables, tous articles que Willie considérait comme autant d'affronts maladroits et sans délicatesse à l'idéal du plaisir par la douleur. II consacrait cependant énormément de recherches à des choses telles que la tension du ressort des pinces-crocodiles conçues pour le pincement des tétons - ou des génitoires.
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De la chambre voisine, le gémissement régulier grandit presque jusqu'à un cri avant de s'apaiser en un gémissement étrange aux sanglots perpétuels. Des plus dérangeants, se dit Herbert. D'une certaine manière, ça m'excite et ça me fait peur à la fois. Comment suis-je sensé faire la distinction entre plaisir et douleur?(...) On dit que, quelque part, la douleur et le plaisir se rencontrent et se fondent, songea Herbert. En un certain point, la gamme des émotions humaines, des sensations, s'infléchit sur elle-même, et la douleur se change en plaisir, ou vice versa.
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Une autre bière ne lui serait pas non plus d'un grand secours, mais c'était mieux que rien.
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Si la sexualité est une pulsion vers la vie, c'est précisément la pulsion que les semblables de Klinger ont depuis longtemps abandonnée, et qu'ils évitent assidûment de ranimer car, pour eux, toute pulsion vers la vie, le sexe inclus - peut-être surtout le sexe -, ne sert qu'à prolonger la souffrance ; et pour peu qu'on ait vraiment pas de chance, à la prolonger délicieusement.
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