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3.51/5 (sur 375 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Brest , le 12/10/1880
Mort(e) à : Chapleau (Ontario) , le 08/07/1913
Biographie :

Louis Hémon est un écrivain français.

Originaire de Brest, il s'installe au Québec en 1911. Après avoir pratiqué pendant quelques mois le métier de sténographe, il s'engage comme garçon de ferme chez un agriculteur de Péribonka. En 1912, il se rend au Lac-Saint-Jean, dans un petit village de colonisation, d'où lui vient l'inspiration pour écrire son célèbre roman du terroir: «Maria Chapdelaine».

Au début d'avril, de retour à Montréal, il travaille comme traducteur, tout en dactylographiant son roman sur la machine de son employeur en arrivant tôt le matin au bureau. Le 26 juin, il expédie celui-ci au journal Le Temps, qui le publiera l'année suivante.

Entre-temps, il quitte Montréal en direction de l'Ouest canadien où il souhaite participer aux moissons. À Chapleau, où il s'est arrêté, il meurt à 32 ans, happé par un train avec un compagnon d'équipée australien le 8 juillet 1913.

«Maria Chapdelaine» est d'abord publié en feuilleton au début de 1914 à Paris, puis en volume au Québec en 1916 avant la version définitive qui paraîtra aux éditions Grasset en 1921.

Le roman connut un immense succès commercial et Louis Hémon reste l'écrivain emblématique du Canada francophone par son évocation mythique des humbles paysans défricheurs du début du XXe siècle et de la terre québécoise.
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Alain Boulaire présente son dernier livre Louis Hémon Disparu jeune et ignoré de tous, Louis Hémon (1880-1913) devint après sa mort et par la grâce d'un seul roman, "Maria Chapdelaine", l'un des plus célèbres au...

Citations et extraits (102) Voir plus Ajouter une citation
Les paysans ne meurent point des chagrins d'amour ni n'en restent marqués tragiquement toute la vie. Ils sont trop près de la nature et perçoivent trop clairement la hiérarchie essentielle des choses qui comptent. C'est pour cela peut-être qu'ils évitent le plus souvent les grands mots pathétiques, qu'ils disent volontiers «amitié» pour «amour», «ennui» pour «douleur», afin de conserver aux peines et aux joies du cœur leur taille relative dans l'existence à côté de ces autres soucis d'une plus sincère importance qui concernent le travail journalier, la moisson, l'aisance future.
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L’apparition quasi miraculeuse de la terre au printemps, après les longs mois d’hiver... La neige redoutable se muant en ruisselets espiègles sur toutes les pentes [...]. Après cela, c’était l’été : l’éblouissement des midis ensoleillés, la montée de l’air brûlant qui faisait vaciller l’horizon et la lisière du bois, les mouches tourbillonnant dans la lumière, et à trois cents pas de la maison les rapides et la chute – écume blanche sur l’eau noire – dont la seule vue répandait une fraîcheur délicieuse. Puis la moisson, le grain nourricier s’empilant dans les granges, l’automne, et bientôt l’hiver qui revenait... Mais voici que miraculeusement l’hiver ne paraissait plus détestable ni terrible : il apportait tout au moins l’intimité de la maison close et au-dehors, avec la monotonie et le silence de la neige amoncelée, la paix, une grande paix...
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Laissez-le donc tranquille, ce petit ! C’est déjà bien assez que vous vous prépariez à le noyer ; ne le torturez pas en lui en parlant tout le temps !
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Tant qu’un homme s’entraîne comme il faut, a de l’ambition et ne pense pas à autre chose, ça va bien pour lui ; mais quand il commence à réfléchir sur les raisons et les causes, et qu’il se demande dix fois par jour s’il est dans le vrai, de celui qui méprise le noble art ou de celui qui en fait son gagne-pain, c’est un homme battu d’avance, croyez-moi.
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Les paysans ne meurent point des chagrins d’amour ni n’en restent marqués tragiquement toute la vie. Ils sont trop près de la nature et perçoivent trop clairement la hiérarchie essentielle des choses qui comptent. C’est pour cela peut-être qu’ils évitent le plus souvent les grands mots pathétiques, qu’ils disent volontiers «amitié» pour «amour», «ennui» pour «douleur», afin de conserver aux peines et aux joies du cœur leur taille relative dans l’existence à côté de ces autres soucis d’une plus sincère importance qui concerne le travail journalier, la moisson, l’aisance future.
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François Paradis regarda Maria à la dérobée, puis détourna de nouveaux ses yeux en serrant très fort ses mains l'une contre l'autre. Qu'elle était donc plaisante à contempler ! D'être assis auprès d'elle, d'entrevoir sa poitrine forte, son beau visage honnête et patient, la simplicié franche de ses gestes rares et de ses attitudes, une grande faim d'elle lui venait et en même temps un attendrissement émerveillé, parce qu'il avait vécu presque toute sa vie rien qu'avec d'autres hommes, durement, dans les grands bois sauvages ou les plaines de neige.
Il sentait qu'elle était de ces femmes, qui lorsqu'elle se donnent, donnent tout sans compter: l'amour de leur corps et de leur coeur, la force de leur braset de leurs orteils nus dans la besogne de chaque jour, la dévotion complète d'un esprit sans détours.
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Le dernier maringouin vint se poser sur la petite Alma-Rose. Gravement elle récita les paroles sacramentelles : "mouche, mouche diabolique, mon nez n'est pas une place publique!"
Puis elle écrasa prestement la bestiole d'une tape. (Page 79)
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Maria soupire ; mais l'infinie patience de sa race lui revient bientôt, et elle commence à penser à elle-même, et à ce que toutes choses signifient pour elle.
Pendant qu'elle était à Saint-Prime une de ses cousines qui devait se marier prochainement lui a parlé plusieurs fois de ce mariage. Un jeune homme du village et un autre, de Normandin, l'avaient courtisée ensemble, venant tous deux pendant de longs mois passer dans sa maison la veillée du dimanche.
-Je les aimais bien tous les deux, a-t-elle avoué à Maria. Et je pense bien que c'était Zotique que j'aimais le mieux ; mais il est parti faire la drave sur la rivière Saint-Maurice ; il ne devait pas revenir avant l'été ; alors Roméo m'a demandée et j'ai répondu oui. Je l'aime bien aussi.
Maria n'a rien dit ; mais elle a songé qu'il devait y avoir des mariages différents de celui-là, et maintenant elle en est sûre.
L'amitié que François Paradis a pour elle et qu'elle a pour lui, par exemple, est quelque chose d'unique, de solennel et pour ainsi dire d'inévitable, car il est impossible de concevoir comment les choses eussent pu se passer autrement, et cela va colorer et réchauffer à jamais la vie terne de tous les jours. Elle a toujours eu l'intuition confuse qu'il devait exister quelque chose de ce genre : quelque chose de pareil à l'exaltation des messes chantées, à l'ivresse d'une belle journée ensoleillée et venteuse, au grand contentement qu'apporte une aubaine ou la promesse sûre d'une riche moisson.
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[...] Les noms de villages de pêcheurs ou de petits ports du Saint-Laurent, dispersés sur les rives entres lesquelles les navires d'autrefois étaient montés bravement vers l'inconnu...Pointe-Mille-Vaches... les Escoumins...Notre-Dame-du-Portage...les Grandes-Bergeronnes...Gaspé...
Qu'il était plaisant d'entendre prononcer ces noms, lorsqu'on parlait de parents ou d'amis éloignés, ou bien de longs voyages ! Comme ils étaient familiers et fraternels, donnant chaque fois une sensation chaude de parenté, faisant que chacun songeait en les répétant: «Dans tout ce pays-ci nous sommes chez nous... Chez nous ! »
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Partout l'automne est mélancolique, chargé du regret de ce qui s'en va et de la menace de ce qui s'en vient ; mais sur le sol canadien, il est plus mélancolique et plus émouvant qu'ailleurs, et pareil à la mort d'un être humain que les dieux rappellent trop tôt, sans lui donner sa juste part de vie.
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