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Les Hauts de Hurle-Vent

J’ai juste adoré ce roman.

Je ne me suis pas renseigné mais on aurais dit une réécriture de Roméo et Juliette avec ce couple maudit de Heathcliff et Catherine.



Je suis clairement passé par toutes les émotions durant ma lecture. Il est riche en rebondissements mais pas comme dans la fantasy. J’avoue que lire des classiques ça me change beaucoup de mes lectures habituelle.
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L'orange mécanique

O mes frères, quelle lecture !

C'était vraiment tzarrible !!!



J'avais reluché la pellick de m'sieur Kubrick quand j'étais un maltchick. A l'époque, j'avais bien ricanoché en suivant les aventures foli folding du droug Alex. Je me souviens encore de cette rixe avec une viokcha où le héros utilise une arme comme qui dirait peu conventionnelle : un gros popol en plasti plastoc avec lequel il joue du tambi tambour sur le gulliver de la malenky viokcha. Ah, pour sûr, mes p'tis drougs, c'est pas aujourd'hui qu'on pourrait jouer une scène pareille surtout avec le mouv' Moâossi ou les super jaimie sont colères contre nous autres, les vecks. C'est vrai qu'il y a des branquiguignols qui méritent d'être tolchoquer à causes des méchantes crasses qui font aux tchinas, mais même les braves tchellovecks innocents en prennent plein le buffet pour pas un kopeck. C'est que, de nos jours, tu te fais charcutailler les yarbilles pour pas grand chose, même pour une blagounette sur les blondi Marie. Enfin, c'est comme ça...



Ce qui me ramène au souvenir de ma dernière ballade dans un bric à brocante plein de merveilles. J'étais en train de goulatier avec mon malenky wafwaf quand je passe devant un bookinihiliste. Et là, qu'est ce que je vois, o mes frères : L'Orange mécanique, le vrai de vrai.

Et comme ça faisait un baille que votre serviteur voulait zyeuter la version papyrus de la pellick de m'sieur Kubrick, j'ai corné la viokcha qui tenait boutique :

- Ola, miss biblio, combien que vous en voulez pour ce papyrus là ?

- L'Orange mécanique ?

- Ouep, que je crachote.

- Deux euros, qu'elle me dit avec une golosse de crécelle.

Et, mes p'tits drougs, en reluchant le booki, je me rends compte qui a comme qui dirait de vilaines tâches de malongo sur la couverture.

- Eh là, minute papillon, que je rétorque. le livre, il est tout crado crading, vous me le feriez pas à un euro des fois ?

- Ah ben non alors, qu'elle me dit en rabougrinant, si à chaque fois on m'enlève un euro, je vais fermer boutique, moi, comprenez. Ou vous achetez ou alors... oustez voir ailleurs si j'y suis. Y en marre à la fin de ces gugusses qui rabachouinent à acheter un livre pour un rien.



Et là, croyez le ou non, mes frères, mais j'ai cédé et j'ai payé. J'avais pas envie de me prendre le gulliver à govoriter avec une tchina surtout qu'avec la malpoisse que je me traîne elle pouvait être du mouv' Moâossi et p't-être même qu'elle cachait un britva sur elle, un truc à vous couper comme qui dirait proprement et nettement les yarbilles. Alors, j'ai dit ok. Et j'ai lâché mon lollypop, autrement dit ma p'tite monnaie.



Et c'est ainsi, mes p'tits drougs, que j'ai eu mon orange mécanique.

Quand j'ai nachinaté à le mirisser soli solo pénard nanard dans mes pénates, j'en croyais pas mes glazes. J'ai cru que mon rassoudok allait se razrézer tellement des slovos bizarroïdes, des mots d'une autre planète pétaradaient en veux-tu en voilà. Je me suis dit : le viokcho Burgess y drinkait pas que du malongo ou du cola-cola. C'est qu'il faut être lessivé du gulliver pour rédiger un mélimélo pareil. A coup sûr, je vais finir par devenir bézoumni, que j'ai pensé. J'étais tout tristounet comme un pierrot de m'ětre fait pris pour un momo.



Et puis v'là que je me mets à gobédévorer les lignes puis les pages et que je ricanoche comme un joker à chaque nouveau chapitre. Et tout ce feu d'artifice dans mon gulliver plein de slovos d'argot drôlissimo. Jusqu'à la fin, mes drougies, je n'ai pas raté une seule malenky miette de l'odyssée d'Alex. Et c'était tzarrible, j'avais les goubeuses en bananne tellement le bonheur il était sur ma figure.



Alors je me suis dit que j'allais passer sur babybelio pour laisser un malenky texto avec comme qui dirait l'espoir que des drougs passent dans les parages et se tapent une bonne tranche de bidonske.

Parce qu'il faut le mirer pour le croire tellement que c'est beau comme du Ludwig van Beethoven.

Cette orange mécanique, o mes frères, je ne suis pas prêt de l'oublier.



Merci m'sieur Anthony Burgess, et merci m'sieur Stanley Kubrick.



A la revoyure, les rigolos !

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From Bacteria to Bach and Back: The Evoluti..

Parmi les ouvrages du philosophe américain Daniel C. Dennett, plus orientés vers le grand public, on peut citer « From Bacteria to Bach and Back: The Evolution of Minds » (2018, W W Norton & Company, 496 p.).

L’annonce du décès de l’auteur a été faite par le Santa Fe Institute (SFI). Basé au Nouveau Mexique, le SFI s’est dédié à l’étude des phénomènes complexes, tant en physique qu’en économie ou en biologie. Il accueille en résidence des chercheurs de tous horizons pour travailler sur la complexité et publie d’excellentes synthèses de ces travaux. Des sujets aussi divers que la sociologie des fourmis, ou la régulation des entrées sur bretelles d’autoroutes, les lois d’échelle urbaines, ou l’origine de la vie sur Terre.

Il y a quelque temps, Bennet a publié « Darwin est-il dangereux ? L'évolution et le sens de la vie » (2000, Odile Jacob, 656 p.) traduit par Pascal Engel. Il aborde l’évolution Dennett en suggèrant que la sélection naturelle, chère à Darwin, est un processus aveugle, assez puissant tout de même pour expliquer l’évolution de la vie. Tel « un acide universel si fort qu’il corrode tout ce qu’il touche, ou peut-être ne se corrode pas, mais change au moins ». En opposition avec Darwin, comme quoi la génération de la vie, et les processus qu’elle implique fonctionnent de façon à ce que les résultats vers lesquels ils tendent doivent être réalisé selon ces processus.

Comment en sommes-nous arrivés à avoir un esprit ? C’est une question qui a intrigué les psychologues, les physiciens, les poètes et les philosophes. Autre façon d’exprimer la question. Comment l’esprit humain a pu développer sa capacité à créer, imaginer et expliquer. Bien que Même si la compréhension du fonctionnement interne des protéines, des neurones et de l’ADN soit en passe d’être entièrement connue, la question de la naissance de notre esprit reste en grande partie un mystère.

Pour résoudre cette énigme, Bennet s’appuie sur des idées issues de l’informatique et de la biologie pour montrer comment un esprit compréhensif aurait en fait pu naître d’un processus insensé de sélection naturelle. A la suite de Richard Dawkins dans Le Gène égoïste » traduit par Laura Ovion (2003, Odile Jacob, 200 p.). il explique qu'un changement crucial s'est produit lorsque les humains ont développé la capacité de partager des mèmes, ou des façons de faire les choses non basées sur l'instinct génétique, mais sur l’imitation. Le langage, composé de mèmes, a dynamisé cette interaction, puis la compétition entre les mèmes a donné naissance à des outils de réflexion qu’ils peuvent concevoir nos propres mèmes. C’est donc une forme de sélection naturelle.





Pour ce qui est de l’origine du langage, deux pistes principales existent, qui sont d’ailleurs à la fois complémentaires, quoique antagonistes. L’une est de remonter aux langues primitives, via une arborescence plus ou moins grammaticale. La seconde fait intervenir la pluridisciplinarité, en ce sens que l’étude du langage est également l’affaire de l’anatomie, notamment du cerveau, et les neurosciences, doublées de la génétique, avec les mutations étant susceptibles d’avoir facilité l’émergence du langage chez les primates. Dans le premier cas, il y a une certaine confusion entre l’origine du langage et celle des langues en soi. On couvre alors deux langues asiatiques que sont le sanscrit et l’avéstique (sorte de persan) et trois langues européennes que sont le grec ancien, le latin et le gotique.

L’origine du langage est un facteur clé de la possibilité d’adaptation de l’espèce humaine, On utilise pour cela le taux d’évolution des phonèmes, l’unité de prononciation dans une langue.

Partant d’études dans les iles d’Andaman et le sud est asiatique, ils déduisent une apparition du langage durant le Middle Stone Age (MSA) en Afrique du Sud, soit entre 350 et 150 ka chez l’Homo sapiens. Comparée à l’étude des os de la musculature faciale, l’étude des phénomènes culturels implique une certaine communication entre les êtres. Le langage parait indispensable au développement des caractères essentiels de l’humanité, en particulier pour ce qui concerne la pensée, la conscience réfléchie et toutes les actions impliquant la collectivité. Il représente un nouveau mécanisme de transmission d’informations permettant une transmission socioculturelle de ces informations, non limitée par l’hérédité.

Une origine gestuelle du langage parait donc probable. Les gestes ayant entrainé la parole, et donc la vocalisation pour communiquer plus facilement ce que les gestes étaient incapables de rendre. Par exemple, un enfant montre souvent du doigt ce qu’il essaye de communiquer. Cette gestuelle implique une communication dans le cerveau entre l'aire de Broca, et l’aire de Wernicke, La communication entre ces deux zones s’effectue par des neurones miroirs. On attribue à ces neurones miroirs toutes les capacités d’imitation. Cela a pour conséquence de provoquer des imitations de rire chez le singe.

Exit donc les pensées anthropomorphiques, dont l’empathie ou le rire, qui ont attribué des sentiments aux animaux. Par ailleurs, il y aurait une relation entre la préférence manuelle et la latéralisation du langage. C’est ce qui ressort de l’étude cérébrale lors de l’utilisation du langage des signes. La préférence manuelle, telle qu’elle est interprétée par l’apposition de mains peintes sur les parois de grottes ornées fait ressortir une majorité de droitiers, ainsi qu’une proportion non négligeable de femmes par rapport aux hommes.

Autre piste, celle du dimorphisme du larynx. Chez l’humain adulte, il est plus bas dans la gorge par rapport aux autres mammifères. Cela implique que l’homme ne peut et respirer et déglutir en même temps. De plus l’homme et la femme ont tous deux un larynx descendu mais celui de l’homme se modifie avec la puberté, entrainant une seconde descente et apparition de la fameuse pomme d’Adam. Cette position basse du larynx aurait également facilité l’acquisition du langage. La génétique se mêle aussi du langage. Elle intervient lors de la mutation des aires de Broca et de Wernicke sous forme de l’apparition du gène FXOP2. Ce gène nous distingue non seulement de tous les autres mammifères mais aussi de l’homme de Neanderthal.



En plus du langage sur l’origine et l’implication duquel il reste très partial, Dennett veut développer à la fois une théorie de la conscience et une théorie de la nature de la conscience. Pour cela, il a deux schémas. L’un qu’il appelle la « Vision théâtrale cartésienne » ou « Théâtre Cartésien », et un modèle alternatif « Brouillons Multiple » (Multiple Drafts).

Pourquoi, tout d’abord cette référence à Descartes ? Ce dernier avait affirmé que la conscience nécessitait une âme immatérielle interagissant avec le corps via la glande pinéale du cerveau. Cette fameuse glande, en fait l’hypophyse dans laquelle le corps et l’esprit s’unissent, est en fait l’hypophyse. Elle sert surtout à secréter la mélatonine à partir de la sérotonine. C’est en quelque sorte notre horloge interne. Dans sa thèse sur Baruch Spinoza (1632-1677), le biologiste/biochimiste Henri Atlan l’explique très clairement. On lira avec profit « Cours de philosophie biologique et cognitive, Spinoza et la biologie actuelle » (2018, Odile Jacob, 636 p.). Pour Atlan, rejoignant Spinoza, l'esprit est la même chose que le corps, mais considéré sous un autre angle. Ce sont les deux faces d’un même processus ou « les deux côtés d’une pièce de monnaie ». « C’est l’état de la pièce de monnaie dans ses deux côtés vus comme la même chose sous deux aspects différents, qui se trouve modifié. Et l’état d’un côté n’est pas la cause de l’état de l’autre. La cause de l’un comme de l’autre se trouve dans l’action exercée de l’extérieur par le poinçon sur la pièce dans son ensemble ». Si c’est Spinoza qui le dit, faisant référence à Descartes (1596-1650), repris par Atlan lors de son travail de thèse en 2018, après avoir été le biochimiste renommé, inventeur du codage moléculaire « Entre le cristal et la fumée » (1979, Seuil, 288 p.). Je leur ferais plus confiance qu’à Dennett.

Donc, selon Dennett, il existe un endroit dans le cerveau où « tout se rassemble » et les discriminations dans toutes les modalités sont en quelque sorte enregistrées et « présentées » pour un jugement subjectif. Le timing des événements dans ce théâtre détermine l'ordre subjectif. Selon ce modèle les discriminations sont réparties à la fois dans l’espace et dans le temps dans le cerveau. Ces événements ont certes des propriétés temporelles, mais ces propriétés ne déterminent pas l’ordre subjectif car il n’existe pas de « flux de conscience » unique et définitif, mais seulement un flux parallèle de contenus contradictoires et révisés continuellement. On vient de voir qu’il n’a rien inventé, simplement repris cette idée, sans la justifier, même si la glande pinéale est maintenant rebaptisée en échanges de mélatonine à partir de la sérotonine.

Quatre phénomènes déroutants qui résistent cependant à l'explication par le modèle cartésien sont analysés : (i) un phénomène de mouvement apparent progressif impliquant un changement brusque de couleur, (ii) l'illusion d'une série de « sauts » uniformément espacés produits par deux ou des séries plus largement espacées de tapotements sur la peau, (iii) une référence temporale vers l'arrière et (iv) un retard subjectif de la conscience de l'intention. Ces hypothèses non examinées ont toujours rendu le « théâtre cartésien » plus attractif sont alors exposées et démantelées.

A l’opposé, selon Dennett, le « modèle Brouillons Multiples » fournit une meilleure représentation des phénomènes déroutants, évitant les extravagances scientifiques et métaphysiques du théâtre cartésien. L'ordre temporel des événements subjectifs est un produit des processus d'interprétation du cerveau, et non un reflet direct des événements qui composent ces processus. C’est une théorie physicaliste de la conscience basée sur le cognitivisme, qui considère l'esprit en termes de traitement de l’information. La procédure consiste « à écrire dans la mémoire un critère pour la conscience : c'est ce que signifie le « donné » qui est « pris »... Il n'y a pas de réalité d'expérience consciente indépendante des effets de divers véhicules de contenu sur l'action ultérieure (et donc, bien sûr, sur la mémoire) ».

Il fait pour cela appel à l’expérience connue sous le nom d « illusion phi ». Dans cette expérience, deux lumières de couleurs différentes, clignotent successivement. Elles sont séparées angulairement de quelques degrés au niveau de l'œil. Si l'intervalle entre les flashs est faible (
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