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L'Adversaire

Avec "L'adversaire", Emmanuel Carrière raconte Jean-Claude Romand, une vie faite de mensonges se finissant par une condamnation à perpétuité assortie d'une sûreté de vingt-cinq ans pour les meurtres de sa femme, de ses deux enfants et de ses parents.



Un homme que certains qualifient de gentil, d'effacé, d'autres de narcissique, de lâche, un monstre sociopathe...



Lecture addictive car troublante, au début pour son sujet, puis pour l'écriture de l'auteur.

A l'image de "De sang froid", on sent qu'Emmanuel Carrière n'a pas juste écrit sur un fait divers mais en fait une autopsie avec subjectivité et sensibilité, un investissement habité mais pudique, une écriture intelligente.



Juste, mes respects à l'auteur, c'est fort ce qu'il a fait !





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La vie devant soi

Excellent roman atypique, entremêlant les histoires de prostituées, de "fils de putes" , d'émigrés Juifs et Arabes, de faux papiers, de famille, de maladie, de mort... Toute une réflexion sur la vie et toutes les horreurs qu'on ne dit pas assez, racontée depuis les yeux de Momo, un enfant qui n'a pas la langue dans sa poche, si humain, sensible, sage.



L'écriture mêle ainsi l'émerveillement de l'enfance, le sublime et le grotesque, le vulgaire, l'horreur et la beauté. L'auteur n'hésite pas à nous choquer, nous saisir en côtoyant a la fois l'horreur indicible et le sublime qui se loge dans les yeux et le coeur naïf et innocent de Momo.



Excellent roman qui ne démérite pas son Prix Goncourt, une claque, à lire dans sa vie.
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La Princesse de Clèves

Je vois une chose que je ne comprendrai jamais. La passion irrésolue. Puis je lis la sainteté de la princesse. Alors je m’appuie, je me défile. Pour comprendre l’enjeu, d’une lettre. Elle vient temporiser mon intellect du livre dans son ensemble. Le bijou du monde contemporain, n’est plus cette fois, un lys, mais une jonquille. Il n’y a alors plus de vallée, mais un long corridor, celui de l’infante justesse, d’une noble indomptée qui se faufile entres les jugements des uns, pour épouser la suite de Dieu. Pourquoi est-elle si sereine ? Une certaine impression dont ma lecture me laisse perplexe domine ma pensée sans me laisser parler. Juste avant, j’étais ignorant. Maintenant que j’ai en tête l’histoire de la femme la plus féconde du monde, j’en reviens à mes propres déboires, sans couvert de la modernité de ma tendre époque, le XXIe siècle. La lumière d’un bonheur autochtone rongé sur les étalages d’une braderie, avec de petits éléphants en marbres, des liqueurs bleues marine, jaunes de citronnelle, verte de diamant. Jusqu’alors c’était un défilé de sensations poétiques. Mais pour une histoire qui se complexifie dans le regard public du XVIIe siècle, j’entrevois, car ma vue est toujours aveugle, sur ce que peut projeter les rayons de la lumière haute, une pesanteur, par rapport à l'élément de songe féminin, dans son plus bel appareil, rêve éphémère que m’offre une vue reposante d’une prise de conscience singulière. J’avais maintenu un rythme de lecture assez tumultueux, en outrageant la fin complète où j’ai pu m’arrêter sur les dernières phrases, dans un silence de neige, blanc de pureté joyeuse et non d’individualité. Être une femme dans un monde de femmes. Avoir des espérances masculines ou féminines n’est pour ce que j’ai pu disposer dans mon esprit, sans l’ombre d’un choix dans la lecture du texte, revient à une diligence. Aux chevaux calmes et sereins qui rentrent dans les coulisses de la pénombre. Un service n’est jamais rendu dans le monde des rois et des reines que contre une autre offre, si l’on en prend au pied de la lettre le monde de cour comme une sphère de justesse, sans égal, au reste de la foule d’individus. Aimer. L’être aimé. Soi-même et le désordre de la séduction. Madame de Montmorency en sera assurément une statuette pleine d’effigie, petit dans son sacrement, très grande statue dans l’office sacré. Alors pourquoi le temps d’une vie brève est-il la fin, n’y aura-t-il pas, un après Clèves, une Mélisande, une Sémiramis, une Jane Austen, une Mary Wortley Montagu, toutes mystérieuses par le devenir en fleurs de leur postérité, toujours synonyme de printemps, de lentes évolutions dans les mentalités.
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