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La brume l'emportera

Un livre de Fantasy plutôt simple dans son postulat, une brume mystérieuse est en train d'engoultir le monde, mais qui nous entraîne dans une véritable quête passionnante, narré par l'un des protagonistes. Les deux personnages, venant de deux peuples qui étaient en guerre, sont géniaux, bien construit, leur relation évolue au cours du voyage. J'ai adoré les suivre dans cette quête.

C'est vraiment un très bon livre que je recommande !
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Les oiseaux du temps

Que voila une histoire intrigante et surprenante ! Je dois bien l'avouer, je n'avais aucune idée de ce qui m'attendais en ouvrant la première page, encouragé simplement par des avis enthousiastes. Et grand bien m'en a pris !



C'est un genre de livre tellement particulier, unique dirais-je, qu'il vaut mieux ne pas en savoir grand chose avant de les attaquer. Parce qu'on est vite plongé dans un roman qui est suffisant. En chapitres court, on a une ambiance posé, un récit qui se précise et deux personnages qui se dessinent. L'échange devient rapidement épistolaire (mais pas de façon conventionnelle, bien sur) entre les moments de "vie" de ces protagonistes hors norme. Et je n'en dirais rien de plus, parce qu'il faut vraiment se laisser prendre par le roman.



J'aurais du mal à dire ce qui rend ce récit si agréable à lire, mais il y a évidemment le style, travaillé et savamment construit, cryptique mais pas obscur. Rien de ce qui est essentiel n'est pas accessible, mais pour le reste, c'est du décorum. Et j'adore ce mélange de genre qui incite à se laisser porter par le ton du livre sans tout retenir. On navigue porté par l'histoire sans être engagé dedans.

Et puis c'est une très jolie histoire d'amour. Et je ne peux pas résister face à ça. D'autant que cette construction lente se dévoile sous nos yeux en même temps qu'elle se dévoile sous les yeux des protagonistes. Et c'est parfait. Rouge et Bleu sont deux femmes solitaires, deux êtres qui découvrent qu'autre chose est possible pour elles, et qui le veulent.



La caractéristique essentielle de ce livre est la surprise, donc n'en attendez pas grand chose. C'est vite lu, c'est agréable et prenant, mais ça ne sera sans doute pas la révélation de votre vie. Ne soyez pas trop en attente, prenez-le pour ce qu'il est le livre vous offrira alors cette chose si précieuse qu'on attends de chaque lecture : un bon moment, une bonne surprise.



Pour ma part, je me suis régalé. J'espère que d'autres aussi !
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Trystero

«  Il y a peut-être un espoir, quelque part, dans nos livres. »

Avant-gardiste, engagé, finement politique, « Trystero » est littéralement sidérant.

De signes et de sens, l’exploration d’un monde qui frôle notre contemporanéité.

Hors du temps et de l’espace, dans un entre-monde, ce récit pose ses éclats dans une dystopie subtile et de haute intelligence.

La science-fiction en apogée, stupéfiante et unique. La géométrie de ce roman atypique mérite et vite, un auditoire d’étudiants (es) en littérature.

Ici règne, l’anthologie de l’incarnation de l’écrit.

Bruno Trivanen est le narrateur de cette fiction. Et lui-même, impliqué au cœur d’une trame d’anticipation. Jugé comme subversif, il est emprisonné. Nous sommes dans le tremblant d’un monde totalitaire, futuriste, notre semblable traversée du miroir.

Il est le bouc émissaire d’un état répressif. Il a créé un signe de reconnaissance repris par les résistants, sans même le vouloir. Il est condamné. L’isoloir mental d’une société en déliquescence. L’ état le prend en otage. Lui vole tout, jusqu’à son appartenance. Son nom et son identité devenue le barreau noir sur sa conscience. Nous sommes dans le microcosme des fondements de la littérature. Laurent Queyssi (double du narrateur), dévoile les arcades de l’écriture. Le socle de la création. On ressent le sable du désert qui se soulève. Le temps qui retient subrepticement, la miraculeuse trame.

Nous sommes dans l’incarnation du verbe. Le viatique et l’anthologie intemporelle. L’apothéose d’une narration qui mêle le passé, le présent, le futur de Bruno Trivanen.

Emblème du libre-arbitre, de la pensée critique, de la liberté de conscience. Ici, le règne de la vie-même, de l’alphabet théologal, du pouvoir de l’imaginaire et de l’absolue vérité.

Voyez la grandeur de ce roman qui détourne le champ fictionnel.

« Évidemment, il n’y avait pas que les livres. Nous recevions encore des fictions télé de tous les pays... » « Je venais de faire l’expérience de l’écriture et elle se révélait différente de tout ce que j’avais déjà vécu. » « Quand j’écrivais, je me sentais vivant. »

Les chapitres sont des architectures qui s’assemblent. La Babel, et de loin, l’émerveillement pour cette lucidité hors norme de Laurent Queyssi.

Surdoué, érudit, il délivre la somme des savoirs, d’une façon innée. Les références littéraires, la puissance, d’une sincérité radicale. L’apothéose de la postérité verbale.

Le roman est le socle du vivant et de l’attachement à l’urgence d’écriture.

Bruno Trivanen va, dès sa sortie de prison, écrire ses mémoires. Transmettre, tel un devoir de maître, l’enjeu de la création. Donner les clefs et tout ici, provient d’une maturité, d’une clairvoyance et d’une maîtrise extrême.

On ressent comme un rite de passage sur la rive qui fédère et devient spéculative.

Écrire pour des apprentis du verbe. Ceux, du premier mot et de l’idée-gué.

Le roman est une éruption volcanique. La lave est l’encre-monde.

« L’auteur est son premier lecteur. »

« On pourrait aussi comparer ce mouvement à celui de l’alchimiste qui débute par un travail de recherche et de plongée dans la littérature des anciens. Pour réussir le Grand Œuvre, il doit d’abord s’imprégner de la méthode, décrite sous forme cryptée et parfois contradictoire dans des ouvrages séculaires, avant de se mettre au fourneau et de commencer à transformer la matière. »

« Comme je viens de l’expliquer, les idées sont partout et l’originalité une exception. »

« Trystero » est un chef-d’œuvre . Le lire c’est vivre une fécondité artistique, révolutionnaire, visionnaire. Syntaxiquement insurpassable, il est l’édifice.

« Quand un romancier sait ce qu’il veut dire, la technique vient toute seule. » Colin Wilson.

Le piédestal d’une littérature de prodigalité.

Publié par les majeures Éditions MU.

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