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Chroniques martiennes

Les chroniques martiennes, plus une oeuvre poétique que de la science-fiction. Je l'ai lu il y a longtemps et j'en garde un souvenir évanescent. Ce roman parle plus des Etats-Unis des années 50 que de la conquête de la planète Mars et de sa colonisation par l'humanité. Il révèle l'époque où il a été écrit, avec un parfum désuet. On a l'impression parfois d'être dans un tableau d'Edward Hopper, accoudé dans le bar désert d'une station service, le long d'une route interminable. On retrouve sur Mars la société américaine des années Eisenhower au goût suranné. Aussi, ce roman n'est pas pour ceux qui s'attendent à des chroniques montrant des astronautes surentrainés, héros d'une Amérique triomphante.



Il n'en reste pas moins que Les chroniques martiennes constituent une oeuvre majeure de la littérature américaine du XXè siècle. En effet, cette oeuvre parle à tout le monde. Elle montre un monde en devenir où paradoxalement déjà la nostalgie du passé transparaît. On en ressort avec une impression étrange, diffuse, indéfinissable que l'on ressent plus de trente après sa lecture. C'est la marque d'un grand poète. En effet, si cette oeuvre me parle encore aujourd'hui. c'est par sa qualité littéraire, les images qui en ressortent, c'est à dire ce que mon cerveau faits des mots. Les chroniques martiennes ont produit dans mon esprit des images toujours vivants; c'est la marque d'un immense auteur.
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Loterie solaire

Quand je pense à Philip K. Dick, le mot qui me vient à l'esprit est "complexité", c'est du moins le vague souvenir que j'ai de deux lectures lointaines dont je n'ai pas retenu les titres.

Ayant l'envie de (re)découvrir l'auteur, j'ai commencé par le premier de ses titres, peut-être pas le meilleur, mais certainement pas le moins complexe étant donné le nombre de neurones que j'y ai laissé.

Pour ce qui est du contexte, cela commence plutôt fort, imaginez un système solaire, le nôtre en fait, où le dirigeant suprême, qui a le titre de "Meneur de Jeu", serait désigné par une sorte de loterie. Ensuite, imaginez que ce dirigeant, à peine élu, se retrouve en toute légalité la cible d'assassins, charge à lui de déjouer les attentats avec l'aide bienveillante d'un corps de "TP", soit des policiers télépathes, qui feront en sorte d'intercepter et d'éliminer l'importun...

Ce qui m'a donné du fil à retordre, c'est surtout le fonctionnement de cette société du futur, ses us et coutumes, sa philosophie sans empathie, ses jeux de pouvoirs, ses allégeances, bref, bien qu'amateur de SF, j'ai dû m'accrocher pour ne pas être perdu en cours de route.

Il y a, de plus, une histoire parallèle sur fond de quête d'une dixième planète initiée par le nouveau "Meneur de Jeu" dont la vie ne tient plus qu'à un fil, car l'assassin est en route pour accomplir sa tâche, un assassin d'un genre très particulier...

J'ai bien aimé cette histoire plutôt cohérente malgré tout et sa fin réussie, un peu moins le style et le rythme, mais je tiens compte du fait qu'il s'agit là du tout premier roman de Philip K. Dick, il n'est donc pas exempt de défauts.

Je vais continuer avec le suivant sur la liste : Les Chaînes de l'avenir.
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Le Rituel

A la quarantaine, 4 copains qui se connaissent depuis la fac décident de partir camper dans la nature sauvage scandinave, pour échapper au quotidien et renouer des liens.



Mais 2 d’entre eux peinent physiquement, un se blesse, et la décision de couper à travers bois pour réduire la distance est prise. Sauf que la forêt les engloutit, la pluie les trempe, ils s’égarent et le cauchemar commence. Perdus et affamés, les reproches fusent et l’ambiance se dégrade….



On assiste alors à un huis clos à ciel, non pas ouvert, mais bien fermé tant la densité de la forêt devient aussi étouffante que l’animosité qui grandit entre ces hommes. La lenteur du récit et la description de cette nature hostile imagent parfaitement leur difficulté à avancer. Cette écriture captivante nous emmène ainsi jusqu’à plus de la moitié de ce livre sans que j’y trouve la moindre longueur. L’auteur, je crois, m’a mise ainsi en condition pour encaisser la suite.



Car 2 événements vont marquer le lecteur autant que les personnages, invitant la crainte, la peur, puis la terreur dans le récit. A partir de là, personnages et lecteur redoutent la tombée du jour, sachant que le danger se rapproche et que chaque nuit devient le théâtre des scènes les plus redoutées et redoutables : le fantastique s’est invité dans la partie….



Personnellement j ai adoré la première partie pour toutes les raisons déjà évoquées. Un coup de chapeau à l’auteur pour ce tour de force d’écriture.



La seconde partie n’a pas produit le même effet sur moi malgré tout ce qui s’y passe et la peur omni présente Ce fantastique là (je ne suis pas une habituée du genre) m’a fait penser à un film d’épouvante sans véritable saveur. Mais ça reste bien sûr un avis personnel.



En résumé, je ne parlerai pas de déception mais d’un avis en demi teinte car éblouie par la qualité du récit de la première partie. D’ailleurs j’ai bien envie de le lire à nouveau.

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