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Mnémos [corriger]

Se définissant comme un éditeur de l`imaginaire, les éditions Mnémos sont une maison d`édition fondée en 1996 qui publie des romans inspirés d`univers de jeux de rôle. La politique initiale de la maison était de découvrir de jeunes écrivains français, acteurs d`une nouvelle génération d`auteurs de fantasy. Cependant avec le temps, la politique éditoriale à évoluer et de nombreuses traductions sont apparues dans le catalogue des éditions Mnémos. La maison appartient depuis 2012 au collectif les Indés de l`Imaginaire avec les maisons Les Moutons électriques et ActuSF.

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Volna

Bienvenue.

Vous venez de poser les pieds en ce 11 Mars de l’An III dans les ténèbres de Mertvecgorod, capitale infernale sortie tout droit du rêve modeste et fou de Christophe Siébert. "Volna" sera notre guide et nous accompagnera à travers les rues sales et violentes de cette métropole corrompue aux frontières impénétrables.



Sous le regard des aurores atomiques, l'odeur des corps non lavés, conséquence d’une eau devenue aussi chère que rare, imprègne l'air des quartiers barricadés où les puissants, transformés en parodie effrayante, se préparent des traces et se nourrissent des faibles sans pitié, vague scélérate s’abattant au ralenti sur l’humanité entière.



Dans ce monde de violence et de brutalité, nous suivons entre autres l'histoire de Catherina et Roman, homme invisible hanté par des lianes noires, deux survivants luttant pour naviguer dans ces rues désertes où le soleil se lève chaque jour dans le seul espoir de percer l’épaisse couche de pollution. Leur vie est à jamais bouleversée lorsqu'ils tombent, entre deux épaves de voitures, sur un singe capucin, porteur de secrets inavouables dans une ville où les tabous n'existent pourtant pas. La course pour récupérer ce primate devient dès lors le point central de l'intrigue, avec de multiples factions violentes se lançant à la recherche d’un putain de singe en vadrouille quelque part dans la ville.



"Volna", pochoir de deuil synonyme d’espoir dans un monde sans horizon, plonge les lecteurs dans le monde sombre d’une cité avide de chairs où l'action est rapide, brutale, et le récit se déroule avec une efficacité remarquable. L’auteur confronte les aspects les plus sombres de l'âme humaine, filaments de sang pourri tombant du ciel comme des glaires, explorant un monde où la frontière entre l'humain et la bête est floue, et où l’avenir est une denrée que l’on ne peut se permettre.



Dans la crasse écarlate, il donne une voix à ses personnages : les marginaux, les négligés, les inadaptés.

Dans ces ténèbres qui accueillent les profondeurs de la condition humaine, il offre une lueur d’espoir au milieu de l’abysse.

Dans le ciel, l’enfer, la dégradation et l’œuvre continuent de se déchaîner.



Impact.
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Les choses immobiles

Après la mort de son père, Charles s'installe à la Martinique et y retrouve son frère. Il y découvre une île en plein effondrement écologique et économique après le désengagement de la France, terrain propice à la montée de l'indépendantisme.



C'est le deuxième livre du label Mu que je découvre et, comme pour Les Oiseaux du Temps paru chez eux, ce roman est, d'une part, une lecture assez envoûtante qui vous restera longtemps en mémoire (que vous aimiez ou non), d'autre part, un texte à savourer tant le travail sur le style mêlant langue française et langue créole est incroyable. Je conseille de prendre son temps pour le lire (peut-être même de le relire une deuxième fois) afin d'en percevoir toutes les subtilités de cette intrigue qui mêle habilement les histoires de famille et de cœur avec la montée du mouvement vers l'indépendance d'une île dévastée

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La Citerne

Avant-propos



Je remercie chaleureusement le duo Sacha Bazet, Estelle Hamelin et les Éditions Mnémos pour l’envoi de ce service presse ! Ayant beaucoup apprécié leur premier roman, Ce qui nous hante, ainsi que leur nouvelle Vous montez, Mademoiselle ? (anthologie La Bibliothèque du Manoir aux Éditions Twinkle), j’étais très enthousiaste de retrouver leurs plumes, actuelles et originales.



De nouveau, ils nous proposent un récit peuplé de fantômes, dans un univers de fantastique urbain réaliste, le tout ponctué par des personnages complexes et imparfaits.

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Mon retour



Alors que son père l’a emmenée avec lui à l’étranger depuis plusieurs années, Sarah n’a qu’une hâte : revenir en France pour retrouver sa mère et la cité qui l’a vue naître : la Citerne. La Citerne, ce sont plusieurs ailes HLM nouées par une véritable communauté qui y vit presque en autarcie. Les familles ne la quitteraient pour rien au monde, de quoi les faire passer pour une secte aux yeux des personnes extérieures. Un secret lie effectivement les habitants de la Citerne : l’âme de celle-ci, bienveillante et protectrice. Ah et les fantômes.



Les Citernois vivent en osmose avec les fantômes, ceux-ci habitant les vivants avec leur accord. Ainsi ils ne perdent jamais réellement leurs proches décédés, en plus de profiter de l’âme protectrice de la Citerne. Les habitants sont habitués aux chants incompréhensibles d'Octave, aux bruits des deux piocheurs, aux interactions des Anciens, ils sourient de reconnaître le coach s’exprimer à travers une fillette lors d’entraînements etc. C’est un secret jalousé, bien gardé. Alors lorsque Sarah revient à la Citerne en compagnie de son petit ami, et que le frère de sa meilleure amie, Vanja, a également invité son petit ami, cela ne met pas dans une situation confortable les Citernois.



Sarah est de retour à la Citerne, enfin. Tout est comme dans ses souvenirs, ou encore mieux. Elle idéalise cet endroit singulier, allant jusqu’à monter un dossier pour une thèse. Elle est heureuse de retrouver ses meilleurs amis, Vanja et Moktar, pourtant, ce sont ses retrouvailles avec la Citerne qui prennent le plus de place. Quant à Vanja, qui aimerait l’oreille et l’aide de sa meilleure amie en ce qui concerne son orientation scolaire, elle est déçue par Sarah qui s’extasie face à la Citerne. Sarah n’a d’yeux que pour la Citerne alors que Vanja nourrit le secret de la quitter au plus vite. Les retrouvailles entre les deux jeunes filles ne sont pas ce qu’elles espéraient, pire, elles les éloignent en nourrissant de la rancœur. Vanja se sent délaissée par Sarah, tandis que Sarah ne comprend pas que Vanja critique sa chère Citerne.



Si vous avez lu Ce qui nous hante du duo Sacha Bazet, vous remarquerez vite les décalages qui s’établissent dans les émotions et le comportement des personnages que nous rencontrons. Notamment avec ses deux meilleures amies qui ne se comprennent plus jusqu’à nourrir ressentiment et colère. C’était malaisant de voit Sarah ne pas voir que Vanja avait besoin de son soutien, alors que l’atmosphère devient également anxiogène par les circonstances : l’intrigue débute quelques jours avant le 1er confinement, en mars 2020.



Elles sont à fleur de peau, et alors qu’elles attendaient les retrouvailles avec Kesor, leur nourrice décédée, cela tourne court pour elles car le fantôme de leur nourrice réapparait sans prévenir à travers sa petite fille pendant un repas en présence des petits amis extérieurs de la Citerne. Cela pèse énormément sur Sarah dont le petit ami préfère partir à Paris pour le confinement. Mais alors que Sarah et Vanja se disputent violemment, Vanja révélant un lourd secret à Sarah concernant sa mère et Sarah brisant leur amitié gravée dans le béton, tout bascule.



Les Citernois ont toujours cru que les fantômes étaient gentils, de par cette vie en communauté hors du commun qui existe à la Citerne depuis toujours. Le petit ami de Sven, le frère de Vanja, a un tout autre discours et a failli prendre ses jambes à son cou quand il a compris que les Citernois vivaient en compagnie de fantômes. Sven, Vanja et Sarah restent ébaubis quand il témoigne de possessions non consenties, de fantômes criminels, d’un lieu impossible à quitter… Il leur raconte ce qu’il a vécu au Château de Loubet, l’été dernier (eh oui, nous retrouvons ici un personnages de Ce qui nous hante 😊).



Ainsi, quand Vanja réapparaît après 3 jours d’absence, sale et affamée, sans aucun souvenir, que sont constatées d’autres disparitions de Citernois, pendant le confinement, et que Sarah découvre que les fantômes aussi, disparaissent sans prévenir, les 5 jeunes décident de remonter à la source. Il faut remonter dans le passé : le terrible secret de la mère de Sarah, et l’avant Citerne qui a été bâtie sur un pénitencier. D’ailleurs un trou béant dans le sous-sol donne directement sur le pénitencier… N’oubliez pas vos lampes-torche.



Le duo Sacha Bazet nous emmène une nouvelle fois à faire la connaissance de voix singulières : leurs personnages actuels et complexes vont devoir faire face à qui ils sont vraiment, à regarder en profondeur d’eux-mêmes, se confronter à leurs émotions. Et cela sans le filet sécuritaire de la Citerne, car celle-ci est menacée et qu’ils vont tout faire pour la sauver. Sarah est agaçante comme Bassem dans Ce qui nous hante, mais elle non plus n’est pas épargnée. Après le Château de Loubet, nous voici face à un autre lieu hanté, la Citerne, une autre pièce de l’univers de fantastique urbain du duo d’auteurs, de quoi espérer un autre roman/lieu hanté.



J’avoue avoir une préférence pour Ce qui nous hante, j’ai moins été séduite par la Citerne que par le Château de Loubet, malgré tout, voici une histoire de fantômes qui s’articule ici avec les secrets de famille, le vivre ensemble singulier. Les personnages devront se dépasser pour sauver leur lieu de vie, vivre leurs émotions sans filtre, renouer avec leur passé. J’ai trouvé la partie des épreuves trop rapide à mon goût, de même que les personnages comprenaient trop facilement, comme de source, les éléments qui leur faisaient face, mais j’aime la complexité et avais grandement apprécié la narration, double et chorale, du premier roman des auteurs. Pour les lecteurices de Ce qui nous hante, les auteurs nous ont d’ailleurs concocté un épilogue spécial, c’est chouette !

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En bref



Après Ce qui nous hante, le duo Sacha Bazet nous emmène dans un nouveau lieu hanté : la Citerne. Alors que le premier confinement débute, les retrouvailles de Sarah et Vanja, meilleures amies, finissent en rupture. Pourtant, elles devront œuvrer ensemble et avec Moktar, Sven et son petit ami pour sauver la Citerne. Car il semblerait qu’ils soient envahis de mauvais fantômes, eux qui étaient habitués à vivre en osmose avec leurs défunts.



Nouvelle pièce de l’univers fantastique urbain du duo d’auteurs, La Citerne est une histoire de fantômes qui s’articule avec les secrets de famille, le vivre ensemble singulier. Les personnages devront se dépasser pour sauver leur lieu de vie, vivre leurs émotions sans filtre, renouer avec leur passé.
Lien : http://maude-elyther.over-bl..
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