La manufacture de livres [corriger]

Laurène Duclaud annonce la couleur d’entrée de jeu dans une courte introduction au roman. Le bouquin se décline en huit épisodes, autant de tranches de vie d’Alex Duke. Des épisodes très inégaux autant par le nombre de pages que par leur intérêt.



Ainsi les quatre premiers ont des allures d’errances sans queue ni tête. Le cinquième surprend par ce brusque sursaut d’humanité. Le sixième est le seul qui colle vraiment au registre policier attendu, avec une énigme en chambre close plutôt bien menée. Le septième nous offre une rapide visite de Gouine City, même si on sent qu’Alex Duke aime « sa » ville, ça manque cruellement de saveur. Le huitième nous invite à suivre la carrière d’une jeune joueuse de foot à l’avenir prometteur ; pas besoin d’être un adepte du ballon rond – ce que je suis à des lieux d’être – pour adhérer à l’histoire.



Trois épisodes sur huit m’ont tiré de ma torpeur. Heureusement les sixièmes et huitièmes sont les plus étoffés. J’ai un peu moins l’impression d’avoir raté le coche avec ce bouquin. Mais pas non plus de quoi faire oublier les faiblesses…



Si l’attente polar est fortement insatisfaite, le bouquin peut toutefois se rattacher au roman noir, clairement la vie à Gouine City n’est pas rose tous les jours.



La forme est tout aussi déconcertante que le fond, avec une mise en page des plus anarchiques (notamment des sauts de plusieurs lignes qui se posent où bon leur semble, ou encore des retours à la ligne qui défient le bon sens typographique) et une ponctuation pour le moins fluctuante (le point final n’a pas qu’un intérêt esthétique dans une phrase).



Pour revenir à ma question concernant le rapport entre le plumage et le ramage, j’ai un peu eu l’impression de m’être fait arnaquer. Le contenu ne tient pas les promesses du contenant. Imaginez une bouteille de vin superbement taillée qui vous promet une explosion de saveurs en bouche… mais le vin en question est une piquette qui a un goût de vinaigre premier prix ! La comparaison est un peu cruelle, mais pas totalement infondée.



Même si par bien des aspects j’ai apprécié le personnage d’Alex Duke, je ne suis pas certain que j’embarquerais pour une seconde saison dans les méandres de Gouine City.
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Les contemplées



Elles sont nos mères, nos grand-mères, nos sœurs coupables certes  mais surtout coupables d'être nées femmes dans un pays dirigé par des hommes.



@pauline_hillier nous dresse un portrait de l'univers carcéral tunisien auquel je ne m'attendais pas.

J'ai débuté ce roman en me disant "Punaise Vané tu as encore choisi un sujet super gai!"

Et quelle belle surprise de ne trouver dans ce roman que de l'humanité, de la bienveillance et de l'entraide.

Alors oui je vous accorde qu'elle n'est pas dans une situation confortable mais ce qui ressort principalement c'est la forte sororité qui se trouve derrière ces barreaux.



"Moi qui venait en sœur, j'ai appris là-bas ce qu'était la sororité, dans sa forme la plus pure et la plus belle."



Le texte est d'autant plus fort que l'autrice nous livre son expérience personnelle.

Passer la stupéfaction de son emprisonnement, elle se fait sa place tout doucement auprès de ces femmes. Et elle arrive à tisser des liens dans cette intimité forcée. Et c'est dans la confiance la plus totale que ses co-détenues commencent à se confier, à raconter ce qu'étaient leurs vies et les raisons qui les ont menées derrière les barreaux.



"Moi qui venait parler, j'ai appris à écouter"



Mais peu importe le pourquoi elles sont là. Aucune différence entre elles. Elles se soutiennent.



"Toutes mes visions du bien, du mal, de la justice, de la morale, sont remises en question."



Une réelle surprise qui se transforme en coup de cœur

Une pensée pour toutes les femmes oppressées dans le monde.

💐💐💐 Avis lecture 53 💐💐💐

Le fils du professeur

Écrit par Luc Chomarat



✏️ Cette lecture ne m'a pas beaucoup attirée mais je me suis laissée emportée. Rien de passionnant dans cette vie de jeune garçon qui est relatée dans les années 70, une vie banale et commune avec des idées et des tracas assez classiques de jeune garçon. Je n'ai pas trouvé cela passionnant et parfois ma lecture m'a semblé longue et sans intérêt majeur.



✏️ Puis la fin m'a interloquée, je ne m'y attendais pas, je ne l'avais pas vu venir. Et j'ai compris que finalement il y avait tout un mal être du héros qui nous était dépeint de façon très subtil sous les travers d'un quotidien un brin classique.



✏️ Cela reste donc une belle découverte et laissez-vous surprendre!



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