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Émile-Paul frères [corriger]


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Le grand dieu Pan

Ce court roman « gothique » date de 1890, où il parut dans la revue The Whirlwind. Une version corrigée par son auteur, Arthur Machen, sera finalement éditée en 1894.  C’est donc à un roman vieux de cent trente ans que nous avons affaire. Plus qu’un roman, il s’agit plutôt d’une suite de huit courtes nouvelles se répondant l’une l’autre, selon un ordre chronologique, et où interviennent, peu ou prou, les mêmes personnages qui tour à tour y tiennent la vedette.



Le premier récit, « l’expérience », nous décrit les conceptions du Dr Raymond, lequel a convié son ami, Mr Clarke, à assister à une expérience des plus curieuses : le docteur prétend pouvoir, grâce à une « légère » intervention chirurgicale au niveau cérébral, permettre à un humain d’accéder à une communication avec un monde inconnu, celui où l’esprit entre directement en communication avec une réalité inaccessible aux sens. Cette réalité, Raymond la nomme « le grand dieu Pan ». L’opération semble réussir, mais celle qui l’a subit, une dénommée Mary, recueillie par le docteur qui semble avoir avec elle un comportement ambigu, sombre dans la folie.

Par la suite, Mr Clarke nous fera part de sa manie de collectionner les faits étranges, dont un servira de fil conducteur aux autres récits du roman, qui se rapportent tous à une enfant, puis une jeune fille, et enfin une femme mystérieuse qui a comme caractéristique d’être liée à un destin funeste frappant des hommes riches ou ruinés, artistes ou financiers, à la mort mystérieuse, destin qui va finir par réunir Mr Clarke et son ami Mr Villiers qui retrouveront cette femme…



Le récit est intéressant, bien mené et ancré dans son époque, et comblera les amateurs de romans gothiques. Quelques références sont aisément distinguables, comme celle à Oswald Crollius, alchimiste du début du 17e siècle adepte de l’existence d’un lien théosophique entre le monde naturel et l’Homme, ou bien celle aux travaux d’un certain Browne Faber, derrière lequel sa dissimule Sir James Crichton-Browne, qui démontrait à l’époque de Machen le lien entre les maladies psychiatriques et certaines lésions cérébrales. On retrouve dans les correspondances entre personnages, leurs communications, leurs lettres et leurs attitudes un univers qui ressemble à celui de Lovecraft, qui appréciait ce récit.



Malheureusement, j’ai lu « le grand Dieu Pan », dans l’édition à 12€ de l’éditeur Libellio. Si la mise en page, le format (15x23 cm) et l’impression sont corrects, la traduction est par contre discutable, émaillée de nombreuses erreurs : couteau au lieu de scalpel, « se demanda » au lieu de « s’interrogea », « avec lesquels » au lieu de « dont », « elle m’a conduit jusqu’à la Strand » au lieu de «  elle m’a conduit jusqu’au Strand » ; sans parler de mots manquants (p. 44) et d’expressions baroques : « ce dernier contemplait pensivement par la fenêtre » (p.46) ou bien « Meirick était peut-être un collectionneur ? Non, je ne pense pas, à peine un collectionneur. » (toujours p. 46) ; « une déclaration à laquelle je vais attirer votre attention » (p.59)… Un festival d’approximations qui jettent une ombre sur un excellent texte… Le traducteur crédité est un certain « G.I. Maria », inconnu… Est-ce une intelligence artificielle ? Pourquoi pas, mais une simple relecture aurait permis d’éviter ces erreurs basiques…

Un bon récit fantastique gothique, court, mais à lire dans une autre édition.

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Le grand Meaulnes

Unique roman paru en 1913 d'Alain Fournier, Le Grand Meaulnes raconte la vie de jeunes gens en Sologne à la fin du XIXème siècle. Une vie simple dans un monde rural mais l'auteur nous permet le rêve et l'évasion, en invoquant l'amitié, l'amour et en racontant une fête de fiançailles extraordinaire dans un vieux domaine.

Durant quelques chapitres, il nous emmène dans un monde d'enfant, de jeune adultes vivant deux jours magiques. Le coup de foudre du Grand Meaulnes lors de cette fête et de Mademoiselle de Galais sera le fil conducteur de la suite du roman.

Est ce un roman imaginaire ou une autobiographie romancée? Il y a un plaisant mélange, le narrateur, François Seurel ne peut être que l'auteur décrivant les premières années de sa vie jusqu'à devenir jeune homme.

On retrouve un excellent roman mêlant intrigues, rêves, amours et le quotidien du rythme à la campagne à la fin des années 1800.

Jamais étudié au collège, je ne peux comme d'autres lecteurs me souvenir d'une précédente lecture, mais je comprends les instants que celle ci à influer sur l'imaginaire de nombreux lecteurs lors de leur enfance ou adolescence.

Une œuvre à lire ou à relire pour rêver et se transporter en Sologne dans un monde qui n'existe plus.



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Le grand Meaulnes

Lu collégienne. A vrai dire, je me souviens de cette lecture comme une histoire qui ne m'avait pas donné de frissons particuliers.

Augustin tombe amoureux d'une Yvonne inaccessible. Par pure loyauté, son ami et confident François ne marchera pas sur ses plates-bandes...
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