Créé en 1962 par Paul Chantrel, 10/18 propose au départ de nombreux ouvrages sur les sciences humaines, qui vont de travaux universitaires à des textes militants en passant par des revues et des colloque. Aujourd`hui, 10/18 possède un large catalogue de littérature étrangère classique et contemporaine, en format poche. Diverses collections ont contribué à sa réputation : «Domaine étranger», «Domaine français», «Grands Détectives», ou encore «Domaine Policier», lancée en 2009 et consacrée au polar contemporain.
Si vous n'aimez pas les narrateurs bavards, passez votre chemin ! L'héroïne de ce roman, une jeune femme nommée Béatrice, est une narratrice pour le moins bavarde. Certains la trouveront affable, d’autres, affreusement bavarde. Pour ma part, c'est vrai que cela m'a frappé au début de ma lecture. Nous sommes en permanence plongés dans ses pensées et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'arrête JAMAIS de parler. Par moment, on a juste envie de lui dire de se taire étant donné qu'elle répète souvent la même chose... Heureusement, l'intrigue devient un peu plus prenante grâce à l'enquête qui débute plus tard dans le roman.
Le roman est à lire comme un hommage/pastiche des romans de Jane Austen ("Orgueil et Préjugés" avec le duo de personnages principaux antagonistes, mais aussi "Persuasion" avec le personnage de l'héroïne vieille-fille). Mais on peut aussi voir ce roman comme une pâle copie remplie de stéréotypes. A vous de voir... Malgré une héroïne parfois un brin agaçante, je suis curieuse de lire la suite de ses aventures et voir comment évolue sa relation avec le baron !
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Désolée pour Isa qui m'a prêté ce livre, mais je n'ai pas du tout aimé...
D'abord je n'aime pas les biographie dans lesquelles l'auteur parle autant (j'exagère ;) de lui que de la personne dont il raconte la vie.
Ensuite ce livre est une suite de faits et anecdotes sans vraiment de lien, tout est livré en vrac en quelques sorte. Avec des digression sur des personnes de l'entourage de May. Et sans vraiment de chronologie.
Il y a des faits sociologiques sur, par exemple, la prostitution aux USA à la fin du XIXe siècle qui ne sont pas inintéressants, mais qui nous éloignent un peu du sujet.
Donc j'ai abandonné ce livre en cours de route...
#Challenge plumes féminines
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Ce roman magnifique appartient à plusieurs catégories : (faux) récit historique, (faux) essai d'anthropologie sociale, (vraie) utopie dystopique, (vraie) fable d'écologie critique avant la lettre, authentique variation sur la figure du "bon sauvage", etc., mais c'est aussi et surtout un roman, même s'il semble s'attacher davantage à des problèmes métaphysiques qu'aux personnages. Les personnages, d'ailleurs sont presque inexistants en tant qu'individus. Il est plutôt question de groupes humains, des Indiens d'une part, indifférenciés, et des hommes blancs, colons et explorateurs, de l'autre. Le cannibalisme des Indiens auquel le jeune narrateur échappe après que l'ensemble de l'équipage de son navire fut occis puis dévoré suivant un rituel des plus étranges ne nous est pas raconté dans le détail ni expliqué pour que nous soyons effrayés par la barbarie des Indiens, mais pour que nous nous penchions sur les raisons secrètes de leurs comportements et de leurs pratiques. Le narrateur découvre un autre rapport au monde, car il est placé par ses hôtes dans une position très particulière : celle du témoin, et finalement du scribe qui attestera de leur existence. Il sortira marqué à jamais par les dix ans passés en compagnie des Indiens. Les questions que soulève sa remémoration, quand il aura réappris sa langue, et qu'il nous livrera, sans aboutir à quelle que vérité ou certitude que ce soit, à propos de l'humanité de l'homme, hanteront le lecteur bien au-delà de la dernière page du livre. NB : la brève postface d'Alberto Manguel est très éclairante.
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