Scribner [corriger]

Le talent de conteur et le sens de l'intrigue de Stephen King font ici merveille.

Billy Summers est un tireur à gage futé qui pense raccrocher à l'issue de ce dernier contrat. Sa particularité? Tuer uniquement des hommes mauvais.

Il s'interroge : est-il un homme bon qui fait quelque chose de mal?

Effectivement, c'est un homme qui se réclame d'un certain sens moral et nous apprendrons au fur et à mesure sur ce qui l'a amené à exercer cette "profession".

L'auteur enchaîne plusieurs intrigues qu'il traite l'une après l'autre ce qui nous tient en haleine le long des 600 pages de ce roman : va-t-il accomplir correctement son contrat? Qui est le véritable commanditaire de ce contrat? Un nouveau personnage apparaît au milieu du livre, comment va-t-il interférer avec notre tueur à gage? Une fois le commanditaire identifié, comment Billy Summers va-t-il le traiter?

Le tout est écrit dans un style précis et très contextualisé. Les références à la présidence finissante de Trump sont là (et l'auteur ne se prive pas de dire ce qu'il en pense...) et l'arrivée de la pandémie du Covid-19 est annoncée (le roman a été écrit à cheval sur 2019-2020).

J'ai absolument adoré ce livre ! Les 730 pages sont passées en un éclair et au final, arrivé au bout du livre je regrette presque qu'il n'ai pas été plus long. La personnage principal est attachant, la chienne encore plus que ça et l'univers dans lequel ils vont évoluer est fascinant. Petit coup de cœur aussi pour le vieux monsieur grognon

Rentré, épuisé et bredouille, mais en vie, telle est l’histoire de Santiago. Mais est-ce réellement la fin de ce roman ? Les villageois et pêcheurs vont-ils reconnaitre à nouveau le Campeon Santiago ? Vainqueur d’un espadon hors norme et pillé par les requins, n'est ce pas la représentation au quotidien de beaucoup d’hommes?

Tant la souffrance de son corps et de son âme résonnait au fil des pages, tant j’ai aimé poursuivre son aventure. J’ai espéré qu’il gagne un peu d’argent d’un travail bien mérité mais il m’était évident qu’il était allé trop loin.

Doit-on dépasser ses limites ou rester humble et se contenter de peu, parfois de rien ?

Jamais étudié au collège et relégué dans un coin de la bibliothèque familiale, je ne regrette pas cette lecture et la conseille à tous.