Armand Colin est une maison d`édition française. Elle a été créée en 1870 par Auguste Armand Colin , et s`est spécialisée dans les ouvrages scolaires et le milieu universitaire. Ses collections les plus renommées sont la collection "U" créée en 1968, la collection "Cursus" ou encore la collection "128".

Les fils à Papa et grand-papa ont bien de la chance. Ainsi notre « auteur » Romain Sardou…
Celui-ci se prend à présent pour un historien et veut lancer un vent de renouveau, dépoussiérer notre bon et vieux Moyen Âge de ses affabulations et autres légendes ! Du balai les grands historiens spécialistes de cette époque, lui Sardou III, qui a arrêté ses études en début de 1ère, sait tout sur l’Histoire de France et de Navarre, et hop, venez par ici, venez lire ce que je vous raconte et vous apprends !
C’est vraiment d’un comique, mais d’un comique !
D’abord la rédaction est émaillée de tournures inélégantes, de fautes de grammaire, de langage oral et d’anglicismes.
Les illustrations sont plutôt pitoyables et sans intérêt car rapidement esquissées.
Quant au contenu, il est à hurler pour les spécialistes non seulement de l’histoire romaine, mais de l’Histoire avec un grand H.
En effet il y a des erreurs que je ne prends pas la peine de relever - ce n’est pas Jules César qui a appelé la Gaule « la Gaule », et non, les ceintures de chasteté existent depuis la nuit des temps.
Je ne veux pas reprendre les propos ahurissants et creux que l’auteur tient dans cet opuscule, petit livret qui ne peut que nuire à l’apprentissage d’une histoire de France qui est déjà bien difficile à mettre en place, à comprendre, à accepter, et à discuter.
Comme je le disais le fait d’être le fils de Michel Sardou a bien des avantages pour la famille, et bien des inconvénients pour le lecteur innocent qui croit lire ici un ouvrage de vulgarisation honorable mais qui n’en est pas un. Car il se trouve truffé d’erreurs, de carences, de parti pris, et encore d’une incapacité à être objectif et sincère.
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Grand spécialiste du théâtre classique Jacques Scherer a, entre autres, édité les deux premiers tomes de la Pléiade consacrés au théâtre du XVIIe siècle. La dramaturgie classique, dont la première édition date de 1954, a tout de suite été un ouvrage de référence, fréquemment cité par les spécialistes. Une nouvelle version révisée par son épouse a paru en 2013.
C'est un très gros volume, qui passe progressivement en revue la technique des auteurs dramatiques telle qu'elle se met progressivement en place au XVIIe siècle. Scherer considère que le moment essentiel dans la formation des normes de la création dramatique sont les années 1630-1640. Ces nouvelles normes naissent d'une tradition littéraires, mais aussi d'une philosophie de la littérature, et aussi des attentes du public et des contraintes de la représentation. Leur fixation donnera lieu à des débats passionnés.
Jacques Scherer découpe son analyse en trois parties. Il aborde d'abord ce qu'il appelle la structure interne des oeuvres, c'est à dire « les problèmes de fond qui se posent à l'auteur dramatique quand il construit sa pièce, avant même de l'écrire » . Il range dans cette catégorie les personnages, les règles de composition de l'intrigue et l'organisation de différentes parties. Ces règles vont aboutir dans ce qu'on appellera l'unité d'action. Parallèlement, et pour des questions de vraisemblance, l'unité de temps deviendra incontournable. Mais ces règles vont être adoptées avec souplesse, car il ne s'agit pas de perdre les spectateurs en route, et pour maintenir l'intérêt, les auteurs vont privilégier l'action, de mieux en mieux conduite grâce à des techniques plus maîtrisées. La pièce épurée, dans laquelle l'action est simplifiée au maximum, est l'exception sur les scènes.
Dans la deuxième partie, Jacques Scherer s'intéresse à ce qu'il appelle la structure externe, la « mise en oeuvre » des principes directeurs, guidée par les préoccupations scéniques. L'auteur y passe en revue des questions telles que les décors, les conditions matérielles d'une représentations, comme par exemple l'absence de rideau, la nécessité d'interrompre le spectacle à peu près toutes les demi-heures pour moucher les chandelles, la taille réduite des scènes. Ces conditions jouent sur la composition, la liaison entre les scènes devient ainsi indispensable, compte tenu du temps souvent nécessaire aux acteurs pour venir au devant de la scène. C'est à ces contraintes qu'il rattache l'unité de lieu, qui est nettement moins respectée que l'unité d'action et de temps. D'autant plus qu'il faut satisfaire le goût du public, qui aime être ébloui par ce qu'il voit, et qui compte tenu des conditions de la représentation (une bonne partie du public est debout pendant le spectacle) peut se montrer vite agité.
La troisième partie du livre est consacrée à ce que l'auteur appelle « L'adaptation de la pièce au public ». Il y classe les vraisemblances et les bienséances, et considère que les spectateurs qui au final décident de ce qui est vraisemblable, ou qui même peu vraisemblable il a envie de voir, et ce qui est bienséant. Ce dernier critère varie d'ailleurs dans le temps, certains éléments qui ne choquaient personne, se mettent à le faire avec des changements de moeurs. Il y a aussi les stratégies des auteurs, comme Corneille, qui trouve dans l'histoire des justifications qui lui permettent de contourner des interdits et de convaincre le public.
L'auteur souligne dans la conclusion, mais il l'avait démontré tout le long de son ouvrage, l'évolution permanente de cette dramaturgie classique, sa souplesse et vivacité. Elle s'élabore en partant d'un désir de renouveler, de perfectionner une pratique théâtrale, où le texte, même si essentiel ne trouve sa légitimité que dans la représentation et dans la rencontre avec un public. C'est d'une certaine manière une construction collective faite par les auteurs, les théoriciens, et aussi les spectateurs de par leurs réactions.
C'est un ouvrage très riche et dense, même s'il est écrit d'une manière très abordable, en évitant des terminologies absconses et en s'appuyant sur de très nombreux exemples concrets. Néanmoins, il vaut mieux connaître déjà quelque peu le théâtre du XVIIe pour ne pas se perdre dans tous les auteurs et théoriciens. Sa longueur, ses analyses poussées, le destine plutôt aux amateurs éclairés, ou aux lecteurs vraiment intéressés par le sujet, plutôt qu'à quelqu'un qui voudrait s'initier.
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On pourrait a priori croire à une bonne biographie de Proudhon se lisant comme un roman, agrémentée de citations et d'un essai de vulgarisation de sa pensée, dans le but de résumer cette dernière et de la rendre plus facilement intelligible au commun des mortels. Mais en fait... pas du tout ! Contre toute attente, on retrouve malheureusement ici toute l'aridité d'une énième étude universitaire qui s'emploie principalement à analyser son oeuvre à travers le prisme un rien rébarbatif du droit et de l'économie politiques. Autant le dire tout de suite, c'est un brin assommant pour le "profane" qui, vite lassé, aura tôt fait d'en abandonner la lecture dès le second ou troisième chapitre, constatant avec dépit que la suite n'est guère plus trépidante que le début.. Ceci dit, à quoi d'autre pouvait-on donc s'attendre de la part d'une "historienne du droit, maître de conférences à l'université de Paris Descartes, auteur d'une thèse et de nombreux travaux consacrés à la pensée juridique de Pierre-Joseph Proudhon." ? Avec un tel CV, tout est entendu d'avance. Bref, à réserver aux étudiants en droit, en économie et autres universitaires que cette approche quelque peu élitiste et restrictive de l'oeuvre proudhonienne ne rebute pas. Que les autres passent donc leur chemin, à défaut de quoi l'ennui et la déception seront à coup sûr au rendez-vous.
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