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Un vélo contre la barbarie nazie de Alberto Toscano
Voilà les enfants juifs des monastères d'Assise, de Settignano, de Lucques et de bien d'autres localités italiennes qui se mettent à apprendre par cœur, en italien et en latin, l'Ave Maria et le Pater Noster. Mieux on connaît les prières, plus on en connaît et plus on a des chances de se présenter un jour comme des « Aryens ». Comme cela a déjà été dit − mais ça vaut peut-être la peine de la rappeler −, le critère raciste des nazi-fascistes n'est pas religieux, mais « biologique » ; ils persécutent donc un « non-Aryen » même s'il s'est converti au christianisme. Pour eux, c'est la même chose : il est « biologiquement » juif et le reste même s'il croit en Jésus − qui d'ailleurs aurait dû lui aussi finir à Auschwitz selon les critères racistes de Hitler et de Mussolini : il était Juif et circoncis, nous dit l'Évangile. Une bonne connaissance des prières n'est pas une garantie absolue d'éviter la déportation. Mais elle peut certainement contribuer à l'éviter. Surtout si en plus on a de faux papiers avec un nom plus italien que la pizza Margherita. + Lire la suite |