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L'Ombre de l'Archange

Quelle claque !

Si vous aimez les polars noirs, nerveux, enlevés et vite expédiés, vous ne serez pas déçus.



Petit rappel des faits : Matthieu, documentaliste en Bretagne élève seul sa fille Bérénice, qu'il a eu de Luce, journaliste free-lance toujours en vadrouille, mais qui ne lui livre aucun détail de ses enquêtes ou de ses publications. Tout se passe plutôt bien jusqu'au jour où il apprend sa mort dans des conditions épouvantables et forcément louches. La police cherchant à classer l'affaire au plus vite, l'a confiée à un vieux flic, un peu ripou, très alcoolique et pantouflard qui ne fera pas de vagues en se contentant du minimum syndical.

Justement pas. le jour où Matthieu rencontre Markovic, le flic en question, ce dernier fait preuve d'une inhabituelle curiosité et la volonté d'en savoir beaucoup plus que ce que la hiérarchie lui a donné comme os à ronger en attendant la retraite. Et Matthieu compte bien sur lui pour jouer franc-jeu et aller plus loin.

Pendant ce temps, De Nantes à Vannes et ailleurs, un homme grand, athlétique, à la démarche assurée et ne perdant pas son temps en bavardages inutiles sème la mort sans sourciller avec la cadence d'un métronome remonté à fond. Le type même du psychopathe bien ordonné, sans émotion, sans remords et sans regret ; justement tuer, éxécuter, liquider, supprimer, c'est son métier, et il a la satisfaction du devoir accompli, la seule satisfaction qu'il éprouve d'ailleurs.

La suite c'est la rencontre improbable de ces trois personnages qui vont s'allier pour démanteler un trafic d'êtres humains lié à la disparition de Luce.



Je ne connaissais ni l'auteur ni cette maison d'édition dont le slogan est “un roman policier, mais pas que”... Certes c'est bien d'un polar dont il s'agit : noir, violent, sordide par moments, et le sujet ne prête pas à la plaisanterie, d'autant que s'il s'agit d'une fiction, tous les ressorts reposent sur la triste réalité d'une humanité déshumanisée, exploitant des victimes de tous sexes et de tous âges et malheureusement dans toutes les couches de la société, pourvu que les acteurs de cette tragédie aient les moyens de se livrer à toutes leurs bassesses sans vergogne.

Le style est nerveux, rapide, incisif, quelquefois drôle, quoique... Les personnages principaux de ce roman sont bien campés et ressemblent à Monsieur “tout-le-monde”, avec peut-être des réserves sur le troisième. J'ai beaucoup aimé les incises du “journal terminal” de l'Archange, expliquant son caractère, son histoire, ses motivations, son passé. Sans transformer le livre en bibliothèque rose, l'écriture aurait gagné à être un peu moins crue. J'aurais bien lu une centaine de pages supplémentaires développant les pistes suivies pour débusquer les criminels...

Et bien sûr j'ai adoré l'épilogue, passage qui manque souvent dans les polars qui s'arrêtent souvent à l'arrestation des coupables par les forces de l'ordre.



Un bon moment de lecture grâce à l'opération Masse Critique de mars et aux Éditions Lajouanie que je remercie au passage.
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La Bête des Vosges

Massif des Vosges - Entre 1977 et 1978, des centaines de têtes de bétail sont décimées par un animal introuvable. Chien, ours ou autre, l'énigme reste insondable.

De nos jours - La "bête" fait sa réapparition mais ne se contente plus de tuer des animaux mais des personnes.....

Hunebeau, flic proche de la retraite, va faire équipe avec une zoologue spécialiste des primates pour démêler les fils de l'écheveau.



Le point de départ de ce récit n'est pas sans rappeler la mythique bête du Gévaudan.

Danielle Thiéry et Mark Welinski plantent le décor dans une forêt sombre et installent ainsi une atmosphère inquiétante et mystérieuse.

Au fil des pages, on se demande si l'enquête va tendre vers le surnaturel ou le rationnel.

Malgré quelques longueurs, l'ambiance nous garde en alerte et l'on découvre que la vie en vase clos recèle de nombreux secrets, non-dits et jalousie.

Conclusion, un bon polar que je ne peux que vous recommander.
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Les Enquêtes du Commissaire Langsamer : L’étran..

Merci à Babelio de m'avoir donné la possibilité de lire ce roman dans le cadre d'une masse critique. Sans cette opération, je n’aurais jamais découvert ce texte de Jean-François Pré.

J’ignorais totalement que cet ancien chroniqueur hippique était devenu romancier et qu’il n’en était pas à son galop d’essai, que son personnage – l’ex commissaire Georges Langsamer- était le héros d’un certain nombre d’aventures policières. Il faut noter qu’il est tout à fait possible de lire cet ouvrage sans avoir lu les précédents.

Le roman est assez volumineux. On le lit jusqu’au bout mais on le referme avec un sentiment mitigé. L’intrigue est certes bien menée, malgré quelques longueurs ; l’écriture est plutôt intéressante ; on trouve certains personnages sympathiques -que ce soit l’ancien commissaire ou son auditrice attentive, la jeune religieuse- mais il nous reste au final un quelque chose qui relève de l’artificiel dans la construction dialoguée de ce récit policier. Certains épisodes relatés sont pures spéculations. Malgré sa volonté de se hisser au niveau d’Hercule Poirot, Langsamer n’a pas la science à ce point infuse pour être en mesure de nous livrer certains aspects de l’intrigue. Il aurait fallu faire le choix d’un récit à la troisième personne avec un narrateur omniscient et non celui d’un dialogue entre deux personnages. L’artificialité vient de là je pense.

Pour ma part, j’ai aussi eu du mal à adhérer au personnage de Monsieur Stas. Il est invraisemblable dans un récit à énigme qui se veut réaliste. Il a une part monstrueuse et démoniaque dérangeante.

Malgré tout, je ne dis pas non à la lecture d’autres tomes de cette série. J’aimerais comparer L’étrange mort de Monsieur Stas avec les premiers titres proposés par Jean-François Pré, ou les suivants d’ailleurs. Certaines quatrièmes de couvertures lues ici et là m’attirent.

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