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Le Portrait de Dorian Gray

J’hésite avec 4 étoiles

Ce livre est bien ++

Le chapitre 11 on dort fort

Le chapitre 13 est banger

Des réflexions plutôt interessantes sur l’art, la beauté, la vie… à travers des personnages bien caractérisés

L’assaisonnement fantastique et l’accompagnement romanesque sont agréables 🙌

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Belphégor

Dans la même veine que Gaston Leroux et le "mystère de la chambre jaune", Arthur Bernede nous entraîne dans les couloirs du Louvre avec "Belphégor".

Deux auteurs sensiblement de la même époque. Sans surprise, le style et ce qu'on peut relever de la mode de l'époque sont identiques.

Il s'agit d'un temps où on aimait avec des "nuances", un jour oui le lendemain non.

J'aime cette époque ou les romanciers pouvaient écrire des romans policiers sans que la violence ne soit exagérée.

De nos jours, il faut que ça soit sanglant et que les victimes soient au 3/4 démembrées pour que cela plaise.

Et bien, pas chez Arthur Bernede.

C'est, certes, "Vieille France" ou encore désuet mais cela fait du bien.

L'histoire raconte donc les méfaits commis par "Belphégor", le fantôme du Louvre.

Ces méfaits ne resteront pas cantonnés dans le célèbre musée et on aura vite compris qu'il n'y a pas de fantôme.

Le suspens est assez bien maintenu tout au long du roman.

Il y a, oui, des lenteurs, lorsque les protagonistes échangent, sans que cela ne soit clair, leurs sentiments mais c'est le style de l'époque qui veut cela.

Un roman policier classique et démodé qui fait passer le temps.
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Le Portrait de Dorian Gray

Ce récit aurait très bien pu s'intituler "Quand la perversion devient un art".

Comment ne pas être fortement impressionnée par cette œuvre d'une si grande portée ? La jeune femme d'une vingtaine d'années que j'étais lorsque je l’ai lu, s'est retrouvée insidieusement propulsée dans ces lignes pour son premier livre fantastique, d'où cet engouement de ce domaine de prédilection qui m'est si cher dans les propres histoires que j’écris, à lire #commeunarbredanslanuit et #pourlaclemencedesdieux!

Que devient notre Dorian Gray tout juste revenu à Londres d'une âme d'une pureté indéfectible, et d'une beauté imparable ?

Basil Hallward, ami proche du jeune homme, peintre a ressenti que Dorian serait son chef d'œuvre. Son admiration maladive pour Dorian implique une homosexualité sans équivoque.

L'autre protagoniste, et pas des moindres, Lord Henry Wotton, est le porte-parole d'Oscar Wilde. Durant les dernières séances de pause, le jeune Dorian écoute religieusement les paroles sulfureuses sur l'art, la beauté qui devrait être éternelle face à la vieillesse décadente et monstrueuse. Lord Henry volontairement insuffle les volutes dangereuses du Mal ouvrant les portes de l'Enfer au nom de plaisirs à assouvir pour vivre pleinement ses passions.

Lorsqu'il voit le tableau finalisé, le jeune homme déjà bouleversé, tout comme Narcisse qui s'est noyé dans l'eau lorsqu'il voit son propre reflet, ne veut pas vieillir et tomber dans la décrépitude. Inévitablement, il vend son âme au diable en implorant les ténèbres de lui épargner la laideur, et que le tableau prenne tous les assauts de sa vie à sa place. A partir de ce moment-là, Dorian met en pratique les préceptes houleux non vécus parfois par Lord Henry, homme d'âge mûr, et tombe en disgrâce dans les abysses tortueux des plaisirs défendus, en s'adonnant au mal dans les bouges de son âme torturée par le remords qui viennent l'envahir durant ses nuits d'insomnies. Notre dualité bien/mal est omniprésente, celle qui met l'homme tant à mal. L’auteur nous présente une fresque avant-gardiste sur le fantastique, mais aussi sur cette société londonienne à l'aube de cette révolution industrielle qui allait accentuer les clivages. Le Livre écrit en 1889, le film est beaucoup plus explicite dans les intentions réelles de Dorian Gray et l'impact dramatique est plus intense encore. Non seulement il s'adonne à des plaisirs outranciers mais aussi il se plaît à distiller le mal autour de lui comme une maladie prompte à se répandre. Et comme il est si bien dit « Chacun de nous porte en soi le ciel et l’enfer ».



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