L'univers des X-Men est quasiment un monde autonome dans le Marvelverse. Retour sur les classiques d'une des licences les plus lucratives de la Maison des Idées.
Nous sommes dans les années 80, le duo Claremont/Byrne signe une de ses dernières histoires en commun sur Uncanny X-Men avec "Days of Future Past". En seulement deux chapitres (et quelques spin offs dispensables), ils font partis des premiers à lancer un célèbre gimmick des épopées mutantes : les voyages dans le temps à répétition pour enrayer un futur apocalyptique.
Excalibur, équipe complètement british, part d’un hommage rendu à l’équipe des X-Men du moment. Nous sommes en 1988, Kitty Pride et Diablo créent leur propre formation, très rapidement rejoints par Captain Britain (une création 100 % anglaise des studios Marvel UK). Ça ne s’invente pas. La série suit cette mouvance, à la fois décalée et complètement étrange, illustrée par un Alan Davis au début de sa gloire.
Comme Spider-Man, les X-Men ont connu leurs moments de faiblesses, parsemés d’histoires moyennes et de crossovers compliqués à suivre. Les années 90 décrochent la palme à ce niveau-là, mais un event tire son épingle du jeu. "Age of Apocalypse" se présente comme la dystopie d’une réalité parallèle, conséquence directe d’un futur où les mutants ont perdu leur leader Charles Xavier.
Les X-Men ont aussi connu une réécriture moderne de leur mythe pour accueillir les nouveaux lecteurs. Et vous n’allez peut-être pas me croire mais ça s’appelle "Ultimate X-Men". Le point de départ idéal qui vient cueillir le lecteur tout juste sorti de la projection du premier opus de Bryan Singer. Dans le traitement, Mark Millar se permet quelques virages audacieux dans une histoire globalement très similaire au matériel de base. Par exemple, le fait que Wolverine soit dans le camp ennemi avec pour mission d’infiltrer l’équipe pour assassiner Xavier.
Magnéto, éternel ennemi de l'humanité, règne en maître absolu avec House of M (La Maison de Magnus). Épaulé par ses enfants, Vif-Argent, Solaris et la Sorcière Rouge, il domine un monde où la paix s'est installée durablement. Humains et mutants cohabitent et chaque espèce semble s'accommoder de cette situation. Wolverine semble le seul à se souvenir des événements passés et va s'efforcer de ramener ses anciens amis à la réalité car le monde dans lequel ils évoluent désormais est créé par la Sorcière Rouge. S'engage alors un combat contre un Magnéto atteint de démence et un Vif-Argent plus maléfique que jamais. Avec à la clef des conséquences durables pour l'ensemble du xmenverse.
Grant Morrison ne sera pas resté longtemps chez Marvel, mais en 2001, il accouche d’une saga qui redéfinit complètement l’institut Charles Xavier, et la condition mutante d’une manière générale. X-men devient "New X-Men" et s’affranchit enfin des histoires du siècle passé pour proposer une belle entrée dans l’ère "moderne".
Ne pas évoquer "Uncanny X-Men", la pierre angulaire de tous les titres estampillés X, aurait été très étrange. Sous la houlette de Kieron Gillen, l'histoire prend place dans un contexte où les mutants ne sont plus qu’une poignée sur terre suite aux événements de House of M. Les mutants, en voie de disparition, se regroupent sous le giron de Cyclops et se proclament nation à part entière, s’exilant d’eux-mêmes sur leur propre île.
Vous connaissez tous Joss Whedon, inutile de nier. Buffy, Angel, Firefly… ces séries ont créé des armées de fans à travers le monde. Avant de se lancer dans la franchise Avengers sur grand écran, le scénariste s’est occupé des mutants avec la série "Astonishing X-Men". Il en assure les 24 premiers chapitres avec John Cassaday.
Véritable renouveau pour les X-Men, excellent point de départ pour tout nouveau lecteur, "All New X-Men" raconte l’arrivée des premiers X-Men dans le monde d’aujourd’hui, après "Avengers Vs X-Men" et la mort de Xavier.