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EAN : 9782490288083
Editions Nouvelle Bibliothèque (08/10/2018)
4/5   8 notes
Résumé :
Quand on a dix-sept ans, croiser le regard d'un bandit de grand chemin qui ne s'appelle pas encore Staline peut changer le cours de sa vie. Quand dans le même temps, on veut tout abandonner pour une fille qui prend la pose contre une poignée de Kopeks, on va au-devant de gros problèmes. L'épopée d'Anton Semenov commence dans le Tbilissi prérévolutionnaire de 1905 pour s'achever en 1920 sur un navire français mouillant en mer Noire. Du Caucase jusqu'à la Sibérie prof... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
En recevant « Amer noir », choisi lors d'une masse critique, je m'attendais à découvrir une fresque historique et à vivre une épopée avec Anton Semenov en me lançant sur les traces d'Iosseb Djougachvili, plus connu sous son pseudonyme Joseph Staline. J'avoue que ce « western slave » ne me laissera pas un souvenir impérissable et que l'auteur a sans doute raison quand il résume son ouvrage (page 245) : c'est « le théâtre de mes illusions de petit con ».
Ca démarre pourtant bien avec les cinquante premières pages en Géorgie à Tbilissi, en 1905, au sein d'une famille de haut fonctionnaire russe, un début d'intrigue surgit à Bakou en Azerbaïdjan mais s'enlise vite en une centaine de pages, puis l'on se perd loin des frontières de la raison en retournant en Géorgie à Tchiatoura où notre « héros » rate Staline mais blesse un militaire … ce qui le condamne à la déportation en Sibérie à Balagansk … un enfer invraisemblable de débauches … dont profite Anton protégé d'un sort plus cruel grâce à l'influence paternelle… finit par rejoindre l'armée tsariste … et échoue en 1920 à Novorossisk sur une croiseur français.
Un livre sans réelle intrigue, sans personnages intéressants, sans style et dont les 250 pages ne nous font grâce d'aucun bosquet ou ornière entre la Géorgie et l'Azerbaidjan ; une réelle déception en ce qui me concerne.
Une bonne raison de relire « de la Neva à la Seine », chef d'oeuvre de Carole Sorreau, ou « le serment de Maria » et le trop méconnu « un cargo dans la nuit » de Jean d'Agraives.

PS : ma lecture de "De la Neva à la Seine"
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Amer Noir : le jour où j'ai tué Staline fait partie de ces livres dont le titre vous induit en erreur. Au résumé, certes, on comprend que c'est la vie d'Anton Semenov qu'on va découvrir et suivre. Mais dans un titre où le nom de Staline apparaît, on peut s'imaginer que le dictateur est un des personnages principaux du roman et qu'on va le voir surgir assez rapidement. Pourtant, on l'attend et j'admets que cette attente, un peu trop longue à mon goût, m'a déçue. C'est la vie d'Anton qu'on suit d'abord : ses espoirs, son amour pour Ilona qu'il ne connaît pas et qu'il veut retrouver.

Le rythme est lent, l'écriture est belle, bien que les points de suspension soient certainement trop nombreux alors que je leur préfère un usage parcimonieux.

Le Jour où j'ai tué Staline est un livre contemplatif qui explique les sentiments, qui sonde l'âme humaine. C'est un livre d'aventures, un roman initiatique car on voit Anton grandir et mûrir. le récit met énormément de temps à se lancer, ce que je regrette. Cette lente installation du cadre permet toutefois de se faire une idée de la Russie d'alors, à la veille de la douloureuse et longue période soviétique.

Voici un livre à lire quand on veut du calme pour compenser le rythme de nos vies super-actives. A lire à tête reposée pour rêver et se laisser porter par la plume de l'auteur.
Lien : http://raisonlectureetsentim..
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C'est un livre prenant. On le lit facilement, on se prend au jeu. On veut connaitre la suite, même si l'Histoire nous informe que Staline a vécu bien trop longtemps. Suivre les aventures et les chimères de cette sorte de héros Stendhalien balloté sur fond de la Grande Histoire est assez jouissif.
Un suspens presque permanent, souvent entretenu par un procédé habile qui esquisse seulement ce qui va être dit plus loin. Rien ne déçoit dans ce road movie dépaysant (road book ? Non , cela signifierait tout autre chose), écrit avec des mots et des phrases simples sans pour autant être plates avec souvent de belles expressions aussi. Bravo, c'était un plaisir.

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Lire "Amer Noir..." c'est partir en voyage, un voyage dans ces espaces où l'hiver règne pendant de longs mois, un voyage dans le passé, ce passé révolutionnaire, ou pré-révolutionnaire de la grande Russie, pas encore URSS. J'ai lu avec beaucoup de plaisir Amer Noir, il y a déjà quelques mois déjà. Il est plus facile de parler de ce qui m'a frappé, avec ce recul : le style, tout d'abord, le sens de la phrase, le goût du mot juste. le récit ensuite, lié à la propre histoire de l'auteur. La description de l'âme humaine, enfin, comme savent si bien le faire les auteurs russes . N'ayez aucune crainte : le livre se lit facilement, et le voyage vous séduira, vous inquiétera, vous emportera au-delà des steppes glacées. On attend donc l'ouvrage suivant avec l'impatience du lecteur qui en veut toujours plus... toujours plus.
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Une écriture fluide, un maniement subtil de la langue française. Voici l'histoire touchante d'un homme, Anton, qui se penche à la fin de sa vie sur ses souvenirs, plus ou moins imprécis :
« Qu'est-ce qu'il reste quand on commence à entrevoir le début de la fin ? »
Amer Noir est plus qu'un roman dépaysant. Il s'agit avant tout d'un bildungsroman, d'un voyage au coeur de soi-même à la recherche de ses limites. Un livre qui nous immerge dans une Russie dont nous, Occidentaux, ignorons tellement de choses, la Russie prérévolutionnaire… C'est la vision du petit père des peuples, dans sa jeunesse, lorsqu'on l'avait surnommé Koba et plus tard Staline, qui signifie « acier » en russe, à travers le regard du protagoniste, jeune homme bien implanté dans la bourgeoisie, milieu étouffant auquel il tente d'échapper par tous les moyens, pour suivre ses rêves. Don Quichotte d'une société archaïque, Anton, le héros / anti-héros, essaie de se réaliser. Son envie éperdue de ne pas mener une vie morne et insignifiante, quitte à tout perdre, est le point de départ de ses aventures. Les personnages sont tous intéressants car ils ne sont pas utilisés comme faire-valoir du personnage principal, qui tel un Dr Jekyll et Mr Hyde russe, évolue dans ce récit écrit comme une fable.
Ce texte nous rappelle subtilement le magic realism de Cent ans de Solitude. Un rythme mélancolique, un récit de vie et de mort, dévorant. Une véritable épopée qui restera longtemps gravée en nous, même si Staline est mort de sa belle mort…
Lien : https://sharingteaching.blog..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Bakou s’orne d’une multitude de mosquées. C’est sans compter les églises et les synagogues. C’est sans oublier non plus, les centaines de derricks artisanaux érigés n’importe où, n’importe comment. En fait, Bakou se résume à une somme de jalons orgueilleux dressés dans le ciel ou plutôt, vers les cieux. Or, c’est là une multitude de repères trompeurs, car tellement semblables au fond.
Il n’y a pourtant pas de quoi désorienter un Anton Nikitich qui se balade rarement le nez en l’air. Lorsqu’il a besoin de retrouver son chemin, il se contente de regarder droit devant lui et avec raison.
Le fait est que les rues d’ici n’ont rien de commun avec celles de Tbilissi, ces rues joueuses où son enfance s’était prolongée sans heurts majeurs telle une fleur d’insouciance qui aurait poussé hors sol. Tout cela avait pris fin le jour du grand départ ou peut-être la veille, lorsqu’il avait croisé le regard jaune du dénommé Joseph Djougachvili alias Koba. À moins que ce ne soit plus tard, à Gazakh, entre deux bouffées de la pipe d’un drôle de chaman.

Voilà donc deux mois qu’un jeune Russe en rupture de ban arpente régulièrement les rues d’une ville où il a déjà beaucoup vu, connu, expérimenté. Depuis que ses camarades l’ont installé dans une chambre de l’auberge du "Père Soldat" — repère notoire d’ivrognes, de désespérés et d’ivrognes désespérés — il a aussi beaucoup couru. Il s’est souvent débattu. On l’a parfois battu...
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