D'abord, il faut être allé au Havre... Pas naturel je le concède, mais tellement époustouflant pour qui a su aller au-delà de ses préjugés.
Et puis, il faut entrer au
Musée Malraux, cet exceptionnel joyau de "province", que nombre de musées parisiens envient en sourdine. Là, face à la mer et à l'entrée du port où les tankers écrasent le paysage de leurs impressionnants volumes, il faut monter jusqu'au 1er étage et rester bouche bée devant ce "mur des vaches", ce regroupement de près d'une cinquantaine de petits formats que Boudin a peint toute sa vie durant.
Le grand public connaît ce père de l'Impressionnisme pour ses marines et ses bords de mer. Les initiés savent que les ciels et les vaches guidèrent son oeuvre.
Ce petit livre, savamment illustré et complété des textes de
Laurent Manoeuvre (LE spécialiste de Boudin en France) est unique : c'est le seul à ce jour ayant traité de cette particularité de l'oeuvre de Boudin.
Certains parleront d'obsession. D'autres de recherche de la perfection dans la perception du motif.
Moi, je tourne et retourne ces pages, et reste définitivement fasciné...