Il était une fois un jeune apprenti, frêle comme une brindille mais déterminé à devenir un des meilleurs samouraïs.
L'humeur d'un samouraï devrait être d'humeur égale, repoussant ses états d'âme en second plan après un service exemplaire auprès d'un maitre.
Fubuki nous montrera qu'elle n'est ni un soldat robot, ni une esclave et que derrière la discipline il y aura des convictions propres.
C'est une affaire d'égo qui occupera le fil de l'aventure car d'autres plus forts et plus robustes ne comprendront pas et ne digéreront pas qu'on les batte sur leurs terrains de la virilité sans être un prototype de cette qualité.
Fubiki damnera sérieusement le pion et taquinera la curiosité de son camarade bien froissé et amer Tatsuya, grimpera les échelons dignement mais Tatsuya lui trouvera quelque chose d'étrange, sans pouvoir mettre le doigt dessus.
À la jalousie suivra la camaraderie, la fidélité amicale, bien avant que Tatsuya ne découvre le secret de Fubiki l'honorable...
Un récit qui ne sera pas sans nous rappeler l'aventure de "Mulan" et l'animé récent "Blue Eye Samouraï" pour un public plus grand.
Nous toucherons au travestissement, de la femme japonaise à la place de l'homme.
Ces récits nous étonneront toujours puisqu'il faudra égaler l'homme guerrier japonais, exigeant et doué à l'art du sabre, au tir à l'arc, pour être un soldat d'exception au service de son seigneur ou empereur.
Ce monde et cette époque japonaise médiévale était très codifiée, chacun, homme er femme, occupera sa place.
Ainsi, les femmes de ses récits pourront et singeront parfaitement le rapport viril au code d'honneur du Bushido (code des samouraï).
Les grands lecteurs pourront s'en amuser et juger que ceci n'est que justice après tout puisque dans l'Art du théâtre Kabuki par exemple, c'était les hommes qui imitaient les femmes puisque les femmes n'étaient pas autorisées à interpréter sur scène leur propre rôle.
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Fubuki samouraï" insistera sur le fameux bushido que certains de ses compagnons auront parfois un peu mis de côté quand il n'y aura pas de guerre.
Un samouraï sans seigneur est un Ronin, il n'aura pas besoin d'être aussi fidèle à ses principes quand il aura faim, il pourra piller et voler les plus faibles.
Fubuki rappelera la raison pour laquelle elle souhaiter devenir samouraï : aider, secourir le plus faible : "droiture, courage, bienveillance, respect, sincérité, honneur, loyauté".
La fin du récit accordera une double-page intéréssante et synthétique autour de l'apprentissage et des armes favorites des samouraïs.
On aime bien.