Revue Guerres & Histoires
98 pages
Guerres & Histoire (20/04/2023)
/5
2 notes
Guerres & Histoire (20/04/2023)
Résumé :
Guerres & Histoire magazine N° 72
DOSSIER : l'armée de l'An II : ce qu'elle doit à l'ancien régime
- actualités : entretien Jean-François Brun, actualités de l'histoire militaire, La vigie, Résonnances.
- Les hommes : le témoin, le soldat oublié, les combattants
- PORTFOLIO
- OPERATIONS : rapport de baille, Guerres et campagnes
- BOULONS ET BOUTONS : système d'ares, artefact, ce qu'on en pense
DOSSIER : l'armée de l'An II : ce qu'elle doit à l'ancien régime
- actualités : entretien Jean-François Brun, actualités de l'histoire militaire, La vigie, Résonnances.
- Les hommes : le témoin, le soldat oublié, les combattants
- PORTFOLIO
- OPERATIONS : rapport de baille, Guerres et campagnes
- BOULONS ET BOUTONS : système d'ares, artefact, ce qu'on en pense
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Aux armes, Citoyens !
Un numéro très intéressant du magazine Guerres & Histoire, d'avril 2023.
Tout d'abord, j'ai particulièrement aimé le dossier sur l'armée de l'an II.
Découpé en quatre parties :
- 1792-1794 : l'armée révolutionnaire, du péril au triomphe
- Carnot est-il vraiment l'organisateur de la victoire ?
- Une armée nouvelle, forte d'un bagage ancien
- "La Révolution a mené une guerre d'ingénieurs"
Un décryptage très pédagogique, de la déclaration de guerre de la France, en avril 1792. Les armées sont dénombrées, listées, des plans de certaines batailles (Valmy, Jemmapes, Fleurus…) mais surtout la situation politique est bien présentée.
Le dossier rédigé par Bernard Gainot sur Lazare Carnot est très instructif, par une biographie succincte, ses participations aux différents combats et son ralliement au complot de Thermidor, afin d'éliminer Robespierre et ses fidèles.
L'article sur les armées de Fadi El Hage est brillant : afin d'aborder le nombre et la qualité des soldats, le principe du tirage au sort (qui existait sous l'ancien régime).
Il démontre que la Convention a innové, notamment en insufflant un élan patriotique, absent auparavant, et en démocratisant l'accès au commandement. Mais elle hérite aussi des pratiques de l'ancien régime quant à sa doctrine, ses armes et certains cadres.
Enfin, un entretien avec l'historien Bernard Gainot, sur les innovations de la Révolution en temps de guerre :
l'armée de volontaires et de métier, la discipline ; il rappelle que les armées de la république ne massacrent pas ni ses prisonniers, ni les civils. "Les guerres de la Révolution furent peu létales (4 %), à comparer aux 12 % de la guerre de Sept Ans !"
Selon lui, la Revolution a mené une guerre d'ingénieurs qui a mobilisé les savants.
Une bibliographie complète ce dossier.
Un article sur le système d'armes avec l'innovation de" la poudre sans fumée" dont la France se dote la première en 1886, avec l'emploi du fusil Lebel.
Un numéro passionnant, annoté et bien classé dans mes "archives" !
Un numéro très intéressant du magazine Guerres & Histoire, d'avril 2023.
Tout d'abord, j'ai particulièrement aimé le dossier sur l'armée de l'an II.
Découpé en quatre parties :
- 1792-1794 : l'armée révolutionnaire, du péril au triomphe
- Carnot est-il vraiment l'organisateur de la victoire ?
- Une armée nouvelle, forte d'un bagage ancien
- "La Révolution a mené une guerre d'ingénieurs"
Un décryptage très pédagogique, de la déclaration de guerre de la France, en avril 1792. Les armées sont dénombrées, listées, des plans de certaines batailles (Valmy, Jemmapes, Fleurus…) mais surtout la situation politique est bien présentée.
Le dossier rédigé par Bernard Gainot sur Lazare Carnot est très instructif, par une biographie succincte, ses participations aux différents combats et son ralliement au complot de Thermidor, afin d'éliminer Robespierre et ses fidèles.
L'article sur les armées de Fadi El Hage est brillant : afin d'aborder le nombre et la qualité des soldats, le principe du tirage au sort (qui existait sous l'ancien régime).
Il démontre que la Convention a innové, notamment en insufflant un élan patriotique, absent auparavant, et en démocratisant l'accès au commandement. Mais elle hérite aussi des pratiques de l'ancien régime quant à sa doctrine, ses armes et certains cadres.
Enfin, un entretien avec l'historien Bernard Gainot, sur les innovations de la Révolution en temps de guerre :
l'armée de volontaires et de métier, la discipline ; il rappelle que les armées de la république ne massacrent pas ni ses prisonniers, ni les civils. "Les guerres de la Révolution furent peu létales (4 %), à comparer aux 12 % de la guerre de Sept Ans !"
Selon lui, la Revolution a mené une guerre d'ingénieurs qui a mobilisé les savants.
Une bibliographie complète ce dossier.
Un article sur le système d'armes avec l'innovation de" la poudre sans fumée" dont la France se dote la première en 1886, avec l'emploi du fusil Lebel.
Un numéro passionnant, annoté et bien classé dans mes "archives" !
Citations et extraits (5)
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A-t-on connu année plus glorieuse pour les armes françaises ? 1795 commence par une victoire navale unique dans les annales : le 23 janvier les cavaliers de Pichegru capturent la flotte néerlandaise - 14 navires de ligne piégés dans les glaces du Helder. Bientôt les Pays-Bas tout entiers sont en leur possession. Les Provinces-Unies rebaptisées République batave, basculent bon gré mal gré du statut d'ennemis irréductibles à celui d'alliés. Tandis que la Toscane admet sa défaite le 19 février, la Prusse traite à son tour le 5 avril et toute la rive gauche du Rhin passe sous le drapeau tricolore. Le 22 juillet, l'Espagne envahie demande grâce et cède sa moitié de Saint-Domingue. Ne restent en guerre que l'Angleterre dont l'appui à la sédition vendéenne est mis en échec à Quiberon en juillet, et l'Autriche - que Masséna écrase à Loano le 24 novembre. Qu'ils paraissent lointains, les humiliants revers de la guerre de Sept ans, ou même ce terrible mois de juillet 1792, quand la patrie était en danger. En 3 ans les armées françaises ont sauvé la République naissante et mis l'Europe au pas révolutionnaire.
La Révolution prise entre 5 feux :
Pour la Convention, la menace principale vient des Pays-Bas autrichiens et de l'Allemagne, où Prussiens, impériaux et Britanniques livrent les batailles emblématiques de 1792-1794.
Mais la République affronte également les Espagnols sur les Pyrénées, les Piémontais en Savoie et la Royal-Navy en Méditerranée.
...
Le 5e front est intérieur … la Vendée mobilise 75 000 hommes fin 1793.
Pour la Convention, la menace principale vient des Pays-Bas autrichiens et de l'Allemagne, où Prussiens, impériaux et Britanniques livrent les batailles emblématiques de 1792-1794.
Mais la République affronte également les Espagnols sur les Pyrénées, les Piémontais en Savoie et la Royal-Navy en Méditerranée.
...
Le 5e front est intérieur … la Vendée mobilise 75 000 hommes fin 1793.
Le 24 février 1793, la Convention, sous l'impulsion de Dubois-Crancé, appelle la levée de 300 000 hommes. Si le décret compte encore sur le volontariat, c'est plutôt d'un retour de la milice d'Ancien Régime qu'il s'agit (avec remplacement possible contre argent). Au cas où le nombre d'hommes recrutés de leur plein gré est insuffisant, on mobilise, par tirage au sort, les célibataires ou veufs sans enfants de 18 à 25 ans. La réquisition touche principalement les départements ayant fourni le moins d'hommes lors de la levée des volontaires de 1791, c'est-à-dire des régions de l'ouest. Ainsi s'explique le soulèvement de la Vendée.
Louis XVI veut croire que la menace d'une invasion fera plier l'assemblée législative élue en septembre ; il se garde bien de caler Brissot, partisan de la République et homme fort du nouveau régie, qui réclame la guerre à cor et à cri.
Le 20 avril 1792, après une escalade alimentée par les maladroites menaces princières et la surenchère des Girondins, la France déclare la guerre à François II.
Le 20 avril 1792, après une escalade alimentée par les maladroites menaces princières et la surenchère des Girondins, la France déclare la guerre à François II.
Le roi, cependant, comprend qu'il ne s'agit que d'un sursis et que seul l'échec de la Révolution en cas de guerre rétablirait sa position. Son calcul se fonde sur la division d'une armée en proie à l'agitation politique.
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