Grandchamp se tenait, olympien, au centre de la pièce. Son érudition, le velouté de sa voix , sa barbe bien taillé, quelques amours malheureuses, et cet exil volontaire, à soixante ans, entre ces sombres murs, lui conféraient un prestige qu'il entretenait savamment. Quand il disait bonjour, il soupirait avec regret, persuadé d'avoir offert une perle à un goret. Et s'il ajoutait : "Je suis heureux de vous voir", on sentait bien qu'il s'agissait plus du sort de l'humanité que de votre chétive personne.
Jean-Pierre Aumont. Interview 1993