La nuit du jeune loup

Je veux te toucher, avait-il dit.
Albern ne demandait que ça. Sa verge, presque douloureuse de désir, ne demandait que ça.
L’éclat doré de la lune avait presque éclot dans les yeux d’Eldon, conférant un attrait particulier à ses prunelles bleues. Mais derrière la quiétude apparente, le loup se débattait. Eldon se débattait. Il donnait des coups de bassin, rudes. Cependant, Albern gardait le contrôle, comme il l’avait dit. Le sexe du louveteau le martelait tout au fond. Il déversait des vagues de frissons délicieux, mais ce n’était pas assez. Albern en voulait plus. Il voulait les mains d’Eldon sur sa peau moite, ses doigts autour de son sexe, ses lèvres douces sur son corps. Il voulait… Il le voulait plus fort. Ignorer les limites. S’en affranchir.

Les propos d’Albern durent atteindre le loup du gamin, car il s’écarta. Son regard gourmand coula sur le mentor, dévala son torse, scruta sa verge. Il passa la langue sur ses lèvres et se jeta sur Albern, de nouveau. Sans qu’il comprenne comment, Albern se retrouva avec son oreiller sous les fesses, les mains d’Eldon sur ses hanches, et la queue de celui-ci forçant le barrage de son intimité. Elle s’insinua sans difficulté, grâce au lubrifiant. À la douleur due aux coups de butoir se mêla finalement un plaisir indescriptible. Albern se revit durcir, détail qui n’échappa à Eldon.
— On en a pour toute la nuit, loup, l’avisa-t-il entre deux râles.