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EAN : 9782952853002
314 pages
Les chemins du passé (01/10/2005)
5/5   1 notes
Résumé :
Il existe à Arleuf, au coeur du Haut-Morvan, un hameau des Toquets, berceau de la famille du mari de l'auteur, où vécurent ses ancêtres, et auxquel ils donnèrent leur nom
Au fur et à mesure que l'auteur a appris à connaître cette région, son histoire, son mode de vie, ses particularités, elle a eu le désir d'en savoir plus et a entrepris de lire systématiquement tous les actes des notaires, visites pastorales, registres paroissiaux et autres documents, invent... >Voir plus
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Que lire après La vie dans un village du Morvan d'après les écrits de l'époque, Arleuf de 1625 à 1725Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit là d'un ouvrage précieux que l'auteur, Gewa Thoquet, de langue germanique, à pu écrire grâce au concours de deux chercheurs Alain Trinquet et Bruno Devoucoux, d'un généalogiste Jean-Marie Hechelski, et un correcteur Gérard Braillon.
Ce livre est illustré par des dessins ou gravures du 17e siècle, et par des cartes établies par Alain trinquet.
Couvrant la période allant de 1625 à 1725 (soit le règne de Louis XIII, Louis XIV et la régence de Philippe d'Orléans), ce livre raconte ce qu'était la vie des habitants d'Arleuf, bourg au centre du Morvan, situé à quelques kilomètres à l'est de Château-Chinon dans la Nièvre. le servage était encore le lot commun de la plus grande majorité des habitants d'Arleuf, qui obéissaient et travaillaient pour leur seigneur "Le marquis de la Tournelle" et dont la vie était aussi régie par la religion.
L'auteur aborde quatre thèmes principaux :
- La vie sociale au village
- Les premières nécessités : se loger, se nourrir et vêtir
- le travail
- L'omniprésence des pouvoirs.
Cette étude est le fruit d'un immense travail de recherche et de lecture d'actes notariés, visites pastorales, registres paroissiaux et autres documents provenant des Archives départementales de la Nièvre et de la Saône-et-Loire, relatifs à Arleuf.
Un ouvrage très instructif et passionnant que je conseille aux passionnés d'Histoire et de généalogie.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Deux renseignements sur les sages-femmes d'Arleuf ressortent du résumé de la visite pastorale de l'année 1671. "Les sagesfemmes sont au nombre de 10 attendu sa grande estendue" et encore, elles "sont assez Instruite mais elles nont pas encore preste serment accoustume quelles vont faire dans le mois."
(...)
Pour revenir au deuxième renseignement ayant trait aux sages-femmes dans le résumé précité de 1671, il est indiqué que les sages-femmes "sont assez instruites". Il ne s'agit ici, bien sûr, non pas d'un enseignement médical mais du fait qu'elles avaient reçu des instructions sur la façon d'ondoyer valablement les enfants en danger de mort afin de leur ouvrir les portes du paradis, de pouvoir les enterrer au cimetière en terre consacrée ou dans l'église-même et de ne pas condamner leurs âmes à errer dans les limbes, suspendues entre la vie et la mort. Néanmoins, comme cela se pratique encore aujourd'hui, chaque chrétien pouvait ondoyer en cas de danger de mort un nouveau-né : cela a été fait le 3 mai 1698 par Guid de Galice pour la fille de Guid Brossard et Dominique Bajarne, décédée le jour-même.
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Il n'existe pas de chiffres exacts quant au nombre d'habitants à Arleuf pour la période des cent années couvertes par cette étude. Cependant, on peut en avoir une idée assez précise grâce aux comptes-rendus des visites pastorales effectuées par l'archiprêtre d'Anost. En 1667 selon le mémoire des feux nominatif 230 chefs de famille dont 22 veuves habitaient la paroisse d'Arleuf. Les habitants du château n'y figurent pas. Le compte-rendu de la visite pastorale de la même année parle de 220 familles et de 800 communiants. En 1689, 22 ans plus tard, environ "onze Cents Communiants y vivaient". Mais le nombre des habitants d'Arleuf a chuté dramatiquement après 1709, l'année de la grande famine! En effet, en 1711 il n'y a plus qu'"environ sept cent cinquante communians mais tous pauvres et misérables, cette paroisse estant scituée dans le Centre du morvand qui est le pays le plus ingrat et Infertile de la province".
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Les danses, d'abord sur la place publique, ensuite retranchées dans les maisons des particuliers, avaient donc été défendues par l'Eglise dans le seul souci du salut des âmes des paroissiens. Pour mieux comprendre l'esprit de l'époque, on peut citer ici une inscription, peinte en 1713 sur l'un des murs intérieurs lors de la reconstruction de l'Hôtel Dieu à Saint-Denis dans l'actuelle Seine-Saint-Denis : "Le plaisir de mourir sans peine vaut bien la peine de vivre sans plaisir".
Pour une autre fête populaire, il est vrai à base de folklore païen, l'Eglise avait également mis son veto. En effet, François Martin (le curé) avait reçu en 1696 une ordonnance qui défendait aux villageois "les feux le premier dimanche de Caresme", c'est-à-dire la fête des Brandons. Nous ne savons pas si les habitants d'Arleuf ont obtempéré à cet ordre clérical de ne plus allumer les feux qui donnaient lieu à une grande fête et qui étaient, peut-être, source de débauches et désordres.
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Le statut juridique de la femme au XVIIe siècle était peu enviable comparé à celui qui est le sien aujourd'hui. En effet, à l'époque, les personnes du sexe faibles étaient et restaient presque toujours juridiquement incapables et, de ce fait, ne pouvaient administrer elle-mêmes leurs biens. Elles étaient d'abord sous la tutelle de leur père et ensuite, une fois mariées, elles passaient sous la tutelle perpétuelle de leur mari. C'est seulement à la mort du mari que la veuve devenait une personne juridiquement capable, pouvant gouverner seule ses biens ainsi que ceux de ses enfants en tant que tutrice.
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Notre étude s'arrête en 1725, mais le servage pèsera encore plus de soixante ans sur la plus grande partie de la population d'Arleuf. Si Louis XVI avait aboli, par l'édit royal du 6 août 1779, la mainmorte et la condition servile sur toutes les terres et seigneuries du domaine royal, il n'avait cependant pas les moyens financiers nécessaires pour racheter ce droit des mains des seigneurs conservateurs. Les serfs d'Arleuf ont dû, de ce fait, attendre la Révolution de 1789 pour être affranchis et vivre en hommes libres et, comme exprimé dans cet édit, ne plus être "attachés à la glèbe,... faisant partie, & confondus, pour ainsi dire, avec elle".
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