Mon avis :
Que ceux qui n'ont pas lu
Mabouls de cristal se rassurent,
le déclic n'est pas une suite à proprement parler. Les deux livres peuvent être lus indépendamment. Bien sûr, les références au premier volume sont nombreuses, mais ne nuisent pas à la compréhension de ce nouveau chapitre de la vie mouvementée de Léo Rubin.
L'ex-inspecteur (il a démissionné suite à ses déboires précédents) se retrouve encore une fois mêlé à une histoire bien tordue, bien glauque, et dans laquelle il fait office de pigeon. Son caractère ne s'est pas amélioré, mais maintenant que je le connais, j'apprécie sa compagnie bien mieux que lors de notre première rencontre (voir ma chronique de
Mabouls de cristal).
Jérôme Onof aime les histoires à tiroirs et à compartiments secrets. Là encore, les amateurs du genre ne seront pas déçus. Pour mieux embrouiller le lecteur, l'auteur commence par une courte introduction dans laquelle il fait parler le tueur. C'est d'ailleurs ce prologue qui me dérange un peu, dans ce roman pour le reste plutôt réjouissant : quand Léo Rubin rencontre le meurtrier, on a du mal à faire le lien entre ce personnage et celui qu'il nous présente dans les premières lignes. Sur le coup, ça devient artificiel, posé là uniquement dans le but de nous induire en erreur. Par chance, on ne s'en rend compte qu'à la toute fin du récit, et en attendant, son stratagème fonctionne ; on soupçonne tour à tour divers individus plus ou moins proches de cet antihéros d'ex-flic un peu loser, très râleur, mais finalement très sympathique.
Le déclic, avec sa galerie de personnages aux caractéristiques marquées, est un polar écrit d'une plume ferme qui possède une vraie personnalité. La fin laisse entrevoir un troisième opus et j'en salive d'avance. Alors, n'attendez pas le prochain pour faire connaissance avec Léo Rubin, vous passerez à coup sûr un excellent moment.
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